jeudi 31 mars 2016

Un supermarché, une maman, deux enfants...

Dans le quotidien de tous se trouve un temps pour les courses. Chez nous, pour des raisons d'efficacité (l'homme est incapable de choisir entre deux paquets de jambon identiques et j'exagère à peine), c'est moi qui m'y colle.

Sauf que maman au foyer va souvent de paire avec Schtroumpfs dans les pattes, vous aviez remarqué ? Bien sûr, la Schtroumpfette est gardée un peu et le Schtroumpf est à l'école mais finalement, c'est souvent avec eux que je m'acquitte de cette tâche.

Un seul enfant, c'est facile. La Schtroumpfette va bien dans le siège du caddie. Le Schtroumpf aime bien participer en ayant son caddie enfant
Quand la Schtroumpfette était petite, c'était facile aussi : elle en portage sur le dos, lui dans le caddie.

Maintenant, on passe au level supérieur : Schtroumpfette 16 mois veut tout attraper depuis le siège du caddie (et n'y reste pas assise si elle s'ennuie) et Schtroumpf 3 ans veut avoir son caddie, prendre les choses, les mettre dedans et courir dans les allées.

Petite tranche de vie :

Légende :
V = Violette (moi)
S = Schtroumpf (la Schtroumpfette ne parle pas encore mais ça ne saurait tarder...)

Nous sortons de la voiture, Schtroumpfette sur la hanche, Schtroumpf par la main. Je prends un caddie.
S : Et moi ?
V : Tu pourras prendre un caddie dedans... ah... en fait je n'ai pas d'autre jeton...
S : Mais je veux un caddie...
V : Oui oui...

Nous nous dirigeons vers le magasin, je cogite. L'idée arrive.

V : Tu iras demander un jeton à l'accueil, la dame t'en donnera un.

Et là, instant magique.

Je lui explique qu'il doit attendre son tour (je le lui redis plusieurs fois, il ne cesse d'interpeler la pauvre hôtesse), je lui redis bien qu'il doit demander correctement et que c'est lui qui demande.

Elle arrive enfin vers lui.

S : Est-ce que je peux avoir un jeton, s'il te plait ?

Instant de fierté. Elle le lui donne. Il dit "merci". Deuxième instant de fierté.
Je l'attends pendant qu'il va prendre son caddie, seul comme un grand puis nous attaquons les courses.

Je vous passe ce moment d'un intérêt très limité durant lequel tout s'est bien passé.
Nous arrivons en caisse, il vide son caddie et je lui dis qu'il peut aller le reposer (il tient plus trop en place, faut l'occuper). Je range les courses, je paie, je cherche mon Schtroumpf... Il est à l'accueil. Il revient vers moi tout pennaud avec son jeton à la main.

S : La dame n'est pas là, je peux pas lui rendre.

Se retenir de rire. Aimer son fils. Lui expliquer qu'elle le lui a donné et qu'il peut le garder. Se retrouver dépositaire du butin.

J'ai deux jetons dans mon porte monnaie, maintenant.

mardi 29 mars 2016

Comment ranger les jouets des enfants ?

Il y a peu, sur Facebook, je discutais avec une maman qui se demandait comment faire pour arrêter de marcher tout le temps sur les jouets de ses enfants. La seule idée qui lui venait, c'était le désert de jouet mais ça ne lui semblait pas une bonne idée d'enlever tous les jouets de ses enfants. Les pauvres petits ?

Et pourtant, c'est bien la solution que je propose.

1/ Délimiter des zones.


Cela n'est pas applicable pour toutes les maisons et tout le monde n'a pas forcément envie de le faire mais ici il y a deux pièces où les jouets sont interdits : la cuisine et notre chambre.
La cuisine, c'est non négociable. Pas de jouets sur le sol ici, pas de jouets sur les plans de travail. Trop dangereux. Dès qu'un jouet s'y trouve, il est renvoyé manumilitari dans le salon (avec ou sans les enfants qui l'ont amené...).
Notre chambre, c'est pour mon confort personnel. J'aime bien l'idée que cet espace reste une zone "des parents" qui ne soit pas envahi de duplo ou autres peluches.
On arrive à peu près à s'y tenir et j'en suis fière.
D'autres espaces peuvent être zone interdite : le cellier des machines, l'atelier (de couture ou de bricolage) ... cela dépend de chaque maison.

