lundi 15 décembre 2014

MumAround, les mamans se rencontrent

Il y a quelques temps, sur les conseils de ma meilleure n'amie, je me suis inscrite sur MumAround.

Qu'est-ce que c'est que ce truc ?

Mum Around est une communauté de mamans organisée par villes (ou arrondissements, pour Paris). On arrive sur le site, on trouve sa ville et on s'inscrit à la communauté. Et là, on peut discuter (par forum) avec des mamans qui habitent au même endroit que nous et se conseiller des médecins ou des baby-sitter, par exemple. C'est très sympa pour les mamans en congé parental, par exemple, parce que ça permet de garder des contacts avec des adultes et d'échanger sur les difficultés du quotidien pour avoir des conseils.

Comme j'habite au milieu de nul part (même si c'est en région parisienne...), je me suis inscrite sur les 4 communautés les plus proches de chez moi. La plus active étant, pour l'instant, celle de St Germain en Laye.

Ce matin, c'était "Mum Around Coffee" à St Germain.
Un beau va et vient de mamans avec bébés a eu lieu dans un café de la place du marché de la ville entre 9h et 12h. Pour ma part, je suis arrivée à 9h30 avec Cosette et je suis restée jusqu'au départ de tout le monde.

J'ai discuté avec :
- Une jeune femme enceinte de son premier bébé qui s’interrogeait sur l'après bébé et le moyen de conserver une vie sociale.
- Une jeune maman Finlandaise tout juste arrivée dans le coin qui cherchait des activités à faire avec son petit bout d'un mois.
- Une consultante en lactation.
- Deux mamans entrepreneurs dans le domaine de la petite enfants.
- Une maman enceinte de son deuxième qui cherchait une sage-femme pour accoucher chez elle (c'est une amie de la marraine de La Tornade, le monde est petit).
- Une maman qui, comme moi, allaitait au milieu du café.
- Une maman qui était obligée de tirer son lait pour nourrir sa petiote parce que ça ne se passait pas génial...
- Une maman qui, comme moi, venait d'accoucher.
Et d'autres encore... et je n'ai pas pu parler avec tout le monde...

C'était vraiment très sympa et je suis pressée que la prochaine date (en janvier) soit fixée pour la bloquer dans mon agenda.
Merci Eloïse pour cette super matinée.

jeudi 4 décembre 2014

Vous avez dit "rythme" ?

Cosette a une semaine et ça fait 5 jours qu'elle est à la maison. Et on nous demande presque tous les jours si nous avons trouvé notre rythme... Bien sûr, La Tornade a son rythme, L'Homme a son rythme, Cosette a plus ou moins un rythme (et encore) et moi aussi... Mais ils ne sont pas compatibles. Ca ne se fait pas de manière magique de trouver un rythme de vie dans une maison, surtout qu'avec des tous petits, ça change tout le temps.
Alors, bien sûr que non, nous n'avons pas trouvé notre rythme !

Déjà, Cosette a tendance à se réveiller à l'heure où son frère s'endort et à s'endormir à l'heure où notre réveil sonne. Ca n'aide pas.
Ensuite, je fais des migraines faramineuses (je croyais que la vengeance des migraines c'était que quand on n'en avait pas eu pendant la grossesse... et bah non, j'ai droit au combo, moi : pendant ET après la grossesse. Youpi).

Et puis, parlons un peu des nuits...
Il y a deux nuits, Cosette s'est réveillée toute les trois heures pour boire. Plutôt normal, assez logique, j'ai dormi 6h en deux fois, c'est pas mal.
Il y a une nuit, j'ai eu l'impression de regarder l'heure toutes les heures... Soucis de transit pour la petite, pas mal de cris, pas mal de promenade dans la chambre, pas mal de tétées... J'étais KO au réveil.
Cette nuit... Elle a dormi 5 heures puis 4h d'affilé. Le luxe ! J'ai même pu m'offrir une grasse matinée.
Allez comprendre...

Le soucis, c'est que si je me cale sur le rythme de Cosette, je ne vois plus trop La Tornade. Et si je me cale sur le rythme de La Tornade, je dors plus...
Heureusement que L'Homme se lève aussi la nuit pour bercer la petite et lui changer les fesses, ça me permet de me reposer un peu. Et puis, il doit être 1000 fois plus zen que moi parce qu'avec lui, elle se calme super bien et dort.
Merci mon Homme.


***

Petit Bonus, l'autre jour à table :

L'Homme (à La Tornade) : C'est qui la petite ?
La Tornade : Soeur.
L'Homme : C'est qui le grand ?
La Tornade : Méchant Loup.

mardi 2 décembre 2014

Accouchement sans péridurale, du mythe à la réalité

"Alors, avec ou sans péri ?"

Cette question, on me l'a posée de nombreuses fois. Et j'ai aussi entendu souvent des remarques du genre "elle a accouché sans péri, quel courage !" ou "elle a eu un super accouchement, elle l'a fait sans péri"...
Et j'avais envie de réponse "Et alors ?"

Faut-il avoir honte de demander la péridurale ? C'est parfois vraiment l'impression que ça donne.

Pour La Tornade, j'ai demandé un péridurale et je l'ai assumé.
Quoi que...
Je précisais qu'il était appuyé sur mon dos donc que les contractions étaient difficiles à gérer... Je me justifiais un peu, quoi.
Et puis, après coup, pour moi même, je savais que j'avais eu une péri trop dosée donc que ça n'avait pas été génial. D'ailleurs, j'avais pas super bien vécu cet accouchement, j'avais eu des suites de couches assez dures (grosse épisio, dépression assez forte) qui ont influé sur ma relation à La Tornade.
Mais j'assumais d'avoir demandé la péri et je pense que je le referais pour ce premier enfant.

Du coup, je défendais qu'il n'y avait aucun mal à demander la péridurale et je ne saisissais pas la fierté de celles qui faisait sans.
Mais voilà, pour Cosette, j'ai accouché sans péri et, inconsciemment, je le dis, comme si je me vantais.

Soyons honnête, j'ai demandé la péri, c'est juste que ça allait trop vite et que ce n'était donc pas possible, il n'y avait pas le temps.
Soyons honnête, j'ai bien douillé pour mettre cette petite au monde et j'ai hurlé bien fort.
Soyons honnête, à un moment j'ai même crié "mais sortez la de là, merde !" et j'ai cru que j'allais pleurer.

Mais...
Soyons honnête,

Je n'ai qu'une petite déchirure et pas une grosse épisio
J'ai récupéré super vite et pu m'occuper de ma fille tout de suite
J'ai un besoin fusionnel d'elle que je n'avais pas pour son frère
J'ai vraiment l'impression d'avoir mis ma fille au monde, d'avoir été écoutée et respectée
Je me sens femme et mère à la fois

Aujourd'hui, je pense qu'accoucher sans péridurale, c'est mieux. Mais pas par rapport à cette notion de douleur. Demander la péridurale, ce n'est pas être douillette ! Accoucher, ça fait mal et c'est normal de vouloir soulager cette douleur. Les femmes n'ont pas à être masochistes, merde !
Non, je pense que c'est bien pour son image de soi, on sait ce qu'il se passe, on est d'avantage écoutée (l'équipe n'a pas le choix, de toutes façons :P), on récupère mieux.
Je pense aussi que c'est bien pour la relation à l'enfant. Du moins, pour moi, c'était flagrant. Si j'ai du construire mon amour pour La Tornade, pour Cosette, c'est inné.

Mais,
Bien que je sache tout ça, ça ne veut pas dire que, si j'ai un troisième enfant, je ne demanderai pas la péridurale la prochaine fois.
Un accouchement sans péri, ça se prépare. Il faut savoir qu'il y a des moments où notre cerveau nous dit "j'en peux plus, je ne vais pas y arriver, c'est trop dur". Ce sont des passages pendant le travail. Si on le sait, on les passe plus facilement (enfin, c'est relatif, hein...).
Il faut aussi trouver une équipe qui soit à l'écoute et qui soit prête à gérer un accouchement sans péridurale c'est à dire une femme qui n’obéit pas et qui hurle. Une équipe qui aide la femme en train d'accoucher et lui donne des conseils avec patience et pas une équipe qui veut formater tous les accouchements sur le même moule par commodité.

Et puis, Cosette est arrivée super vite. Le moment vraiment difficile a duré une heure à tout casser.
Alors l'accouchement sans péridurale si ça dure une heure, oui, je pourrais presque dire "pas de soucis". Mais si ça en dure 12, c'est une autre histoire.

lundi 1 décembre 2014

Elle est arrivée !

Petit mot pour vous dire que je pense toujours à ce blog et que je ne le délaisse pas.

Cosette est née mercredi dernier.

La fin de la grossesse a été difficile, la fatigue, l'encombrement physique, une grosse baisse de moral... Je n'arrivais plus à trouver temps et motivation pour écrire. Quand j'avais le temps, je voulais dormir et quand j'avais envie je faisais d'autres choses.
Je me suis mise à jouer à des jeux débiles sur ordi ou tablette et à lire des mangas (même mon roman en cours m'a désintéressé...).

Puis j'ai du bosser encore un peu au salon Paris Manga. Je sais, théoriquement à 15 jours de l'accouchement on est en congé maternité mais je ne travaille plus vraiment vu que l'entreprise est censée être fermée... Donc c'est assez flou, le congé maternité (ne m'étant pas payée dernièrement, je n'ai pas d'indemnités par la sécu, en plus...)

Et enfin, la semaine dernière j'étais à la maternité, je vous raconterai tout ça mais en gros, ça donne : perte des eaux au milieu de la nuit, pas de contractions, attente, pas de contractions, déclenchement doux, travail ultra rapide, arrivée du bébé... pas le temps de se poser la question de la péri. Puis trois jours de repos avec Cosette en mode ultra fusionnel.

Et hier, retour à la maison.

Autant dire que j'ai plein de trucs à raconter.
Faut juste que j'arrive à caler ça entre deux tétées.

dimanche 9 novembre 2014

Attention, chantier !

Avant de devenir papa, l'homme (en général, pas que le mien) passe par plusieurs métiers. Il commence médecin pour sa femme qui vomit puis enchaîne assez rapidement sur "treuil" au fur et à mesure que la dite femme prend du volume. Il passe aussi par vétérinaire puisque la future maman ne peut plus s'occuper des chats (cause toxoplasmose) et jardinier (pour la même raison).
Mais surtout, il sera peintre, maçon, électricien, menuisier, constructeur de meuble ikéa... pour transformer l'une des pièces de la maison en nid douillet pour l'enfant à venir.

Avant la naissance de La Tornade, L'Homme (le mien, cette fois) avait refait la chambre qui servait de débarras et chambre d'amis. Il faut dire qu'il fallait virer cette tapisserie-moquette infâme et remplacer la moquette (cette au sol) par du parquet (plus facile d'entretien). Mais L'Homme aime bien faire les choses bien, donc après avoir détapissé, il a mis de la toile de verre partout (même sur les parties mansardées, autant dire que c'est ultra galère). Il a démonté les contours de la fenêtre pour les repeindre pièce par pièce. Il a bien réfléchi à la sous-couche du parquet et au parquet lui même. Il a investi dans une scie à onglet et une scie sauteuse. Il a refait toute l'électricité.

