samedi 18 octobre 2014

Aquatique

Ce matin, bébé-nageurs !

Plusieurs mamans m'avaient parlé de cette activité et, aimant beaucoup l'eau (je fais ma préparation à l'accouchement en piscine), j'avais bien envie d'essayer. Mais finalement, en presque deux ans, je n'avais jamais réussi à m'imposer un temps pour aller à la piscine. Alors bien, sûr, je fais ça à 7 mois 1/2 de grossesse, c'est plus drôle.

Heureusement, L'Homme a répondu présent et préféré la piscine à la peinture (qui est, du coup, une fois encore repoussée). Nous sommes donc partis de bon matin (9h45) vers la piscine.

La Tornade était ravi. Il a découvert la mer et la piscine cet été pendant les vacances, autant dire que c'est tout récent. Et comme sa maman, il adore ça. Il répétait donc "piscine" en boucle depuis hier soir (quelle idée, aussi, de le prévenir à l'avance de ce qu'on va faire...).

Arrivée sur place, l'accès à l'activité coûte 16€ ! Pour 45 minutes dans l'eau, nous annonce-t-on. Mais bon, on peut entrer à deux accompagnants et je veux tester... On passe le portillon et on tourne un peu avant de trouver les cabines "familles" qui étaient devant l'entrée. Bien sûr.

La Tornade et moi sommes déjà en maillot. Mais d'un coup, il ne sait plus enlever son pantalon et ses chaussettes tout seul, il faut que maman le fasse... Déshabillage rapide, donc, pendant que l'Homme se change. Puis, dès que notre vigilance baisse et qu'il se met à explorer la cabine, La Tornade s'assure qu'il comprend bien comment on ouvre les portes en grand... Heureusement, son père était déjà en maillot.

Nous choisissons un casier. En faut-il un ? En faut-il deux ? Il faut le bracelet pour fermer et nous n'avons qu'un seul bracelet, on va essayer avec un seul casier. On pousse un peu, ça rentre... Mais comment ça ferme ce truc ? Appuyer sur le boutons, passer le bracelet devant, attendre le "clic"... Quel clic ? Un essai, deux essais, trois essais, je demande à un voisin, notre bracelet ne semble pas vouloir fonctionner. J'abandonne L'Homme à la surveillance de nos affaires et de La Tornade qui trouve que les casiers sont juste à sa taille et que ça fait une super cachette et je retourne à l'accueil en maillot.

Un monsieur se dévoue et sa collègue lui donne un objet étrange en précisant "c'est un nouveau bracelet, faut le configurer"... Et elle n'aurait pas pu y penser avant ? Deux adultes et un enfant, ça n'a pas besoin de casier, c'est évident ! Je garde mon calme, ce n'est pas grave... Mais bon, quand même, quoi. Le bracelet est passé dans la machine magique et là, bien sûr, ça ferme parfaitement bien !

Direction les douches. La Tornade qui d'habitude refuse qu'on lui mouille la tête dans le bain est ravi de se mettre dans le jet. Puis entrée dans les lieux. C'est où ? C'est quand ? C'est encadré ? Aucune info. Dans le doute, on met La Tornade et son père dans la pataugeoire et on demande au maître nageur qui me regarde comme si j'étais une demeurée en m'indiquant que c'est dans le petit bain.

Il nous faudra bien un quart d'heure pour comprendre qu'en fait c'est pas du tout un cours ou un truc dans le genre. Il y a plein de matériel (une cabane flottante, des tapis en mousse, un toboggan, une cage à poule...) et on fait ce qu'on veut. La Tornade, lui, a bien compris le fonctionnement du toboggan (ça sert à quoi les escaliers pour rentrer dans l'eau ?). Peur d'immerger la tête, il ne connait pas. On fini par lui fixer une frite sous les bras comme une bouée (à l'aide d'un astucieux morceau de mousse dans lequel on peut passer les deux extrémités de la frite) en nous inspirant d'autres enfants. La Tornade tourne dans tous les sens, boit un peu la tasse, mais semble content. Il monte dans la cabane, il attrape des anneaux et des balles (qu'il nous jette dessus) et, petit à petit, il arrive à se déplacer sans être accroché à nous.