Les chambres des enfants sont bien sûr de zones où les jouets sont bienvenus. D'ailleurs, on aimerait bien qu'ils y restent.

Mais il y a la question épineuse du salon. Si c'est un espace de vie, il est impossible d'y interdire les jouets, c'est utopique ! Les enfants veulent jouer là où sont les parents.
Mais le salon est aussi un espace de vie pour les PARENTS et après une chute sur une vache en playmo à 6 mois de grossesse (la vache s'en souvient encore, il lui manque une corne...), j'ai décidé de sévir. Les jeux dans le salon sont encadrés.
J'ai donc retiré la grande majorité des jouets du salon pour ne laisser que les activités Montessori. Il y a donc une grande étagère avec des activités pour les deux enfants et une petite table avec leurs chaises (et un tapis, aussi, s'ils veulent travailler à terre). Toutes les activités graphiques sont là aussi (j'aime pas trop les savoir avec des feutres sans ma surveillance... surtout la Schtroumpfette, 16 mois...).
Première version de l'étagère Montessori (aujourd'hui elle est plus grande)
Du coup, il y a toujours de quoi occuper les enfants dans le salon, mais ce sont des activités qui se font sur un espace défini (en théorie parce que les "bacs sensoriels" de la Schtroumpfette sont parfois très éparpillés...). Mais en plus, ce sont des activités qui peuvent bien occuper les amis de passage puisqu'ils n'y sont pas du tout habitués.

2/ Diminuer les quantités.


Oui, oui, vous avez bien lu.

Quand je me suis retrouvée avec un coffre à jouet bondé et une étagère avec trois niveaux de jeux les uns sur les autres sur la planche du haut, j'ai dit que ce n'était plus possible !
C'était juste avant noël, je craignais le pire pour le début d'année (mes deux enfants sont nés fin novembre et mi décembre, pour mémoire...).
Et ça n'a pas loupé, ils ont été archi, méga, ultra gâtés. Impossible de mettre tout ça dans les chambres.

Donc j'ai revu l'organisation.

L'idée me tournait dans la tête depuis un moment, j'avais lu un article de blog (j'ai oublié la référence, désolée...) qui évoquait cette idée et j'avais de plus en plus envie de la mettre en place :

LA ROTATION DES JOUETS

Qu'est ce que c'est que ça ?

C'est assez simple : vous mettez TOUS les jouets de votre enfant à terre devant vous puis vous faites X paquets en essayant de ne pas avoir deux fois le même type de jeu dans chaque paquet (le Schtroumpf a deux circuits de train...). Vous disposez l'un des paquets dans la chambre et vous rangez les autres (en les gardant séparés) dans un placard ou au garage. Puis toutes les 1 / 2 / 3 semaines (comme vous voulez), vous rangez les jouets et installez un autre lot.

Ca n'a que des avantages :
  • Moins de jouets à ranger donc plus rapide et plus facile à ranger
  • L'enfant re-découvre des jouets et joue donc avec tous ses jouets et pas juste ses deux péférés
  • Plus de place dans la chambre
  • ...
Et soyez assuré que l'enfant comprend très bien ! J'ai expliqué au Schtroumpf que certains de ses jouets étaient rangés et qu'il en avait d'autres dans sa chambre. Quand il m'a demandé un jouet rangé, je lui ai redis "pour l'instant il est rangé, il reviendra plus tard" et il a bien compris. L'autre jour, il m'a même aidé à les ranger pour installer les nouveaux. Il est très bien compris le principe et il ne pleure pas après des jouets qu'il n'a pas actuellement dans sa chambre. Le seul truc, c'est qu'il ne sait pas où sont rangés les jouets rangés (je ne veux pas prendre de risques).

3/ L'organisation de l'espace


Montessori un jour, Montessori toujours... Ici, il n'y a plus de coffre à jouet four-tout (je l'ai vendu !)
Les enfants oublient ce qu'il y a dans les coffres, c'est trop le bazar, ils n'y vont plus. Donc tout est en "bacs".
Les bacs de jouets, chambre du Schtroumpf
Ainsi, chez le Schtroumpf, j'essaie de tout rentrer dans l'étagère escalier avec des bacs à thème (duplo, voitures...) et pour la Schtroumpfette, j'ai une petite étagère basse et une autre à trois niveaux pour tout mettre. Et ça rentre ! Tout est visible et tout est utilisé !