Par contre, ça a été prêt un peu à la dernière minute : La Tornade a décidé de se pointer alors qu'on rentrait d'Ikéa et qu'on venait de construire le dernier meuble de sa chambre. Super timing, non ?

L'Homme a même construit le plan à langer pour qu'on ait un truc immense et pas de ces microscopiques tables qu'on trouve dans le commerce. Le seul soucis, c'est que ça prend toute la place de la pièce... Et que c'est fait sur mesure pour la pièce.

Donc, avec l'arrivée de Cosette, la chambre de La Tornade va devoir rester "chambre de bébé" et il faut une autre chambre pour lui... Mon bureau a été désigné pièce désormais inutile (puisque j'ai fermé mon entreprise). J'ai donc vécu pendant 3 ans dans une immonde pièce VERTE aux murs dégueulasse et à la moquette tâchée... et pour La Tornade, cette pièce est devenue magnifique !

Les travaux ont commencé à la fin des vacances d'été. J'ai demandé longuement et avec insistance à L'Homme s'il était certain de vouloir le faire lui même. Je voulais pourvoir transférer La Tornade à distance de l'arrivée de "petite soeur" pour qu'il ne se sente pas éjecté par elle... J'aurai donc bien aimé que tout soit prêt fin octobre.

Raté.

L'Homme a voulu tout faire lui même (certes, son argument est valable : c'est moins cher). Il a réparé le plafond et l'a repeint. Il a nettoyé les murs, détapissé là où c'était nécessaire, a repeint le tout. Il a arraché la moquette dégueulasse et a mis du parquet. Il a racheté un nouveau radiateur plus moderne et moins encrassé (...). Ce week end, nous avions refilé La Tornade à ma mère pour pouvoir terminer le sol... c'était sans compter sur le fait qu'il fallait aussi refaire le couloir (certes petit, mais ça n'est pas plus simple pour autant).

Du coup, ce soir, 10 jours après la date où j'aurai voulu voir les travaux finis, les plinthes de la chambre ne sont pas faites, le parquet du couloir n'est pas tout à fait terminé (les plinthes ne sont donc pas mises non plus), l'électricité de la nouvelle chambre n'est pas faite, le nouveau radiateur n'est pas branché... Et les meubles ne sont pas encore achetés...

Je désespère tellement que cet après-midi j'étais assise par terre à découper de la sous-couche et à gémir de douleur à chaque mouvement... Mais bon, je ne suis pas certaine que mon intervention ait apporté une grande aide puisque je n'arrêtais pas de lui demander tel ou tel objet / outil / conseil ce qui l'a empêché d'avancer correctement sur ce que, lui, faisait...

Mais bon, je sais que c'est parce que j'aime bien mon confort et avoir mon petit cocon que j'ai du mal à gérer le fait que la maison soit en travaux. Pour lui, c'est l'état normal d'une maison...
Vivement que ça soit terminé, quand même...

Mise à jour de l'article : La pièce terminée !

samedi 8 novembre 2014

La course aux jouets (à petits prix)

Ce week end, dans mon patelin, c'est la bourse aux jouets ! Sans grandes attentes, j'ai décidé d'y aller.

L'année dernière, nous avions trouvé une poupée garçon (dont j'ai déjà parlé) et un xylophone sans bâton pour La Tornade. Et quelques jeux pour sa cousine.

Cette année, L'Homme voulait que je trouve une patinette ou une draisienne. Echec. Mais j'ai trouvé d'autres choses. Bien sûr, vous doutiez de moi ?


D'abord, c'était censé être une super activité à faire avec lui avant que ma mère vienne nous en débarrasser le chercher pour le week end. La Tornade est super calme dans sa poussette et comme il n'a pas encore deux ans (même si c'est pour bientôt), il ne connait pas encore trop le Père Noël et ne sera pas choqué de trouver sous le sapin des jouets qu'il a vu maman acheter. Faudra qu'on s'en occupe, de ce vieux barbu, d'ailleurs...

Ca ouvre à 9h, j'arrive sur place vers 10h, je me dis que ça va, je m'y prends tôt. Petit tour du parking juste devant la salle, blindé. Comment dire qu'avec mon gros ventre et la poussette, je me sens pas de monter ni les escaliers venant de l'autre parking ni la côte pour les voitures. Je décide donc me mettre mon gros ventre en avant et je me vautre sur la seule place libre, celle qui est juste devant la porte avec un panneau bleu devant. Oui, oui, je suis enceinte (dans le dernier mois) et pas handicapée, mais quand même, parfois, voilà, quoi...

Je sors donc la poussette mastodonte que L'Homme a choisie il y a deux ans et met La Tornade dedans. Il est ravi, ça fait longtemps qu'il n'a pas été dedans. Il veut que je l'attache et je sais qu'il va être sage et calme, que je vais pouvoir faire mon tour tranquillement.

Déjà, je dois attendre pour entrer dans la salle : deux ou trois familles sont venues dévaliser les lieux. 4 adultes, autant de mômes (si ce n'est plus) et 15 sacs énormes plus des poussettes jouets et autres trucs qui ne rentrent pas dans les sacs. Heu... Il reste des jouets à l'intérieur ? Ils se pressent pas, ils s'installent dans le sas, décident entre eux qui va chercher la voiture, quels sacs ils emmènent pour ce premier voyage... La Tornade et moi attendons sur le trottoir que tout ce petit monde se décide à bouger ses fesses pour laisser un passage.

Enfin, j'entre. Mais juste dans le sas, hein. Parce que quand je fais mine d'aller vers la salle, le type qui fait les crêpes, quasiment sans lever les yeux, m'indique que je ne peux pas entrer avec la poussette. Pardon ? Comment dire, La Tornade dans sa poussette, c'est un ange. La Tornade lâché dans des allées pleines de jouets, je risque de devoir me battre avec lui pour qu'il repose tel ou telle connerie et de devoir lui courir après parce qu'il sera parti regarder autre chose dans la direction  opposée à la mienne... Et, bien sûr, je risque la méga-frustration du gosse, la grosse colère, le roulage par terre et devoir le porter hurlant jusqu'à la voiture et repartir sans rien. C'est quand même bien, la poussette, non ? En plus on m'a dit que je devais pas trop le porter si je veux que Cosette attende son heure... Le type aux crêpes me répond juste qu'il surveille la poussette. Génial, je suis garée juste devant la porte, quoi, ça servait à rien que je la sorte... Merci.

La Tornade a décidé d'être plutôt cool. Il accepte de rester accroché à ma main et vient avec moi.

C'est blindé !

Direct, j'avise une grosse caisse avec des pièces de rail en bois et le train en bois avec aimants qui va avec. Nickel, ça fait parti des trucs que l'Homme et moi aimerions que La Tornade ait. Et là, je me retrouve avec La Tornade dans une main et ma caisse (lourde) dans l'autre. Heu... Je viens de retrouver l'autre avantage de la poussette, tiens... Au secours !

Direction la caisse pour mettre de côté, on me montre où poser le truc et on me donne le papier pour mettre mon nom dessus. Ok, c'est reparti. Deux mètres plus loin La Tornade repère une boite de Clippo. Bon, son père adore, il n'en a pas... Il est très Duplo en ce moment, peut être que ça peut permettre de changer. Ok, on prend. La boite est pas trop grosse, La Tornade veut la garder, parfait, tu la portes, mon bonhomme. Mais une bonne âme nous propose un sac, ils ont tout prévu, dites donc ! Super, la boite disparait dans le sac et La Tornade se précipite dans l'allée pour trouver autre chose.

Mais tous les jouets sont emballés dans du film étirable transparent (genre celui qu'on utilise pour mettre les restes aux frigos) donc il ne peut pas toucher à tous les boutons ni allumer tous les jouets. Néanmoins, il ne faut pas sous estimer les capacités d'une Tornade en quête d'occupation, il trouve le seul jeu pas emballé de l'allée et se met à y jouer. Ca reste très sage, je suis contente (et fière), il laisse le jouet à sa place, il joue debout devant la table et calmement. J'en profite pour finir de regarder cette allée et pour jeter un oeil sur la suivante. Tiens, une patinette... Ouais, mais elle est super laide, il n'en est pas question.

Retour vers La Tornade, je vais m'éloigner, j'aimerai bien qu'il m'accompagne. Et là, je trouve, par terre derrière lui, un de ces fauteuils coussins à taille enfant qui coûtent une fortune. Il est pas magnifique mais il n'est pas non plus Cars ou Spiderman donc je lui montre. Je lui demande s'il aime le dessin, ça semble lui plaire, il veut s'asseoir dessus. Manque de bol, le plastique collant (toujours le même) l'en empêche. J'ai donc mon sac, mon coussin (qui ne rentre pas dans le sac) et La Tornade dans les mains. On repart dans l'autre sens, on va poser le coussin avec le train, mais on fait l'autre allée.

Et là, l'écoulement du temps commence à entamer la perfection de La Tornade. Il trouve un jeu très nul mais très coloré (un truc pour 9 mois, quoi...) et décide qu'il lui plait. Il le prend et s'éloigne. Hey ! Hey ! Tu vas où ? Tiens, il est devenu sourd. Je me retrouve à lui courir marcher vite derrière jusqu'à ce que je comprenne où il va... Au même endroit que moi : il pose son jouet sur la boite du train ! Ok, t'as tout compris, mon fils, mais non. Je pose le coussin et reprend le jouet en plastique.

Allez, on se refait cette allée une deuxième fois parce que là on n'a rien pu voir, hein. Non, laisse la voiture. Non, ça c'est trop petit, tu n'es pas assez grand pour jouer avec. Non, ça c'est pour les bébés, tu es trop grand pour jouer avec. Non, ça non plus, on ne prend pas. Il se libère de ma main et part de nouveau devant moi. J'en profite pour laisser le jouet moche sur une table au hasard (pas trop loin de sa position de départ, je crois). Et on continue.

Il y a une table de peluches, je jette un oeil mais c'est bon, il me vole les miennes en ce moment, il en a assez puis on monte sur l'estrade (c'est dans une salle type théâtre) pour voir les jeux de société. Rien pour son âge, rien pour le mien non plus. Dommage. Par contre, La Tornade et son flair incroyable a repéré les trotteurs et les essaie tous. Non, on les laisse là...

Je repère alors la merveille des merveilles : le garage des Tut tut Bolides. Il a une dizaine de ces voitures chez ma mère, ça serait parfait... Mais voilà, on s'habitue un peu trop aux prix mini des brocantes : 30€, c'est trop cher. J'hésite un peu quand même mais mon explorateur en herbe ne m'en laisse pas trop le temps alors je laisse tomber pour le retrouver.

Dernière allée, là il veut tout prendre. Il fatigue, il y a trop de trucs trop biens (ou simplement c'est trop haut donc il veut les prendre pour les voir). Vite, vite, je fais la deuxième allée. Mais en fait j'ai pas bien vu donc on recommence.
J'hésite un moment devant le globe terrestre. J'ai envie d'un truc comme ça pour lui montrer quand son papa est en Inde ou au Japon, pour qu'il comprenne... Mais c'est quand même encore super compliqué pour lui, ça... Finalement, je renonce. Pour tomber, un mètre ou deux plus loin sur un puzzle à 15 pièces avec un dessin neutre (pas Cars ni Superman... J'ai rien contre eux, hein, mais comment dire...). 15 pièces, c'est beaucoup (d'ailleurs, c'est écrit 3 ans), mais je n'en ai pas vu à 6 pièces et je joue souvent à faire des puzzles sur la tablette donc c'est "comme maman". Je lui montre, ça lui plait, on prend...

