mardi 29 septembre 2015

Chasse au trésor

Ce week end, seule avec les deux enfants, il m'a fallu trouver de quoi occuper mon Schtroumpf (nouveau surnom de La Tornade qui se calme un peu). J'avais une petite idée en tête donnée par la lecture de plusieurs articles de blogs sur le sujet, mais je n'osais pas trop me lancer surtout seule avec les deux...

Le géocaching.

Qu'est-ce donc que de truc ? Et bien c'est une chasse au trésor à grande échelle.

Des gens (merci à eux !) cachent des boites dans lesquelles ont trouve un cahier pour écrire son nom (le log) et, parfois, un ou plusieurs objets. On peut prendre un objet si on en met un en échange de valeur au moins équivalente. Et ensuite, on remet la boite à sa place, dans sa cache.
Les caches sont situées près de lieux remarquables : un lavoir, un château, des ruines, une ballade sympa... C'est ce qui rend l'aventure intéressante.

J'aurai voulu attendre un moment avec L'Homme pour me lancer, mais l'aventure me tentait vraiment et il était toujours absent... Alors j'ai tenté le coup. J'ai préparé le Schtroumpf en lui annonçant à l'avance qu'on partait à la chasse au trésor et qu'il fallait prévoir des trésors à mettre dans les boites pour pouvoir prendre quelque chose. Nous avons donc trouvé des objets petits qui pouvaient aller. J'ai fourni pour cette première chasse : un dé à 6 faces, bleu foncé un peu transparent et une bague en fil de fer bronze assez grosse (que je mets jamais, trop grosse...). J'avais repéré deux caches dans un rayon d'1km autour de chez nous. J'ai installé la Schtroumpfette (nouveau surnom de Cosette ^^) dans le mei-tai (porte bébé chinois) sur mon dos. Et j'ai activé mon GPS.

Premier essai avec Waze en guise de GPS. J'ai choisi celle qui semblait être la plus simple des deux caches (d'après les logs - commentaires) et nous sommes partis. La marche a été un peu longue pour le Schtroumpf mais nous sommes enfin arrivés à destination. Il s'agissait d'un kiosque à musique dans un parc. L'indice était clair, il n'y avait qu'un endroit possible où chercher. On s'est donc éloigné du kiosque (où une chorale se préparait) et on a trouvé la cache.
Notre première cache trouvée !
Sur les photos des logs, j'avais vu des petites voitures dans la boite mais il n'y en avait plus... dommage... Du coup, nous avons posé le Dé et Le Schtroumpf a choisi une petite toupie en plastique (je sens qu'elle finira dans une prochaine cache :P)

Nous avons fait une petite pose au parc à côté de la cache mais j'avais bien dit au Schtroumpf qu'il y avait un autre trésor à trouver quand il serait prêt à repartir... Et ça n'a pas traîné.

Nous avons donc repris la route, à pied toujours. Avec googlemaps, cette fois. C'est long, tout ça, pour un petit bout de pas encore trois ans. Il commençait à en avoir marre quand nous sommes arrivés sur les lieux. Cette fois-ci, c'était près de dolmens. Je connaissais l'endroit pour y être déjà passé une fois mais c'était tout.

J'ai commencé à chercher avec le Schtroumpf autour des pierres puis je me suis rendue compte que le point indiqué (que ça soit sur le site ou sur mon gps) ne correspondait pas exactement aux Dolmens mais à un petit coin de l'espace où ils étaient situés. J'ai donc commencé à comprendre comment ça fonctionnait : ce n'est pas dans ou sur ou collè à que sont les caches mais quelque part dans le coin. Il est donc très important de se fier aux coordonnées GPS.
Après 10 bonnes minutes de recherches, alors que le Schtroumpf jouait sur les cailloux, j'ai fait un dernier passage (penchée vers le sol avec la Schtroumpfette sur le dos, je commençais à fatiguer) avant d'abandonner... Et j'ai trouvé !
En partie enterrée, derrière un arbre, dans de la terre humide... Heureusement que le dessus de la boite était d'un bleu tout sauf naturel en pleine nature...

Cette fois, la boite était très petite donc elle ne contenait pas grand chose mais le Schtroumpf a tenu a prendre quelque chose quand même. J'ai donc déposé ma bague contre un monstre tout abîmé (que j'ai presque réussi à nettoyer en rentrant mais pas génial non plus)...

Le retour vers la maison a été plus compliqué, le Schtroumpf ne voulait plus marcher et pleurait pour être porté. Moi-même, j'étais fatiguée donc peu patiente... Mais une fois arrivés à la maison, ça a été mieux et le Schtroumpf garde un bon souvenir de cette chasse aux trésors.

Le lendemain, nous retrouvions L'Homme en Picardie pour déjeuner avant de rentrer. J'ai repéré une cache près du restaurant, nous y sommes allés, nous avons cherché et.... nous n'avons rien trouvé. J'étais déçue ! Moi qui voulait montrer à L'Homme comment c'était trop bien... Zut et Zut...