Finalement, après qu'elle soit venue faire une risette à La Tornade, je me rends compte qu'une jeune femme passe d'enfant en enfant pour s'assurer que tout va bien. Ca fait plus d'une demi-heure que nous sommes dans l'eau et je repère enfin le maître nageur qui supervise l'activité. Alors qu'elle erre dans le bassin, je commence à discuter avec elle. J'apprends que c'est "has been" les bébé-nageurs en mode directif, maintenant ça se fait comme ça : en toute liberté, chacun assumant ses risques... Elle, elle est là pour donner des conseils d'évolution de la découverte de l'eau si on en a besoin. Sur ses mots, La Tornade saute dans l'eau depuis la cabane flottante et se raccroche de justesse à un rebord en mousse pour ne pas se retrouver la tête en bas.

Sur les conseils de la jeune femme, on teste la cage à poule sans aucune équipement. Exit la frite à laquelle il commençait à s'habituer pour se déplacer. Il s'amuse, il est content. J'arrête pas d'avoir l'impression qu'il garde la tête trop longtemps dans l'eau pendant que l'Homme, lui, trouve que j'interviens toujours trop vite...

Finalement, c'est l'heure. Les jeux sont rangés, ne reste plus que l'eau et le petit bassin... Je suis pas sûre que les accessoires valaient le surplus par rapport à l'entrée normale, mais c'est quand même bien pratique. L'Homme n'est pas motivé pour partir et La Tornade semble avide de nouvelles noyades.

Nous restons encore un quart d'heure, une demi heure...
Pendant laquelle La Tornade, privé de tout accessoire goûte d'avantage encore l'eau de la piscine. Finalement, il lâche un rot tonitruant tellement il est repu de chlore. Nous décidons d'un commun accord de revenir vers le bord à 75cm de profondeur plutôt que de rester à 1m20. Il teste alors la montée et la descente des marches pendant encore un quart d'heure puis le mouvement de replis est lancé. Motivation du petit moyenne, motivation de Violette élevée. Le père suit.

La deuxième douche est moins aisée que la première. Surtout parce que La Tornade teste le savon mis à disposition. Très bonne idée, d'ailleurs, c'est bien pratique... Sauf pour un enfant qui s'en met consciencieusement dans les yeux. Il a fallu lui courir après et le forcer à remettre la tête sous l'eau (forcément, à ce moment là, il ne voulait plus) pour rincer tout ça.

La fatigue aidant, La Tornade est de moins en moins conciliant. Il ne veut pas sortir des douches, il ne veut pas se sécher, il ne veut pas changer la couche, il ne veut pas... Il veut juste s'enfermer dans les casiers, ça, ça n'a pas changé. Heureusement, il y a un objet magique dans le sac : le paquet de gâteaux !
Grâce au paquet de gâteaux, l'enfant sec et en couche reste assis sur son banc dans la cabine famille pendant que ses parents se sèchent et se changent en ayant le ventre qui se tord d'envie face aux dits gâteaux à priori réservés au garnement. Bon, dans les faits, on a du en manger tous autant. Une fois habillé et en chaussures, La Tornade vérifie qu'il sait toujours ouvrir les portes de la cabine (de préférence pour se diriger vers l'espace SANS chaussures). Mais maman veille au grain et la courses dans les couloirs des casiers en chaussettes sur sol mouillé est évitée. J'envoie les hommes vers la sortie histoire d'avoir le temps de finir de me rhabiller. Mettre chaussettes et chaussures à 7 mois de grossesse, ce n'est pas forcément le plus facile...

Bien sûr, La Tornade ne veut pas rentrer, ne veut pas être attaché dans son siège (il ne veut même pas s'y asseoir). En rentrant, il chouine beaucoup... Il mangera peu, demandera un bib alors qu'il n'en prend plus le midi depuis des mois... Et nous fera une super sieste !

C'est au moins ça de gagné.

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