Mais la voiture à côté lui plait encore plus, il l'attrape et commence à râler quand je veux qu'il l'a repose. Ok, restons calme. Regarde, La Tornade, ce qu'on prend, c'est dans le sac. La voiture, elle reste sur la table, tu veux porter le sac ? Bingo ! Direction la caisse.

Il y a deux caisses, une de chaque côté de la salle. Mais mes jouets lourds et encombrants sont du côté où est garée ma poussette donc j'ai pas trop le choix, ça sera cette caisse là. De toutes façons, il y a plus de 5 mètres de queue aux deux endroits. La Tornade est toujours avec moi... Ah non, il est en train de partir de l'autre côté de la salle avec le sac de courses. J'essaie de le rappeler, bloquée dans ma file... Puis je laisse tomber, je demande au gars devant de me garder la place et je vais rattraper le déserteur. Nous revenons, je récupère mon sac et cherche un truc pour que La Tornade ne me refasse pas le coup du sprint dans les allées. Je l'envoie chercher le coussin (vu qu'il avait repéré où c'était. Il y va et revient les mains vides. Bon, il a oublié la consigne en cours de route, normal.

Son oeil d'aigle repère un autre jouet pourri en plastique moche et commence à jouer avec. Un truc à accrocher à la poussette (où il ne va quasiment plus, nous l'avons dit) avec une file de petites voitures et un volant avec des boutons qui font du bruit. Une dame commence à discuter avec lui du genre "tu as vu les voitures et ça c'est un volant" et tout et tout. Elle s'extasie qu'il soit capable de dire les couleurs (alors qu'après elle pensera qu'il est plus âgé qu'il ne l'est réellement...). Ils sont pas loin de moi, je ne sais pas si elle a repéré que j'étais la maman, elle continue à jouer avec lui. Elle a un badge avec un nom et écrit "bénévole" alors je laisse faire. Le baby-sitting gratuit quand on fait la queue, c'est toujours bon à prendre. "C'est beau, hein ?" dit-elle... heu, non, mais c'est pas grave. La Tornade, lui, est enthousiaste. Elle regarde le prix. 6€ cette daube ? Je commente "c'est cher, aussi"... Le type derrière moi, dit qu'il vient d'acheter le même dans un centre commercial pour 19€ ! Tu t'es fais avoir, mec...

La Tornade se désintéresse des petites voitures quand il remarque que l'allée est vide et que c'est de nouveau un super terrain de course. C'est bientôt à moi de passer en caisse, j'hésite, je soupire... et la nana me propose d'y aller. Oh oui ! Hem, pardon, oui, s'il vous plait, merci. Grand sourire.
Il veut pas trop se faire porter mais je profite du laps de temps entre ce moment et mon passage en caisse pour attraper la poussette (je suis à côté de l'entrée, là) histoire de mettre mes achats lourds dedans. C'est sans compter sur La Tornade qui est ravi de remonter dedans (alors que la voiture est DEVANT la porte). Bon, on l'attache, il dit "au revoir" à la nana, au moins, c'est clair. Puis c'est à moi de passer.

Une caisse de train en bois, un coussin fauteuil, une petite boite de clippo et un puzzle : 16,5€. Ca va, je me suis pas ruinée et La Tornade sera ravi. Je glisse les petits trucs sur le bas de la poussette et mets le reste (encombrant et un peu lourd quand même) sur les genoux du gosse qui, trop content d'être de nouveau assis, ne moufte pas.

Retour à la maison facile et rapide. Il était ravi d'aller rejoindre papa, il s'est même assis tout seul dans son siège auto, c'est dire. Quand on arrive, j'ai à peine le temps de montrer les achats à L'Homme que la boite de Clippo est renversée sur le sol et le petit en pleine découverte. Prévoyante, j'envoie L'Homme cacher la caisse du train avec les cadeaux de noël et je mets le coussin fauteuil dans un coin discret (comme si ce truc énorme pouvait être discret).

L'Homme et La Tornade jouent avec les Clippo mais, moi, ce qui m'intéresse c'est de voir comment il va réagit face au puzzle. Je le déballe, le démonte et lui montre comment le refaire. Et voilà que plus rien d'autre n'existe. Il le défait, le refait avec beaucoup d'aide (c'est nous qui le refaisons, quoi, mais il y met vraiment du sien) et dès que la dernière pièce est placée, le défait de nouveau. C'est pas demain qu'il le fera tout seul, mais il aime le principe. Comme dit son père : quand il aura appris par coeur où va chaque pièce, il commencera peut être à essayer de les mettre dans le bon sens.

En conclusion, de bonnes affaires, mais il fallait bien y aller dans les deux heures après l'ouverture pour ne pas avoir que les jouets bizarres ou incomplets...

vendredi 7 novembre 2014

Premiers essais en crèche

La Tornade est gardé depuis la fin de mon congé mat par une Ass Mat en qui nous avons grande confiance et dont nous sommes très contents. Le seul inconvénient, c'est le prix, bien sûr...

Ce week end, elle prend quelques jours pour partir loin... Du coup je me retrouve à devoir gérer notre Tornade super énergique toute seule alors que je suis KO et dans l'incapacité de le porter... Autant dire que c'est un peu compliqué. J'ai donc anticipé et j'ai inscrit le bonhomme à la halte-garderie.

En version courte, c'est la crèche mais c'est limité à 2 matinées par semaine.

Comme j'avais l'intention que ça soit ultra-hyper-occasionnel, je ne pensais pas qu'il serait nécessaire de faire une adaptation dans les règles... Mais ils ont insisté.

Hier, donc, j'ai passé une heure avec lui là bas. C'était très amusant de voir mon "voleur de jouets" observer de loin, sans intervenir, les dynamiques du groupe. Il a joué dans son coin et n'a rien dit quand les autres venaient lui prendre des trucs des mains. Il s'approchait des activités pour regarder puis retournait à un jeu tranquillement dans son coin. C'était trop mignon. Par contre, comme je le craignais (parce que je le craignais ?), il a été trèèèès difficile de le convaincre de partir. Lui qui n'avait quasiment pas fait un bruit pendant une heure, s'est mis à crier et à se rouler par terre (il le fait depuis peu... j'aime pas trop, je peux pas me pencher autant, moi...). Finalement, heureusement que L'Homme bossait de la maison, parce que j'ai pu obtenir que La Tornade me suive contre la promesse qu'on allait voir papa. On a donc embarqué L'Homme dans la voiture pour emmener le monstre chez sa nounou qu'il ne voulait pas voir... jusqu'à ce qu'on y arrive, bien sûr. Là, nous n'existions plus.

Aujourd'hui, deuxième heure à la crèche. Cette fois-ci, je devais m'absenter un petit peu (genre une demi-heure... on fait quoi en une demi-heure ?). Contrairement à hier, je me suis installée dans un coin de la salle et non au milieu. Qui plus est, ils ont ouvert la deuxième salle (avec piscine à balle et matelas pour courir et sauter) donc je n'étais pas du tout avec lui et nettement moins dans son champ de vision. Il m'a beaucoup moins calculé que les autres enfants qui me regardaient en se demandant qui j'étais. Mais, alors qu'on était (enfin) en train de me dire que je pouvais lui indiquer que j'allais m'absenter, il s'est éclaté contre un tapis, lui-même contre un mur... Bobo. Rien de grave, mais suffisamment pour que, dans cette environnement nouveau, il demande "maman". Bon, bien sûr, il est venu jusqu'à moi et reparti aussitôt. C'est bon, il avait pas mal, j'étais là, j'étais pas inquiète. Il est retourné jouer. Je lui ai alors dit que je le laissais et il m'a royalement ignorée. Et quand je suis revenue, ça c'était très bien passé (sans surprise) et il ne voulait pas partir (sans surprise non plus) mais je m'en suis mieux sortie qu'hier.

Normalement, il devait faire 2h tout seul lundi mais ça ne sera surement qu'une parce qu'ils n'avaient pas calculé qu'en ce jour de pont ils seraient en effectif réduit. Et ensuite, il fera 3h (temps normal de garde à la halte-garderie de 8h30 à 11h30) mercredi matin.

Trois nanas pour garder 15 enfants, c'est de la garderie, c'est certain. Autant la nounou a plein de temps avec lui (surtout en ce moment qu'elle ne prend plus de nouveaux contrats) autant, elles, elles ne peuvent pas passer un temps individuel avec chacun d'eux. Je trouve donc les mômes assez infects, râleurs, accrochés à leurs doudous à la moindre contrariété (attitude encouragée par les nanas : je t'engueule, tu pleures, va prendre ton doudou). L'un des gosses embêtait La Tornade, celui-ci la repoussé gentillement en disant "arrête" comme il fait avec nous quand on l'embête, elles sont intervenues pour bloquer l'autre et féliciter La Tornade d'avoir agis ainsi... c'est une attitude si surprenante ?
Je les ai trouvées assez dures, elles disputent, posent des limites mais ne donnent pas vraiment d'explications. Et pourtant, à côté de ça, elles peuvent être très prévenantes et garder un enfant qui a besoin d'attention sur leurs genoux pendant un bon moment.

Pour La Tornade, les dés sont jetés, il ira de temps en temps à la halte-garderie mais pas à la crèche (donc jamais trop souvent ni trop longtemps) vu qu'ils ne donnent les places qu'en septembre, chez moi, et qu'en septembre j'espère bien qu'il entrera à l'école.
Mais pour Cosette, la question se pose. Question budget, j'aimerai bien avoir cette fichue place en crèche (surtout que cette année on n'a pas payé trop d'impôts donc la CAF devrait être notre amie) mais question intérêt de l'enfant, je ne sais pas trop si la nounou ne serait pas mieux...
L'Homme propose moitié-moitié, pourquoi pas... Il faut qu'on décide avant de faire la demande parce qu'ils ne prennent en compte la demande que dans les conditions qu'on leur donne... Mais bon, ça sera en mars/avril, je crois, on a encore le temps d'y penser.

Et vous, quel mode de garde utilisez vous et préférez vous ?


mercredi 5 novembre 2014

Dernière ligne droite, J - 1mois

La date du terme. Date approximative mais à partir de laquelle ils comptent quand même le temps pour te déclencher. Pour moi (ou plutôt, pour Cosette), c'est dans un mois.

Plus qu'un mois à être grosse (quoi que, ça à tendance à durer un peu plus, ça, mais pas autant), plus qu'un mois à avoir mal à la hanche à chaque fois que je me tourne dans mon lit (c'est à dire 5 ou 6 fois par nuits), plus qu'un mois à pisser toutes les deux heures (si ce n'est toutes les demi heures), plus qu'un mois à ne plus tenir assise (enfin, ça, ça dépend de la taille de l'épisio, il peut y avoir d'autres causes qui rendent cette position inconfortable), plus qu'un mois à avoir mal au dos (quoi que...).

Plus qu'un mois avec la super excuse pour faire 2 siestes par jour, rester au lit sans rien faire et déléguer toutes les tâches ingrates à L'Homme. Enfin, bébé est une bonne excuse aussi quand on allaite deux ou trois fois par nuits... on verra bien.