4/ Mon organisation

Pour le Schtroumpf, je tourne sur 4 lots. Pour la Schtroumpfette sur 3 lots. J'ai fait pareil (autant de lots) pour les livres. Dans chaque chambre, chaque semaine je change soit les jouets soit les livres en alternance. Et quand ce sont les jouets chez l'un, ce sont les livres chez l'autre.

Il y a néanmoins deux particularités.
Les magasines (picoti, kolala...) suivent une autre logique : ils ont ceux du mois en cours, ceux du mois précédent et ceux du prochain mois en même temps. Les autres sont rangés.
Certains jouets sont "permanents", je ne les range jamais : les cubes duplos (juste les cubes, les autres pièces qui racontent des histoires changent, elle, c'était le véto de l'Homme...), les peluches, les poupées (trop peu de stock et trop précieux pour la Schtroumpfette) et la cuisinière qui est chez la Schtroumpfette (par contre, ce qui est dedans change), elle est trop dangereuse à descendre à la cave (les chambres sont au premier...).

Chaque jouet ayant sa place / son bac, il est extrêmement rapide de ranger.
Cela se fait en deux temps :
  1. Je rassemble tous les jouets au centre de la pièce et je m'assoies avec les jouets à ranger d'un côté et les bacs vides de l'autre
  2. Je rempli les bacs sans bouger mes fesses (et sans me pencher en permanence) puis je les remets à leur place

Et vous, vous faites comment pour ne pas vous faire envahir ?

mardi 8 mars 2016

Les couches lavables, parlons-en !

Je m'attaque à un gros morceau, aujourd'hui. J'espère que la Schtroumpfette va me laisser écrire, mais c'est pas gagné... je vais peut être pas pouvoir rédiger cet article en une fois...

Ca devait arriver, je vais vous parler des couches lavables. Deux de mes amies maman utilisaient les couches lavables depuis un moment mais si je m'étais questionné dessus, ça avait été très en superficie... Et depuis mai dernier, je travaille pour Brindilles (vous commencez à le savoir ^^) du coup, je me suis penchée sur la question avec un peu plus de sérieux.
Rappelez vous, je vous avais parlé de mon kit de maman relai et, donc, des produits liés aux couches lavables que j'avais reçus, en particulier ce petit livre de rien du tout qui fait le tour de tout ce qui concerne les couches lavables. Une vraie bible, pour moi !

J'ai décidé alors de me lancer. Mais les grandes vacances approchaient avec les déplacements liés (et puis je m'étais trouvée, par hasard, l'heureuse propriétaire de 400 couches pampers gratuites pour ma fille...) donc j'ai attendu un peu, j'ai pris le temps de réfléchir à l'investissement de base et j'ai emprunté des couches à une amie (l'une des deux citées plus haut). Puis, à la rentrée, je me suis lancée !

Voici donc mon retour d'expérience.

1- Choisir la bonne couche !

Aujourd'hui, les couches lavables, ce n'est plus un lange et une épingle à nourrice (je suis surprise de devoir encore le dire...) mais ça ressemble beaucoup à une couche jetable par la forme.

Des coloris originaux !

a/ C'est quoi une couche lavable ?

En gros, la couche lavable est composée de deux parties :
  • Une partie absorbante (en coton, en bambou ... ).
  • Une partie étanche (en PLU, en laine ... ).
La partie absorbante est plus ou moins épaisse, on peut la renforcer, aussi. Elle se lave à 60° et passe au sèche linge sans soucis.
La partie étanche, est plus fragile, il ne faut pas la mettre au sèche linge.

En plus de ça, on ajoute au fond de la couche un film supplémentaire pour récupérer les selles. Ce film se jette dans les toilettes avec le gros des selles (qui sont donc dans le circuit des eaux usées et non dans les poubelles ménagères, mais je ne vais pas insister sur l'aspect écologique du produit...). Ce film se lave s'il n'y a que du pipi pour être réutilisé dans une autre couche.
Parfois, le film supplémentaire peut être en polaire (pour obtenir un effet "fesse aux sec") ou en bourette de soie (pour un contact plus doux encore avec la peau) mais là, c'est plus biodégradable, il faut nettoyer et laver.

La couche lavable se ferme avec des pressions ou avec des velcro. Il faut bien refermer les velcro sur eux même quand on lave pour leur assurer une plus grande espérance de vie...
Elle existe en taille unique (avec des pressions pour ajuster au popotin de bébé) ou en plusieurs tailles (comme les jetables) mais ça demande un plus gros investissement, du coup.