Sur le chemin du retour, nous nous sommes arrêtés deux fois. Une fois en vain (de nouveau...) et l'autre fois nous avons trouvé une boite accrochée dans un buisson ! Encore plus petite, cette boite ci, nous avons signé et laissé un petit drapeau détaché de mon porte clé mais sans rien prendre.

Maintenant, j'ai envie d'aller chercher les autres caches près de chez moi !

mardi 8 septembre 2015

Casse-tête

Il est tombé.

Un canapé, deux enfants tous fous, des coussins, une table basse.
Il a basculé.
Je l'ai vu comme au ralenti partir en arrière.
Je ne me suis pas levée assez vite.
Quand je l'ai pris dans mes bras, il n'était pas encore sur le sol mais avait déjà percuté le rebord de la table basse...

Larmes, cris. Normal.
Tout va bien, je suis là.
Je passe ma main derrière sa tête pour sentir la bosse.
Mes doigts ressortent de ses cheveux... ensanglantés.

Il pleure toujours. Bien sûr.
La maman de l'autre enfant rassure sa fille.
J'essaie de rester calme.
Ca saigne toujours.

Je le mets nu.
La chemise est tachée de rouge. Impressionnant.
Le pantalon est déjà rouge, ça se voit moins.
Direction la baignoire.

Il ne me laisse pas toucher.
Il ne me laisse pas mettre d'eau pour nettoyer.
Il recule, se retourne, pleure.
Finalement, j'arrive à bouger une mèche de cheveux.

Ce n'est pas dans mes capacités.
Je rhabille mon fils de vêtements propres.
J'embrasse ma copine.
Je rassure sa fille.
Mon fils la mord... Ok...
Je laisse ma fille à ma mère.

Direction les urgences.

Il pleut.
Je n'ai pas pris sa veste.
J'ai des sandales.
Le parking est loin de l'entrée.
Je me mets sur mon dos et je cours sous la pluie.
16kg...

Devant la vitre, j'explique la situation.
Je n'ai pas son carnet de santé.
Ni sa carte d'identité.
Ni le livret de famille.
Peu importe vu qu'il est sur ma carte vitale.
Ah.

Je remplis le questionnaire.
Il semble aller mieux.
Ca ne saigne plus.
Il est dans un endroit nouveau avec maman.
Super !

On s'assoit.
Je trouve un livre pour un peu plus grands.
Je lui lis.
Je lui relis.
Je lui relis encore.
Je le range.

Il court partout.
Il crie un peu.
Il trouve des meubles pour enfants.
Il les déplace un par un.
Puis les remets en place.

Je trouve des puzzle.
Cinq puzzle mélangés et incomplets.
Nous les faisons.
Nous les rangeons.
Un nouveau livre pour son âge.
Je le lis.
Deux fois.

Il court.
Il crie.
Les gens passent.
Pas nous.

Ca fait une heure, il me fatigue.
Je fais remarquer qu'il est à la limite de sa patience.
On m'annonce qu'on va bientôt nous mettre "en salle".

On attend.
Je le porte de long en large.
Il continue à déménager les meubles.
Il court partout.
Il y a des goutelettes de sang sur sa chemise.
Ça valait le coup d'en changer, tiens...

Je regarde la télé.
Pas lui.
Pour une fois...

Enfin on peut entrer.

La salle d'examen.
Un lit.
Un lavabo.
Deux meubles blindés de matériel.
Un tabouret.

On nous laisse là.
Une demi heure.
Il est excité.
Il est coincé sur le lit.
Il voudrait fouiller les armoires.
Et tester tous les boutons.

Je vole un gant en plastique.
On joue avec.

Une infirmière arrive.
Elle veut voir.
Elle fouille dans ses cheveux.
Il ne se laisse pas faire.
Il râle.
Elle fini par voir.

Bon, on n'est pas venus pour rien.
Le verdict tombe :
Ca sera une agraphe.

Le médecin arrive.
Je prépare le biberon de consollation.
L'infirmière et moi le plaquons sur le lit.
La médecin pose son outil blanc sur sa tête.
Je ferme les yeux.

Clac.

Il chouine.
Il ne pleure pas.
C'est fini.
Il prend son biberon.
Il est calme.

Elle me prépare l'ordonnance.
Doliprane.
Retrait dans huit jours.
Fiche de surveillance du traumatisme cranien.

On repart.

Il pleut toujours.
Plus encore.
Il n'a toujours pas de pull.
Je suis toujours en talons.
Cette fois, ça monte...
Mais c'est toujours loin.

Ma carte ne passe pas à la borne du parking.
Je le laisse dans la voiture, je cours pour payer.
Je reviens.
Il est calme.
On rentre.

Ca aura pris trois heures.

Il a fait sa première semaine d'école avec une agraphe dans le crâne.