Plus qu'un mois avant de voir le bout du nez et des orteils de Cosette.

A l'approche de la date du terme, on devient de plus en plus impatient... Mais le corps médical, lui, s'affole : dans un mois ils vont perdre une super patiente !
Du coup : écho supplémentaire (cause diabète gesta), rdv anesthésie, examens d'urine, PV, prise de sang, rdv pour visiter la maternité, séance de couple avec la sage-femme, dernier rdv avec l’obstétricienne, dernier rdv avec l'ostéo pour préparer l'accouchement... Et si jamais bébé n'en a pas marre et décide qu'il veut attendre le terme : monitoring tous les deux jours jusqu'à J+5 pour déclenchement.
Voilà un mois bien chargé. Et on s'obstine à me dire qu'il est déconseillé de prendre la voiture...

Hier, donc, j'ai eu droit au rdv d'anesthésie. Obligatoire. Le dernier mois. J'avais mal compris, je pensais que j'allais rencontrer un médecin qui allait me parler de la péridurale, du protocole qui est appliqué dans cette maternité (ici, j'aurais un bouton pour la gérer seule alors que dans l'autre maternité j'étais juste passive), qui me demanderai (au moins), si je voulais ou non la péri... Recevoir des informations, quoi. Et bien non, pas du tout ! Ce rendez-vous ne sert qu'à l'anesthésiste qui constitue son dossier, vérifie si on a un "beau dos" (le mien serait "parfait") pour savoir si ça sera facile ou pas et donne une ordonnance pour une énième piqûre sans l'expliquer. Merci, au revoir.

Ah oui, et elle te harcèle de "vous êtes stressée par l'accouchement ?", "cette grossesse est arrivée sans que vous le vouliez ?", "vous devriez vous relaxer" et autres solution à ma manière de vivre alors qu'elle m'a à peine laissé parler librement (= autrement que pour répondre à ses questions fermées). Alors, en fait, non, je n'étais pas si stressée pendant mon entretien avec elle. Si je parlais vite et que j'étais pressée que ça se termine c'était parce que j'étais en colère : je n'aime pas être résumée à un dossier alors que je suis une personne. Elle était déçue que je n'ai pas de nouveaux résultats biologiques à lui donner en exclusivité, tout était déjà dans le dossier (qu'elle n'a consulté que pour ça, pas pour mes antécédents médicaux ou autres qu'elle a préféré me redemander alors qu'ils sont déjà dedans...).
La vieille école du médecin tout puissant qui possède le savoir et du patient qui obéit placidement. Eurk.

Bon, alors, c'est quoi cette ordonnance ? Parce que bon, j'étais énervée alors quand elle me tend son papier écrit à la va-vite et à moitié pas lisible, je lui demande ce que c'est.
Elle se lève, ouvre la porte, je dois partir... Et ma réponse ? Je redemande.
Elle ma dit de la suivre. Ah, je vais avoir ma réponse dans le couloir ? Vive la confidentialité.
Il faut que je fasse cette prise de sang en fin de semaine prochaine, où je veux, et je rapporte les résultats quand je reviens.
Ok, mais c'est quoi ?
Elle est en train de partir et ne me regarde même pas quand elle me répond enfin. Rapidement, en termes techniques qui devraient m'être incompréhensible si je n'avais pas une petite connaissance du monde médical (bah oui, j'avais compris une partie de l'ordonnance et je savais à quoi elle servait... mais bon, j'étais juste remontée, quoi...).
Quel culot, quand même, j'ai de lui demander ce qu'elle m'a prescrit, vous ne trouvez pas ?

Heureusement, l'après midi (après un allez-retour en voiture chez moi pour manger, cette voiture déconseillée, ces bouchons à cause des travaux sur la route et tout et tout...), je visitais la maternité avec une sage-femme.

Comme je fais mes cours de préparation "en ville" (comme ils disent), je ne pouvais théoriquement pas profiter de cette visite qui est payante car intégrée aux cours proposés par la maternité. Le deuxième cours, si j'ai bien suivi. Mais l'obstétricienne (plutôt jeune donc apte à répondre aux questions des patients), m'a indiqué comme me greffer au groupe juste pour la visite. Bien sûr, j'ai du, en contre-partie annuler l'un de mes cours en piscine parce que la sécu ne rembourse pas 15 cours de préparation à l'accouchement, juste 8.

Mais ça valait le coup. 2h de visite des salles. Plein de réponses. Une approche humaine et à l'écoute.

D'abord les salles d'accouchement avec la baignoire et les tables hi-tech qui peuvent se mettre dans tous les sens et sont agrémentées de tonnes d'accessoires. Dans chaque salle, il y a un trompe l'oeil différent devant la table (enfin, le lit) d'accouchement. On pourra peut être, même, choisir sa salle. Moi, j'ai fait mon choix : je préfère le triptyque oriental de la chambre jaune, puis celui de la bleu et j'aime moins la fenêtre avec vue sur Seine de la verte (de toutes façons, j'aime pas le vert).
Après nous avoir fait l'article de la super table d'accouchement, elle nous parle de l'auto-gestion de la péridurale (cool, enfin des réponses !!). C'est très clair, c'est très honnête (= vous allez souffrir et la péri n'est pas là pour vous faire rien ressentir, ça sera quand même pas agréable !), ça me convient. Elle nous montre ensuite les engins de torture j'ai nommé la ventouse, les spatules et les forceps. Petit frisson.
Elle parle de la césarienne, du travail, de l'accouchement... Si tout ce passe bien, pas de gynéco, juste une sage-femme. C'est très bien, ça. Du moins, ça me convient.

Après un dernier tour des lieux, direction la maternité. Elle nous montre une chambre (la seule encore libre). C'est fou le calme du couloir quand tu te dis que c'est blindé de mamans et de bébés tout juste nés. Elle nous montre où est le bureau du pédiatre (qui était devant son ordi, porte ouverte donc, visiblement, dispo pour toute question de maman), les deux nurseries : celle pour laisser bébé 15 minutes si on veut raccompagner Papa à la voiture ou prendre l'air en bord de Seine (c'est sur une île, toutes les chambres ont vu sur Seine ^^) et celle, plus grande, pour donner le bain à bébé (tous les jours, ça sera le seul moment de son enfance où elle aura ce luxe).

Et elle termine par une touche toujours aussi honnête qui me la rende encore plus sympathique : Bon, la nourriture c'est de la nourriture d'hôpital, hein, donc c'est bizarre... Abats, gratins de bettes... Mais vous n'allez pas vous plaindre, hein, vous ne restez que 3 jours. Par contre, vous pouvez/devriez mettre deux ou trois trucs dans votre valise pour compléter si vous voulez...

J'en suis partie assez rassurée. Cette vieille bique d'anesthésiste, elle viendra (si c'est elle) 5 minutes maximum pendant l'accouchement. Mais le reste du personnel correspond à mes attentes. Ouf.

Et pour terminer ce billet, petit moment de gène, ce matin.
Croiser un ancien collègue en allant déposer son pot d'urine au labo, cacher le dit pot d'urine dans son dos pendant qu'on fait la causette comme si de rien n'était...

lundi 3 novembre 2014

Elle a fait deux bébés toute seule

Nous sommes allés, hier, La Tornade, L'Homme, mon gros ventre et moi, rendre visite à une amie qui a accouché il y a six semaines de deux adorables bambins (tant que ça passe plus de temps à dormir qu'à brailler, c'est adorable, non ?) qu'elle élève seule dans un appart parisien.

Ben et Nuts sont vraiment très mignons. Ben, le garçon, est plus petit et plus calme. Il fait ses nuits, voilà qui met à bas toutes mes suppositions concernant le critère pour faire les nuits. Il a de superbes yeux bleus de bébé que La Tornade n'a jamais eu. Nuts, la fille, la première née (parle-t-on réellement d'aîné pour des jumeaux ?), est plus demandeuse des bras. Elle a moins dormi que son frère pendant que nous étions là. A six semaine, elle faisait le gabarit de La Tornade à la naissance. Mais bon, je suppose que c'est normal pour des jumeaux...

Leur mère, une jeune femme énergique qui ne manque pas de ressources (c'est nécessaire dans cette situations, non ?) a décidé de leur offrir un allaitement mixte. Elle alterne donc sein et biberon pour chacun d'entre eux. Elle nous a confié que s'occuper de jumeaux ce n'est pas forcément deux fois plus de travail parce que tu peux faire des économies d'échelles, en gros. Elle évalue ça à 1,5 fois plus. Mais bon, elle doit tout noter parce que sinon elle se souvient pas si elle a pensé au traitement de chacun ni qui a eu le bain la veille... Et je la comprends, je me souviens (enfin, L'Homme se souvient) que nous avions noté aussi au début pour La Tornade... alors avec deux petits, la fatigue et les jours qui se ressemblent, il est normal de noter. Je me demande si je noterai encore pour Cosette... on verra ça très prochainement.

Notre amie est membre d'un asso de parents de jumeaux et elle nous explique qu'on lui a prêté pas mal de matériel. Pour La Tornade, j'ai préféré acheter d'occasion, mais je pensais bien qu'on aurait un numéro deux. Elle, elle a eu 1 et 2 en même temps, l'organisation est forcément différente. J'avais prêté des vêtements à la marraine de La Tornade et je me souviens de la galère pour se souvenir de quoi était à moi ou pas... Alors quand il sera temps pour notre amie de rendre les objets prêtés, j'espère qu'elle aura meilleure mémoire que moi...

Avant la naissance de Ben et Nuts, leur mère a quitté son deux pièces au deuxième sans ascenseur pour un 3 pièces au cinquième AVEC ascenseur... Mais sans local poussette. Pour les parisiens qui connaissent un peu, essayez d'imaginer la poussette double + les deux cosy + la maman (bah oui !) dans les mini-ascenseur des immeubles parisiens ? En arrivant avec La Tornade, L'Homme, mon gros ventre (encore lui), le lit parapluie et le cadeau pour la jeune maman, nous n'avons pas réussi à tous rentrer... L'Homme et le cadeau ont fait les 5 étages à pied.

Notre Tornade personnelle a d'ailleurs trouvé que les peluches et autres grelots s'était bien un moment et nous a reproché par les actes de ne pas avoir pensé à nous encombrer en plus de la nouvelle boite de duplo. Il cherchait de la stimulation... En ouvrant tous les apéricubes, en montant sur un marche pied trépied pas stable (en s'accrochant de préférence à la télé), en trimbalant les bouteilles d'eau à travers l'appartement... En refusant de manger (trop tard) et de faire la sieste, BIEN SÛR !

L'appart est tout en longueur, il m'était difficile de croiser quelqu'un dans le couloir. Les sanitaires sont des mouchoirs de poche, la cuisine ne vaut guère mieux. Les chambres, bien que petites, sont correctes. Et le salon, salle à manger est un pièce très agréable bien que peu éclairée (mais ce n'est qu'un détail). 63m², tout de même... mais à cause du couloir, ça donne l'impression d'en faire moins. Avec mon 100m² + sous sol total + jardin de banlieue, j'ai du mal à envisager de vivre dans Paris...