Le lavage se fait avec le linge habituel ! On peut faire un tour à 60° de temps en temps mais ce n'est pas nécessaire à chaque fois. Ici, on les lave avec le reste.
Il faut être vigilant avec la lessive : les 3 en 1, par exemple, ça va pas parce qu'il ne faut pas d'adoucissant (ça rend l'absorbant imperméable, c'est pas ce qu'on veut...). Mais surtout, on peut ajouter du bicarbonate de soude en prélavage (ça enlève bien les odeurs) et un peu d'huile essentielle (d'arbre à thé ou de lavandin, par exemple) dans le bac d'adoucissant pour mettre une bonne odeur mais surtout pour leurs fonctions antiseptiques.

Le matériel nécessaire, donc (les liens correspondent aux produits que j'utilise, il en existe d'autres) :
  • Les couches. Environ pour 15 ou 20 changes.
  • Les films de protection
  • De l'HE d'arbre à thé (facultatif)
  • Un seau qui ferme pour stocker les couches salles
  • Un sac étanche pour les couches sales en déplacement (facultatif mais bien utile quand même)
  • Un savon détachant pour le prélavage à la main des selles (avec une brosse spéciale pour ça...)
Mais ça n'est pas si simple, il existe plusieurs manière de combiner la partie étanche et la partie absorbant...

b/ Les différents types de couches lavables

Quand on arrive sur la page "couches lavables" de Brindilles, il y a de quoi être un peu perdu... Heureusement que le site explique un peu, mais rien ne vaut les conseils d'une maman qui les utilise au quotidien !

 D'abord, sachez que "TE" dans TE1, TE2 ou TE3 signifie "tout en".
  1. TE1, donc, tout en 1, implique qu'on n'a qu'un seul objet en main. La partie absorbant et la partie étanches sont attachées. On change le tout à chaque change sans se poser de question, comme une couche jetable normale. C'est de loin la plus facile à manipuler. Malheureusement, c'est celle qui a le plus de défauts, je trouve. Comme on ne peut pas séparer absorbant et étanche, pas de sèche linge, donc c'est plus long à sécher. Et, d'expérience, elle fuient d'avantage.
  2. TE1 à poche, marche pareil : on change tout à chaque change. Mais la partie absorbante est glissée dans la partie étanche donc on peut séparer au lavage. Bon intermédiaire avec une crèche qui veut bien tenter le coup et commence à découvrir. Ca marche bien si on les leur prépare à l'avance. J'en ai une et j'en ai testé plusieurs. On a toujours le problème des fuites.
  3. TE2, tout en deux, ça veut dire que nous avons deux pièces : la partie absorbante se pressionne sur la partie étanche. Je pense que c'est l'un des modèle les plus répandu. Là, s'il n'y a pas de selles, on peut mettre la partie absorbant à laver, celle étanche à sécher et, au coup d'après, réutiliser l'étanche qui a séché. On appelle la partie absorbant "insert" (ou "booster" si c'est un insert supplémentaire, pour la nuit, par exemple) et la partie étanche "sur-couche". C'est assez clair ^^ On peut donc prévoir un peu moins de surcouches que d'insert mais en général c'est vendu ensemble.
  4. TE3, en trois parties, donc. Je n'ai pas testé et je n'ai jamais vu, même. Il semblerait que ça soit un truc un peu révolutionnaire avec un hamac pressionné sur la surcouche et dans lequel on me l'insert. Je n'ai pas d'avis sur la question.
  5. Les langes. Bah oui, on retrouve aussi les langes comme "avant". Avec pliage et nouage spécial. J'ai testé des langes pliés à mettre dans la surcouche. Ca fait un peu comme des TE2, faut juste savoir faire le pliage, quoi. Mais les langes directement noués sur l'enfant, il faut aussi apprendre à faire les noeuds ^^ (pour info, il me semble que c'est expliqué dans le livre cité plus haut ^^).
  6. Les classiques. Voilà un terme bien mystérieux, non ? En fait, dans les couches classiques, la partie absorbante s'apparente à une couche "normale" jetable, elle se fixe sur bébé avec des velcro ou des boutons pressions donc elle couvre totalement bébé. Et on fixe par dessus la surcouche, de nouveau avec velcro ou pressions. Les deux pièces sont donc totalement indépendantes. C'est ce que j'utilise au quotidien parce que j'aime bien l'idée que la partie absorbante soit bien couvrante.
Le réglage par boutons pression
 Mon choix, donc, c'est porté pour les couches classiques avec surcouche.
Pour les couches en elles-mêmes, j'ai testé pas mal de marques. En général, il y a un insert à l'intérieur de la couche. Parfois il y est cousu, parfois il y est pressionné, parfois il est libre. Pour la nuit, j'utilise des couches plus épaisses. On peut aussi ajouter un insert ou un booster pour que ça soit plus absorbant.
Pour les surcouche, je pense qu'il faut qu'elle soit en PLU plutôt qu'en coton imperméabilisé, ça fuit nettement moins. J'utilise des surcouche en laine pour la nuit (ça respire mieux) mais c'est assez contraignant en terme d'entretien.