Notre amie avait pas trop mal préparé l'arrivée de Ben et Nuts, elle avait mis en place la livraison de tout ce qui peut être utile au quotidien, avait déménagé (un mois avant d'accoucher... les cartons sont pas vraiment vidés, quoi), avait trouvé des assos de parents de jumeaux et tout et tout. Du coup, je ne savais pas trop quoi lui offrir comme cadeau de naissance. Et puis je me suis souvenue de la réaction de ma témouine chérie quand j'étais venue voir sa petite choupinette la première fois. A mon "j'ai un truc pour toi", elle m'avait répondu "pour moi ou pour le bébé ?". Cette phrase m'avait d'autant plus parlé quand je m'étais moi-même retrouvée dans cette position avec La Tornade. Du coup, j'ai cherché ce qui pourrait aider notre amie et je me suis dit : livraison de course + vie en plein Paris = pas de fruits et légumes frais à la fois bons et abordables. Nous sommes donc arrivés avec une énorme cagette de bouffe fraîche. Plein de trucs, mais tous en petites quantité et de préférence des trucs qui se conservent parce que bon, elle est toute seule. Et bien, elle était contente. Et moi aussi, j'aime bien trouver le "bon" cadeau. (moment de fierté)

En tous cas, notre amie me semble extra-ordinaire (c'était déjà le cas, mais là, encore plus) et je l'admire énormément. Surtout parce que je suis certaine que je serai incapable de gérer deux petiots avec autant de brio (imaginez un bébé au sein et l'autre dans le transat bercé du bout du pied). Comme elle dit : elle n'a pas le temps de se prendre la tête à se poser mille questions. Elle suit son instinct et c'est visiblement ça qui marche le mieux.
Je n'ai qu'une chose à dire : Bravo.



vendredi 31 octobre 2014

Le soir des bonbons... ou pas

Ce soir, c'est Halloween.

La Tornade est encore trop petit pour se déguiser et aller sonner aux portes, on fera ça l'an prochain... ou celui d'après. Mais j'avais tout de même acheté, au cas où, quelques bonbons pour les enfants du quartiers.

C'était sans compter que je vis dans un quartier de vieux.

Du coup, nous voici avec un paquet de michoko et deux paquets de chocobon même pas entamés...
On pourrait penser que c'est une bonne nouvelle, ça en fait plus pour L'Homme et moi.

Mais c'est sans compter sur cette super réjouissance de grossesse qu'on appelle le diabète gestationnel !

J'avais réussi à passer entre les gouttes pour ma première grossesse (de justesse, je dois l'avouer) mais La Tornade est né à 4,020kg (plus de 4kg, mon dieu, tellement plus !) et j'ai eu une glycémie à jeun juste inexplicablement haute (1,08 ! où là là !) pendant le mois où je vomissais trois fois par jour.

Du coup, le corps médical s'est affolé. J'ai eu droit au super test de la glycémie provoquée avec deux semaines d'avance (sucre liquide écœurant et 3 piqûres dans la matinée, le bonheur). C'était négatif mais... "c'était en avance, donc ça veut rien dire, il faudra le refaire". Tu te fous de ma gueule ? C'était juste de la torture gratuite, quoi. Scrogneugneu. J'en ai été énervée pendant bien deux semaines, de cette incompétente. Du coup, la date "normale" pour faire le dit test tombait pendant mes vacances d'été alors je ne l'ai pas fait. Sauf que voilà, le corps médical (d'autres personnes parce que je voulais plus voir l'autre sadique) n'a pas démordu. Et j'ai eu à prendre ma glycémie moi même. Vous savez, ce truc où on se plante une aiguille dans le doigt pour prélever une goutte de sang qu'on pose sur une bandelette. Le truc où au début il faut plusieurs essais pour y arriver.

Je devais le faire SIX FOIS PAR JOUR !!!

C'est quand j'ai fait sortir du sang par un autre endroit que la piqûre que je venais de faire que je me suis dit qu'il fallait que j'attribue à chacun de mes doigts un moment de la journée. J'évitais les pouces, ça donnait pas assez (ou il fallait plus de force donc plus de douleur, non merci) et les petits doigts (trop sensibles). Il me restait donc, les deux mains réunies, exactement six doigts à sacrifier. Parfait. Les index devaient impérativement être faits en début et fin de journée, ça fait trop mal, après, pour taper sur le clavier. Donc j'avais pris mon habitude : main gauche d'abord, index, majeur, annulaire, puis main droite, dans l'autre sens.

Et bien sûr, en plus de la torture hexa-quotidienne, je devais faire attention à mon alimentation. Bon, du coup, je suivais le régime imposé (surtout au début) et j'ai vu que ça marchait... Sauf que je ne sais pas suivre un régime donc j'ai vu aussi quels écarts passaient et lesquels passaient pas. Du coup, maintenant que je n'ai plus à me torturer, je sais quelle quantité de chocolat je peux me permettre au goûter et combien de fruits en plus je peux prendre.

Mais de là à descendre un paquet de chokobon... On va les garder pour la maternité, je pense...

jeudi 30 octobre 2014

Préparation en piscine

Qui dit grossesse dit accouchement. Qui dit accouchement dit préparation à l'accouchement.
Il en existe une foultitude. Classique, Sophrologie, Yoga, Balnéo, Haptonomie, Chant prénatal...

Pour une première grossesse, je pense que je conseille ce que j'ai fait : une préparation classique. On y trouve des informations théoriques, des conseils pour la respiration mais aussi des conseils pour après l'arrivée de bébé : alimentation, massage... Et si c'est proposé par la maternité, il y a aussi la visite des lieux.

Pour cette seconde grossesse, j'ai cherché une préparation moins classique, mais je suis bien trop terre à terre pour le Yoga ou la Sophro qui utilisent de la méditation et des images mentales. J'aurais bien voulu faire de l'haptonomie car j'en ai entendu vraiment beaucoup de bien mais ça demande une trop grande disponibilité du papa. Entre les voyages de L'Homme et ses multiples réunions, c'était un peu trop lui demander que de pouvoir me libérer une ou deux demi-journées par semaine. J'ai donc cherché dans une autre direction et la piscine m'a semblé le mieux.

Quelle bonne idée !

Dans l'eau, les kilos de grossesse et la gène liée à l'encombrement disparaissent. C'est une sensation très agréable. On peut faire des efforts plus facilement, ça permet de bien avancer. En quelques séances, j'ai déjà remarqué que j'ai un souffle nettement plus développé. La capacité de mes poumons a été améliorée, j'arrive à intégrer dans mon quotidien les conseils et positions vues dans l'eau. Un vrai bonheur.

Je pense que la sage-femme qui dispense les cours y est pour beaucoup. Il faut être à l'aise avec elle, il faut lui faire confiance, il faut qu'elle soit agréable. C'est nécessaire pour toutes les formations, bien sûr. Celle-ci est vraiment très bien.

Chaque séance commence par un échauffement pendant lequel elle nous demande si nous avons des questions auxquelles elle répond de manière claire et précise. Après, nous faisons un exercice de soufflé dans l'eau (on fait des bulles) le plus longtemps possible pour développer notre capacité respiratoire et apprendre à gérer les contractions. Ensuite, nous nous entraînons à ce qu'elle appelle le freinage de l'air c'est à dire souffler en bloquant l'air. Ca à l'air assez contradictoire mais l'idée est de ne pas faire d'apnée pendant les efforts de poussée. On travaille les abdos, comme ça, aussi. Et enfin, pour terminer, 10 minutes de relaxation à flotter dans l'eau.
Les exercices ne sont pas toujours les mêmes mais en gros c'est ça. Nous sommes 4 dans l'eau d'un tout petit bain de balnéo bien chaud.

En plus de ces 5 séances de piscine, elle propose une séance sur l'allaitement (que je ne vais pas faire, à la place je vais allez visiter la maternité) et une séance de couple pour intégrer un peu le papa.

Bon, par contre, aujourd'hui, ma nouvelle couleur n'a pas trop aimé, le haut de mon maillot était rouge... oups...
Mais ce qui est génial c'est qu'on peut aussi prendre le temps de discuter avec les autres futures mamans (il y a deux ans, elles partaient de la séance super vite, là il y a pas le choix, il faut se doucher et se changer) et échanger des expériences et des conseils.

Tout ça pour dire que je recommande et que l'eau c'est trop bien (quoi qu'en disent certaines...)

mercredi 29 octobre 2014

Le fourgon, minimum !

Petit soucis de voiture, aujourd'hui. Rien de bien notable (une pièce sous garantie à changer, ça a duré un quart d'heure). Mais, du coup j'ai envie de vous parler de l'investissement que nous avons fait à l'arrivée de La Tornade.

Dans le mois qui a précédé sa naissance, ma voiture (à l'époque une Espace pour pouvoir la blinder de cartons de Mangas et autres merveilles) ne passait plus le contrôle technique. Il a fallu trouver une solution de replis rapidement.

Je savais déjà que je ne ferai plus de salons de mangas sans louer de camion donc je n'avais plus besoin d'autant de place que dans l'Espace, mais je voulais toujours pouvoir balader quelques cartons. L'idéal était donc d'avoir assez de place pour trimbaler bébé (c'est à dire poussette + cosy + sac à langer plus ou moins gros) et une demi douzaines de cartons, sans être trop à l'étroit. En gros, de la place à l'avant, trois vraies places à l'arrière et un coffre digne de se nom (au moins). La forme "Kangoo" m'a semblé parfaite.

Finalement, nous avons choisi le Dokker de Dacia (un Kangoo en low cost, quoi). Deux portes coulissantes à l'arrière (L'Homme m'a longtemps soutenu qu'une serait suffisante, je n'ai pas cédé !), la clim. Et c'est tout. Même pas d'autoradio.

Le jour de la livraison
La voiture (achetée neuve, la classe !) était livrée 3 mois après la naissance de La Tornade. Dans l'entre temps, mon grand père m'a prêté un Rav4... Ca m'a beaucoup dépannée, je n'avais pas d'autre solution, de toutes façons. Mais j'en suis arrivée à la conclusion pas très surprenante : ne prenez JAMAIS une trois porte avec un bébé !!!


Aujourd'hui, notre poussette super encombrante a élu domicile dans le coffre de ma voiture (nettement mieux que le milieu de salon !) ce qui me laisse un demi coffre pour le reste. Heureusement qu'il est grand, ce coffre. Je peux donc toujours le remplir de courses si j'en ai envie. Et c'est elle que nous utilisons si nous devons passer à Ikéa ou acheter du matériel pour les travaux (ceux de la chambre, vous savez, ces travaux inévitables à l'arrivée des premiers enfants...).
Départ en salon de manga

Finalement, mon Dokker a fait quelques salons (banquette arrière rabattue, rempli ras la gueule) mais je n'ai quasiment jamais eu besoin d'avoir bébé + des cartons. Néanmoins, je ne regrette pas d'avoir pris cette voiture. Je pense qu'il ne faut pas plus petit.
D'ailleurs, je l'ai prêtée à la marraine de mon fils (maman d'un petit garçon du même âge) il y a quelques temps... et elle en a acheté une du même gabarit !

lundi 27 octobre 2014

Un garçon pas comme les autres (moment émotion)

Il y a exactement 28 ans, je devenais grande soeur.

28 ans.

C'est amusant, c'est l'âge de mon frère qui me fait me rendre compte que je vieillis. Le nombre de bougies sur son gâteau, pas sur le mien.

Alors je vais saisir l'occasion pour lui dédier ce billet.


Frangin,

Je n'ai jamais eu la sensation que nous étions très proches, enfants. Il faut dire que je ne cessais de me comparer à toi. Toi qui était si bon en classe alors que j'avais de nombreuses difficultés. Toi qui était entouré d'amis et si à l'aise en société alors que je m'isolais dans mon coin. Toi qui rayonnait alors que j'avais l'impression d'être transparente. Je t'admirais et j'étais assez jalouse.
Oui, jalouse. Jalouse que tu obtiennes en même temps que moi ce que je réussissais à obtenir des parents. Jalouse de la fierté que tu inspirais forcément à notre famille. Jalouse de ta réussite.
Du coup, je suppose que c'est moi qui ne me suis pas particulièrement rapprochée de toi.

Nous avons ensuite fait notre chemin chacun de son côté. Moi dans le grand nord, toi dans l'atmosphère versaillaise. Moi par des chemins de traverse, toi sans détours vers HEC. Je ne connaissais plus tes amis, je ne savais plus qui tu aimais ni ce que tu aimais. Pour moi, c'était facile : le violet, les mangas. Mais toi, je ne savais pas. Je ne savais plus qui tu étais.

J'ai vu des fratries unies, partageant tout... je les enviais. Mais j'ai fait ma route. J'ai créé mon entreprise, j'ai rencontré l'Homme... Et La Tornade s'est annoncé.

J'ai été très émue de sentir ton sincère bonheur de devenir tonton. Moi qui avais l'impression que nous étions des étrangers, je me suis rendue compte que la distance venait de moi, que, toi, tu t'intéressais à moi, que tu étais heureux pour moi. J'en ai été très touchée.

Je n'oublierai pas, je crois, la première fois que tu as vu La Tornade. C'était le jour de sa naissance, tu t'es penché sur le berceau et j'ai lu sur ton visage de l'amour pour ce petit bébé qui venait d'agrandir notre famille.
Il y a quelques jours, tu l'as présenté à des amis à toi, tu l'as pris dans tes bras et tu as dit "c'est mon neveu". Tu étais rayonnant. Maman a gardé en souvenir de ton passage éclair le fait que tu avais un peu de barbe, que tu ne faisais plus "petit garçon". Moi, j'ai gardé comme souvenir ce moment où tu avais La Tornade dans les bras.

Il y a quelques mois, lors de mon mariage, tu as pris la parole.
Ai-je pleuré, je ne sais plus. Je ne crois pas, j'ai été trop soufflé par ton discours pour ça. Mais quand je l'ai relu, il me semble bien que j'ai laissé couler quelques larmes.
Encore une fois, tu as donné un coup de pied monumental à l'image que j'avais de notre relation. Tu as réussi à faire un texte (plutôt long) en mettant en avant nos points communs et nos différences... en tournant tout en compliments.
Tu as dit que tu m'admirais, je ne sais pas si je le mérite... Moi, je t'ai toujours envié.
Tu as montré que tu me connaissais mieux que je ne le pensais, tu m'as montré que tu étais un petit frère formidable. Et je t'en remercie.

Mais voilà, je ne change pas...
J'ai été prise au dépourvu quand tu m'as appelée alors que je venais de t'annoncer que j'étais de nouveau enceinte. Je ne pensais pas que la nouvelle provoquerait de nouveau un tel élan de bonheur chez toi.

Te voilà parti en Allemagne, loin de nous. Moi qui ai, depuis un moment déjà, envie de me rapprocher de toi sans savoir comment m'y prendre, je me trouve bien embêtée. Pourtant, j'ai bien aimé échanger quelques textos avec toi ce week end et j'espère que tu liras ce billet (même si je ne suis pas sur over blog...).

Je suis impatiente de te revoir (au plus tard pour Noël, je suppose) et de te présenter la petite Cosette quand elle sera née. J'espère réussir à surmonter ma maladresse et réussir à construire un lien fort entre toi et moi. Mieux vaut tard que jamais...
Tu m'aideras ?

Je te souhaite un excellent anniversaire, mon petit frère plus/pas si petit que ça.
Ta soeur.

dimanche 26 octobre 2014

Martyrs de Peru - Chronique littéraire (ou pas)

Ce soir, j'ai envie de vous parler d'un livre que j'ai beaucoup aimé. Il s'agit de Martyrs de Oliver Peru.

Peru est un auteur dessinateur (entre autres) français. Il est, je crois, plus connu pour ses BDs. Pour ma part, je ne suis pas une grande lectrice de BD franco-belge donc je ne connaissais pas cet auteur. A noël dernier, j'ai reçu le premier tome de Martyrs et je l'ai dévoré. Le second tome est sorti en septembre et il a subit le même sort.

Martyrs est, si je ne me trompe pas, le second roman de Peru. Il a commencé par Druide (en un tome), que j'ai lu aussi, récemment, mais qui m'a moins plus que Martyrs. Les deux histoires mêlent mystère, magie et monde de type médiéval.

Dans Druide, l'auteur nous présente un monde assez petit où trois peuples sont dépeints. Une zone du monde est interdite. Des meurtres abominables et incompréhensibles sont commis. Un Druide va tenter de comprendre ce qu'il se passe. Il a 21 jours pour éviter la guerre. Une histoire très bien ficelée mais un peu trop sombre à mon goût.

Martyrs se situe dans un monde un peu plus grands avec une demi-douzaine de peuples tous réunis sous une seule couronne (une conquête qui a moins de 100 ans). Les deux héros sont des frères issus de l'un de ces peuples. Un peuple surpuissant qui a été décimé il y a un siècle (juste avant la conquête) et qui est maintenant chassé et détruit. Leurs pouvoirs leurs permettent d'être extrêmement doués en matière de combats mais ils doivent se cacher. Un détail permet de reconnaître les membres de ce peuple : ils ont les yeux dorés. Ce sont des Arserkers.

Helbrand et Irmine, donc, vivent leur vie discrètement dans la seule ville qui ne cherche pas à les éliminer. Ce sont des voleurs et des assassins. Une vie facile, quoi. Quand, un jour, leur quotidien est bouleversé par une rencontre avec un fantôme étrange, la découvertes d'arcanes de tarot à la signification incompréhensible et l'apparition d'un Arserker borgne dont ils ne savent rien mais qui ne semble pas leur vouloir de mal, au contraire. Voilà, quoi...

Comme les changements n'arrivent jamais seuls, ils se retrouvent au service d'une noble très particulière (théoriquement puissante mais en fait prisonnière de son château). Ils se retrouvent alors mêlés aux intrigues politiques du royaume. Quant à Irmine, il ne reste pas indifférent aux charmes de la belle Kassis.

On suit plusieurs personnages à travers Martyrs. Les trois héros, bien sûr, mais aussi le roi (un monstre d'obésité vivant reclus dans son château), le chef de la rébellion en cours, l'intendant de Kassis et quelques autres personnages, soldats plus ou moins gradés.

L'écriture est très fluide. Pas particulièrement recherchée ou imagée, mais plutôt efficace et directe. On rentre très vite dans l'histoire, ça bouge rapidement, il n'est pas nécessaire d'attendre trop longtemps que ça démarre. A la fin du tome 1, on obtient des réponses à de nombreuses questions (la plus importante étant : qui est le borgne) mais ce sont alors d'autres questions qui se posent... Et l'attente entre les deux tomes m'a paru très longue tellement les retournements de situation à la fin du premier sont importants.

Le tome 2 a été un vrai plaisir à lire. On en apprend d'avantage sur le passé du fameux borgne, on découvre des choses concernant l'une des religions, on rencontre d'autres personnages (plus ou moins aimables), on suit l'évolution des personnages que l'on connaissait mais qui ont subit des changements radicaux...

La fin du tome 2 ressemble d'avantage à une fin, elle donne une réponse importante, les temps semblent pouvoir être plus paisibles... Mais tout n'est pas terminé et je ne doute pas que le tome 3 nous emmènera vers d'autres révélations.

Comment va réagir Allena ? La rébellion des Liranders va-t-elle se poursuivre ou non ? Qui va s'installer sur le trône ? La Marchande va-t-elle retrouver son indépendance ? Que va devenir la relation d'Irmine et Kassis ? Et quel avenir pour Helbrand ? Qu'implique l'apparition du Roi Silence ?

En résumé, un scénario bien ficelé, une écriture très fluide, un moment agréable.
Je recommande !

Martyrs par Oliver Peru aux éditions J'ai Lu.

samedi 25 octobre 2014

La politesse

Finalement, nous sommes arrivés à la conclusion que c'était la nounou qui éduquait notre Tornade à la politesse.

Avant même qu'il ne parle, elle lui avait appris à secouer la main pour remercier quand on lui donnait un gâteau. Puis, très rapidement quand les premiers mots construits sont arrivés, il a dit "marchi".

Après quelques temps, les mots son devenus de plus en plus clairs. Au début, nous nous extasions qu'il réussisse à prononcer le nom de l'aliment ou de l'objet qu'il voulait donc nous étions ravis de le lui donner. Mais j'ai fini par vouloir qu'il ajoute un petit "s'il te plait" à ses demandes impératives. Nous avons donc tenté de lui faire dire ce mot magique afin qu'il l'ajoute aux noms des objets demandés... en vain.

Deux semaines après, la nounou nous demande s'il utilise bien "s'il te plait" quand il veut quelque chose... Interloqués nous essayons et nous obtenons un "teplè" assez convainquant.
Maintenant, il a bien compris que s'il veut quelque chose (surtout si on a commencé par dire "non"), ce mot magique lui permet de l'obtenir. Surtout s'il prend un air tout mignon comme il sait si bien le faire.

Finalement, c'est elle qui lui aura appris à dire Merci et S'il te plait.

Et c'est pareil avec Bonjour et Au revoir, j'ai l'impression. La Tornade dit "bonjour" aux oiseaux, aux chats, aux arbres, aux voitures... Il dit "bonjour" aux gens dans la rue, c'est très amusant de les voir si surpris. Et il dit "au revoir" quand les gens s'en vont, quand il va à la sieste ou quand, couché, il a décidé que, c'est bon, il va dormir... Pour me signifier de partir, quoi.

Très très poli, ce garçon.

Il n'y a qu'une seule chose qu'il a bien appris de moi : il dit très bien "putain".

vendredi 24 octobre 2014

VP ami ou ennemi du porte monnaie ?

"VP ?" Qu'est-ce que "VP", me direz vous. C'est le petit nom du site Vente Privée qui me ruine actuellement.

Comment ça marche ?
1/ Il faut s'inscrire (Merci à ma Tigrette de m'avoir parrainée).
2/ Vous recevez dans votre boite mail, tous les jours, une liste de 10 à 15 marques qui seront proposées dès le lendemain pour quelques jours.
3/ Vous vous connectez tous les jours pour voir les offres "one day" qui ne durent qu'une seule journée.
4/ Vous écumez les offres et hallucinez sur les prix.
5/ Vous remplissez vous premier panier.
6/ Vous payez et ENREGISTREZ votre carte bleue pour les achats futurs.
...
GAME OVER, vous avez perdu.

Plus sérieusement, je n'ai PAS enregistré ma CB, je suis ok pour acheter en ligne, mais il y a des limites, quand même.
Mais pour le reste, je suis faible.

Bien sûr, cette cocotte en fonte, ça faisait des mois qu'on en rêvait et à 175€ quand ça en vaut plus de 250€ partout, on a craqué et on est bien content de l'avoir.
Bien sûr, cette robe Desigual que je peux mettre même enceinte et que je pourrais même utiliser pour allaiter, elle est trop belle. Surtout que j'ai pris en même temps un sac pour remplacer le mien qui était déchiré. J'en avais besoin.
Bien sûr, L'Homme avait besoin d'un ponceuse, il est en train de faire des travaux (la nouvelle chambre) et a plein d'idées d'améliorations à faire à la maison... Et 99€, c'est pas cher, hein ?
Bien sûr, des vraies lampes en LED pour le salon, qui éclairent pour de vrai, à mettre à la place de ce gros luminaire qui éclaire rien, c'était dans notre liste de trucs à acheter depuis un moment. En plus, des LEDs à ce prix là, c'est génial (160€ les deux lampes !).
Bien sûr, une petite tablette 7" à 65€ c'est trop le pied.
Bien sûr, l'ordi Vaio à 300€ au lieu de 750€ pour remplacer celui dont j'ai cassé l'écran cet été ça devenait nécessaire.
Et puis il faut ajouter tous les cadeaux de noël qui m'éviteront de faire les magasins pendant mon 9ème mois de grossesse ou avec un bébé de 15 jours, c'est génial !

Le soucis, c'est tout ça LE MÊME MOIS !
Copain banquier m'en veut un peu...

Mais je suis super sage, pourtant.
Pas de vêtements (à part la robe Desigual, mais ça compte pas, c'est Desigual) pour moi, gros ventre et allaitement à venir obligent.
Pas de vêtements pour La Tornade, j'ai déjà des tonnes et des tonnes de trucs.
Pas de vêtements pour Cosette, j'ai plein de trucs qui ont servi à La Tornade et on va certainement la noyer sous les tenues plus féminines vu que je n'en ai pas.
Pas de bijoux, je suis pas assez coquette pour ça.
Pas de chaussures, de toutes façons, ils ne font pas de 42.
Pas de vin, je bois pas en ce moment...
Pas de bouffe, le démon du diabète gestationnel me surveille.
Pas de voyages, je n'ai plus le droit de bouger à plus d'une demi-heure de chez moi.
Pas (trop) de jouets pour enfants, c'est bientôt la bourse aux jouets dans ma ville.
Pas de meubles, IKEA est mon ami.
...

Mais je regarde quand même, au cas où je trouve le super berceau que je n'ai pas encore, ou des chaussures pour La Tornade (qui a déjà dégommé celles que j'ai achetées il y a 6 semaines...), ou des idées de cadeaux de noël à un prix abordable...
Ou tout autre accessoire dont je n'ai pas besoin...
Oups.

jeudi 23 octobre 2014

Pourquoi Violette ?

Et oui, c'est un nom de plume. Je cherche du boulot, ça ferait tâche que des employeurs potentiels tombent sur un blog plutôt que son mon linkedin, quand même, non ?

Ceux qui me connaissent le savent, je ne jure que par le violet.

La chambre actuelle de La Tornade est blanche et violette. D'ailleurs, son faire-part de naissance était violet aussi. Et puis ma robe de mariée était blanche avec des déco violettes, aussi. Les couleurs du mariage étaient violet et turquoise (L'Homme a eu le droit d'avoir son mot à dire, quand même). Je cherche toujours des vêtements violets dans les rayons des magasins (que ça soit pour L'Homme, La Tornade ou moi). Dans la short-list des prénoms pour Cosette, il y avait Myrtille et Prune (pas Violette, parce que c'est un prénom déjà porté par l'un de mes proches).

Mais ça date de bien avant.

Pourquoi, comment, je ne sais pas, mais je n'ai jamais été fan du rose (même gamine, il me semble) alors que j'aime le violet depuis longtemps, longtemps, longtemps.
D'aucuns prétendent que c'est du rose sale. Ca me vexe. D'aucun me disent que parme, lilas, aubergine, c'est kif-kif. Je ne suis pas d'accord.

Si je dois choisir entre deux paires de boucle d'oreille ou entre deux t-shirts, je prendrais toujours le violet. C'est ainsi.
C'est un peu de moi, quoi.

Du coup, quand il a fallu que je choisisse un pseudo pour créer ce blog, je me suis penchée sur mes anciens pseudos (j'ai une longue vie sur internet, mais dans d'autres univers)... Et aucun n'allaient, aucun n'exprimait ce que je voulais mettre dans ce blog, aucun ne correspondait à l'image que je veux montrer de moi ici. Aucun ne correspondait à la maman que je suis, ils étaient tous liés à des univers et des moments de ma vie qui ne pouvaient être transposés ici. Donc j'ai choisi un nouveau nom. Et Violette s'est imposé.

Quant à "Nuances de", ça fait référence à un livre qui a beaucoup fait parlé de lui et que je n'ai pas lu (peut-être le devrais-je). On va dire que c'est "faute de mieux", car, comme à mon habitude, j'ai un peu créé ce blog sur un coup de tête, sans y avoir réfléchis plus que ça... Alors quand blogger m'a demandé un nom de blog, j'ai du en trouver un dans l'instant... Voilà, quoi. Faut être indulgents avec moi, hein.

Bon, à part ça, je déteste le vert.

mercredi 22 octobre 2014

Fille et Garçon

Les gens regardent-ils mon fils bizarrement quand il se balade dans la rue avec sa poussette ? Je ne me rends pas bien compte. Je crois. Mais est-ce seulement parce qu'à deux ans (et en faisant plus), il ne sait pas encore bien la diriger et passe son temps à partir dans tous les sens. Ou est-ce parce qu'un garçon avec un jouet "de fille", ça dérange ?

Pour son premier noël, nous lui avons offert un poupon. Pourquoi étais-je stressée par la réaction des adultes lorsque La Tornade aurait déballé son cadeau alors que j'étais certaine que ça lui ferait plaisir ? Et cette année, nous avons demandé une cuisinière pour lui. Il aime jouer avec les aliments en plastique et les mini gamelles en métal, il a l'image d'un homme qui cuisine à la maison, mettre les plats dans un faux four et les servir à son poupon, rien de plus normal pour lui. Alors pourquoi dans les magasines qui inondent nos boites aux lettres en ce moment, les cuisinières sont-elles forcément ROSES et classées comme "pour les filles" ? On commence à voir des garçons sur les cartons de ces produits là, mais cela arrivera-t-il un jour pour les produits présentés à côté (et que je trouve juste hallucinants) : les aspirateurs, les tables à repasser...

La Tornade a un poupon garçon avec une casquette cloutée en cuir (trouvé dans une brocante) et une poussette bleue et grise (trouvée, aussi, dans une brocante). Je n'ai aucune idée d'où ils venaient, je ne trouve que des filles blondes à tenues roses dans les magasines de poupées... Chez nous, La Tornade a d'avantage de jouets considérés comme "fille" que comme "garçon". Très peu de petites voitures mais des ustensiles de cuisine et une poussette. Mais chez ma mère, l'équilibre est restauré : il joue principalement avec des voitures et des trains, là bas.

Je suis assez révoltée contre cette ségrégation des sexes. Pourquoi les garçons devraient-ils jouer à la guerre et aux voitures pendant que les filles s'occupent des poupées et du ménage ? Et que penser des valisettes de maquillage estampillées "dès 5 ans" ?
J'avais déjà remarqué (et lu sur le sujet) que les vêtements pour filles, en particulier les chaussures, sont moins confortables et moins pratiques pour le quotidien d'un enfant que ceux pour garçons, mais devant les jouets de noël, je ne sais que dire...

A propos de vêtements, on m'offre déjà, pour Cosette (pas encore née) des robes en 3 mois. Avez vous déjà vu un bébé en robe qui n'ait pas celle-ci au niveau des aisselles ? Quand on porte l'enfant, on ne voit plus que le collant et la couche et quand on l'attache dans le transat, c'est pareil. Et pourtant on me dit que "à cet âge on commence à différencier fille et garçon". Vous aimeriez, vous, être trimbalé toute la journée la culotte à l'air ? Et qu'en est-il au moment du quatre pattes ? Vous avez déjà essayé de marcher à quatre pattes en robe dans l'herbe ? Le bon vieux pantalon qui protège les genoux et ne bloque pas le mouvement est quand même nettement mieux, non ?

Bien sûr (pourquoi est-ce si évident ?), Cosette portera des petites robes pour faire plaisir aux mamies et amis, elle aura des vêtements roses (parce que je ne vais pas jeter tout ce qu'on m'offre, quand même) et certainement des jouets de filles... Bien sûr, je vais sûrement craquer sur une ou deux tenues très kawai et, surtout, violette parce que j'ai été très frustrée de ne pas trouver de tenues violettes sans fleurs et strass pour La Tornade... Mais j'espère quand même réussir à lutter contre l'image du bébé-poupée. Cosette, comme La Tornade, sera principalement en pyjama les premiers mois. Je ne vois pas l'intérêt de lui imposer des changements complexes de vêtements alors qu'elle passera son temps à pioncer.

Je continuerai à offrir des jouets "de fille" à mon fils et j'espère sincèrement que ma fille jouera avec des ballons et des petites voitures. Heureusement, L'Homme partage mon avis (je vous laisse imaginer l'expression de la belle-mère quand nous avons offert une tracto-pelle en bois à sa nièce de 2 ans...).

L'une de mes amies m'a dit qu'elle ne pourrait pas offrir des jouets de fille à son fils, que ça serait mal vu par la belle-famille et tout, mais qu'il pourrait jouer à ce qu'il veut à la crèche et à l'école, non ? Pourtant, j'ai bien l'impression que la ségrégation fille/garçon est justement accentuée à ce moment là. Nous n'y sommes pas encore, nous verrons bien.
J'espère que La Tornade ne jettera pas sa poupée dans un an en me disant que "c'est un jouet de fille, ça, maman !"

samedi 18 octobre 2014

Aquatique

Ce matin, bébé-nageurs !

Plusieurs mamans m'avaient parlé de cette activité et, aimant beaucoup l'eau (je fais ma préparation à l'accouchement en piscine), j'avais bien envie d'essayer. Mais finalement, en presque deux ans, je n'avais jamais réussi à m'imposer un temps pour aller à la piscine. Alors bien, sûr, je fais ça à 7 mois 1/2 de grossesse, c'est plus drôle.

Heureusement, L'Homme a répondu présent et préféré la piscine à la peinture (qui est, du coup, une fois encore repoussée). Nous sommes donc partis de bon matin (9h45) vers la piscine.

La Tornade était ravi. Il a découvert la mer et la piscine cet été pendant les vacances, autant dire que c'est tout récent. Et comme sa maman, il adore ça. Il répétait donc "piscine" en boucle depuis hier soir (quelle idée, aussi, de le prévenir à l'avance de ce qu'on va faire...).

Arrivée sur place, l'accès à l'activité coûte 16€ ! Pour 45 minutes dans l'eau, nous annonce-t-on. Mais bon, on peut entrer à deux accompagnants et je veux tester... On passe le portillon et on tourne un peu avant de trouver les cabines "familles" qui étaient devant l'entrée. Bien sûr.

La Tornade et moi sommes déjà en maillot. Mais d'un coup, il ne sait plus enlever son pantalon et ses chaussettes tout seul, il faut que maman le fasse... Déshabillage rapide, donc, pendant que l'Homme se change. Puis, dès que notre vigilance baisse et qu'il se met à explorer la cabine, La Tornade s'assure qu'il comprend bien comment on ouvre les portes en grand... Heureusement, son père était déjà en maillot.

Nous choisissons un casier. En faut-il un ? En faut-il deux ? Il faut le bracelet pour fermer et nous n'avons qu'un seul bracelet, on va essayer avec un seul casier. On pousse un peu, ça rentre... Mais comment ça ferme ce truc ? Appuyer sur le boutons, passer le bracelet devant, attendre le "clic"... Quel clic ? Un essai, deux essais, trois essais, je demande à un voisin, notre bracelet ne semble pas vouloir fonctionner. J'abandonne L'Homme à la surveillance de nos affaires et de La Tornade qui trouve que les casiers sont juste à sa taille et que ça fait une super cachette et je retourne à l'accueil en maillot.

Un monsieur se dévoue et sa collègue lui donne un objet étrange en précisant "c'est un nouveau bracelet, faut le configurer"... Et elle n'aurait pas pu y penser avant ? Deux adultes et un enfant, ça n'a pas besoin de casier, c'est évident ! Je garde mon calme, ce n'est pas grave... Mais bon, quand même, quoi. Le bracelet est passé dans la machine magique et là, bien sûr, ça ferme parfaitement bien !

Direction les douches. La Tornade qui d'habitude refuse qu'on lui mouille la tête dans le bain est ravi de se mettre dans le jet. Puis entrée dans les lieux. C'est où ? C'est quand ? C'est encadré ? Aucune info. Dans le doute, on met La Tornade et son père dans la pataugeoire et on demande au maître nageur qui me regarde comme si j'étais une demeurée en m'indiquant que c'est dans le petit bain.

Il nous faudra bien un quart d'heure pour comprendre qu'en fait c'est pas du tout un cours ou un truc dans le genre. Il y a plein de matériel (une cabane flottante, des tapis en mousse, un toboggan, une cage à poule...) et on fait ce qu'on veut. La Tornade, lui, a bien compris le fonctionnement du toboggan (ça sert à quoi les escaliers pour rentrer dans l'eau ?). Peur d'immerger la tête, il ne connait pas. On fini par lui fixer une frite sous les bras comme une bouée (à l'aide d'un astucieux morceau de mousse dans lequel on peut passer les deux extrémités de la frite) en nous inspirant d'autres enfants. La Tornade tourne dans tous les sens, boit un peu la tasse, mais semble content. Il monte dans la cabane, il attrape des anneaux et des balles (qu'il nous jette dessus) et, petit à petit, il arrive à se déplacer sans être accroché à nous.

Finalement, après qu'elle soit venue faire une risette à La Tornade, je me rends compte qu'une jeune femme passe d'enfant en enfant pour s'assurer que tout va bien. Ca fait plus d'une demi-heure que nous sommes dans l'eau et je repère enfin le maître nageur qui supervise l'activité. Alors qu'elle erre dans le bassin, je commence à discuter avec elle. J'apprends que c'est "has been" les bébé-nageurs en mode directif, maintenant ça se fait comme ça : en toute liberté, chacun assumant ses risques... Elle, elle est là pour donner des conseils d'évolution de la découverte de l'eau si on en a besoin. Sur ses mots, La Tornade saute dans l'eau depuis la cabane flottante et se raccroche de justesse à un rebord en mousse pour ne pas se retrouver la tête en bas.

Sur les conseils de la jeune femme, on teste la cage à poule sans aucune équipement. Exit la frite à laquelle il commençait à s'habituer pour se déplacer. Il s'amuse, il est content. J'arrête pas d'avoir l'impression qu'il garde la tête trop longtemps dans l'eau pendant que l'Homme, lui, trouve que j'interviens toujours trop vite...

Finalement, c'est l'heure. Les jeux sont rangés, ne reste plus que l'eau et le petit bassin... Je suis pas sûre que les accessoires valaient le surplus par rapport à l'entrée normale, mais c'est quand même bien pratique. L'Homme n'est pas motivé pour partir et La Tornade semble avide de nouvelles noyades.

Nous restons encore un quart d'heure, une demi heure...
Pendant laquelle La Tornade, privé de tout accessoire goûte d'avantage encore l'eau de la piscine. Finalement, il lâche un rot tonitruant tellement il est repu de chlore. Nous décidons d'un commun accord de revenir vers le bord à 75cm de profondeur plutôt que de rester à 1m20. Il teste alors la montée et la descente des marches pendant encore un quart d'heure puis le mouvement de replis est lancé. Motivation du petit moyenne, motivation de Violette élevée. Le père suit.

La deuxième douche est moins aisée que la première. Surtout parce que La Tornade teste le savon mis à disposition. Très bonne idée, d'ailleurs, c'est bien pratique... Sauf pour un enfant qui s'en met consciencieusement dans les yeux. Il a fallu lui courir après et le forcer à remettre la tête sous l'eau (forcément, à ce moment là, il ne voulait plus) pour rincer tout ça.

La fatigue aidant, La Tornade est de moins en moins conciliant. Il ne veut pas sortir des douches, il ne veut pas se sécher, il ne veut pas changer la couche, il ne veut pas... Il veut juste s'enfermer dans les casiers, ça, ça n'a pas changé. Heureusement, il y a un objet magique dans le sac : le paquet de gâteaux !
Grâce au paquet de gâteaux, l'enfant sec et en couche reste assis sur son banc dans la cabine famille pendant que ses parents se sèchent et se changent en ayant le ventre qui se tord d'envie face aux dits gâteaux à priori réservés au garnement. Bon, dans les faits, on a du en manger tous autant. Une fois habillé et en chaussures, La Tornade vérifie qu'il sait toujours ouvrir les portes de la cabine (de préférence pour se diriger vers l'espace SANS chaussures). Mais maman veille au grain et la courses dans les couloirs des casiers en chaussettes sur sol mouillé est évitée. J'envoie les hommes vers la sortie histoire d'avoir le temps de finir de me rhabiller. Mettre chaussettes et chaussures à 7 mois de grossesse, ce n'est pas forcément le plus facile...

Bien sûr, La Tornade ne veut pas rentrer, ne veut pas être attaché dans son siège (il ne veut même pas s'y asseoir). En rentrant, il chouine beaucoup... Il mangera peu, demandera un bib alors qu'il n'en prend plus le midi depuis des mois... Et nous fera une super sieste !

C'est au moins ça de gagné.

vendredi 17 octobre 2014

Il faut un début à tout

Ca me prend comme ça, on verra si je tiens la distance. J'aimerai bien.

Mais je ne sais pas encore trop ce que je vais raconter ici. C'est un test, je n'ai jamais tenu de blog. Et pourtant, je prends plaisir à en lire depuis quelques années.
Ca a commencé quand j'étais enceinte de La Tornade, j'ai découvert une blogueuse dont j'ai adoré le style. Et Maintenant, enceinte de Cosette, je découvre encore plus les "blogs de parents" et j'adore.
J'ai toujours aimé écrire. Enfin, j'aime écrire depuis une dizaine d'années. Lire tous ces blogs m'a donné envie de sauter le pas.

Cette année (2014) marque un grand tournant dans ma vie. Mais ce n'est pas le premier.
En 2008, j'ai quitté des études dans le paramédical pour me lancer dans la vente de manga (ma passion depuis longtemps).
J'ai créé Happy Manga en 2009. Le premier grand tournant.
La même année, je rencontrai l'homme idéal. Je ne voulais pas d'enfant, je cherchais juste à passer le temps... il voulait fonder une famille. On était sur la même longueur d'onde.
2012, deuxième année qui m'a beaucoup changée : La Tornade est né en décembre.
Mais 2014 cumule : nous nous sommes mariés en mars, j'ai fermé Happy Manga en juillet et Cosette devrait arriver avant la fin de l'année.
En 2015, je serai donc maman de deux enfants et je vais chercher un nouveau travail dans un domaine surement très différent de ce que j'ai fait jusqu'à présent... En attendant, j'essaie de me reposer.

Je ne pense pas être une maman extra-ordinaire. J'ai beaucoup lu pendant ma première grossesse. Isabelle Filiozat est l'une de mes références. J'essaie d'appliquer ses principes mais ce n'est pas évident tous les jours. Je ne suis pas d'une grande patience et La Tornade subit parfois mes foudres à mauvais escient. Je suis humaine, c'est tout. Bien sûr, j'aime mon (bientôt "mes") enfant, mais je ne suis pas de celles qui disent que leurs enfants sont le rayon de soleil de leur vie et qu'ils suffisent à leur bonheur. Je ne suis pas capable d'être mère au foyer et j'admire celles qui le sont. Pour moi, Ass Mat n'est pas un boulot génial. Pourtant, le moindre cri dans la nuit va me réveiller dans la seconde et je suis souvent la plus rapide à comprendre les besoins du petit (et les raisons de ses cris/pleurs).

Je ne pense pas être une working-mum extra-ordinaire. Jusqu'à présent, je travaillais à mon compte et de chez moi donc je pouvais adapter mes journées comme bon me semblait pour être là le soir, faire les courses en journée, prendre tel ou tel rdv... Je redoute un peu l'entrée dans le monde des salariées d'ici quelques mois. Et je vis avec l'utopie qu'on peut prendre du plaisir à travailler. D'ailleurs, je n'envisage pas d'accepter un poste qui ne me plaise pas. J'ai la chance que L'Homme (mon mari, désormais) suive ce modèle : il aime son travail. J'ai la chance aussi que ça soit un travail qui lui permette de subvenir à nos besoins ce qui me laisse le temps de choisir mon métier. Mais, bien que la vie de bureau m'inquiète un peu, je n'envisage pas de rester à la maison sans rien faire, j'ai besoin d'avoir d'autres responsabilités que de m'assurer que le frigo est plein et les draps propres.

Je suis heureuse de la vie que je mène. Mon mari participe à la maison, c'est lui qui conduit La Tornade chez la nounou le matin, c'est lui qui cuisine le soir. Je m'occupe de la gestion de fond de la maison (courses, linge, administration), mais le plus épuisant est délégué (2h/semaine de ménage + le repassage). Mon Schtroumpf est plutôt un super modèle bien qu'il soit débordant d'énergie (on a dû mal s'y prendre quelque part, il ne sait pas ce que veut dire "marcher"...) et qu'il commence à se réveiller de plus en plus tôt... Je n'ai pas une grande vie sociale mais ça me convient, j'ai une santé pour l'instant bonne même si ça ne durera peut être pas (j'en reparlerai peut être), j'ai une famille proche et qui me soutient...

J'ai 30 ans, je suis mariée, j'ai (presque) deux enfants. Oui, je suis heureuse de la vie que je mène... Et j'en envie d'en parler, de l'écrire. Avez vous envie de le lire ?

Les acteurs seront donc :
Violette (moi même)
L'Homme (mon mari)
La Tornade (ainé, né en dec 2012)
Cosette (cadette, attendue pour dec 2014)