Quoi qu'il en soit, j'ai du lui remettre des jetables, dernièrement, pour la nuit... elle était trempée le matin alors que c'est rarissime avec les lavables... voilà, voilà...

2- Retour d'expérience

Bon, j'en ai déjà bien parlé dans la première partie, mais je vais essayer de vous raconter un peu comment on vit ça...

a/ La mise en place

Par chance, L'Homme était d'accord, je n'ai pas eu à le convaincre...

J'ai donc regardé, réfléchis, fait mes choix... et c'était parti. On m'a prêté des couches, j'ai acheté quelques couches en vente privée et j'ai profité des remises Brindilles aussi, bien sûr.
Grâce aux prêts, j'ai pu faire les investissements en plusieurs fois. Je n'ai pas fini, d'ailleurs, puisque j'ai encore pas mal de couches de ma copine...

Nous avons donc commencé en septembre dernier. Schtroumpfette avait 9 mois. D'abord uniquement de jour avant de passer à la nuit. Vraiment progressivement, quoi.

Nous avons trouvé une ass mat qui travaille en couches lavables et une crèche qui a accepté de jouer le jeu. Du coup, Schtroumpfette est toujours en couches lavables sauf exceptions : machines en retard (ça m'arrive encore...), érythème fessier (vive les dents !), diarrhée... et vacances... parce que c'est un peu trop galère à gérer pour l'instant...

L'organisation du coin de chambre à nécessité de libérer un peu d'espace pour mettre les couches, les surcouches et les voiles de protection à portée de main facilement. Le seau à couches lavables est venu se mettre à côté de la poubelle à couche. Comme nous avons choisi des tailles uniques (8-16kg), on ne pouvait pas les utiliser aussi pour le Schtroumpf, déjà trop grand et en fin d'utilisation des couches (donc peu rentable d'investir pour lui...) du coup, on a tourné en lavable pour l'une et jetable pour l'autre pendant un moment (et encore aujourd'hui puisqu'il n'est pas encore propre de nuit).
J'ai aussi une bassine dans la salle de bain pour laisser tremper les couches de selles que nous prélavons. Cette bassine a sa place sur le rebord de la fenêtre (vu qu'elle n'est pas fermée, ça sent un peu, sinon), ça nous a fait des belles blagues quand il a gelé... hum hum...

Dans les faits, je fais bien sûr plus de machines mais c'est surtout que c'est plus souvent. Tous les deux jours environ (parfois d'avantage quand les couches jetables du Schtroumpf ne suffisent pas la nuit...). Si j'ai un peu de retard, je me fends même de trier couleurs/sombre et clair. Si j'ai beaucoup de retard (ou quelques draps), je lance un cycle éco à 60°. Sinon, c'est le cycle normal avec un prélavage au bicarbonate de soude et puis voilà. Les couches absorbantes partent au sèche linge et les surcouche sont pendues avec les chaussettes et autre linge fragile.

C'est tout.

En déplacement, je prévois un sac avec les couches propres et un sac imperméable pour les couches sales et je transferts au retour.

b/ Les modes de garde

Parce que chez moi ça marche et que je suis convaincue, tout le monde n'est pas obligé d'adhérer...

L'assistante maternelle que j'ai trouvée utilise les couches lavables pour tous les enfants qu'elle garde. Elle facture un supplément au tarif d'entretien habituel pour compenser le surcout lié au lavage de ses couches. Mais comme la Schtroumpfette n'y va pas souvent (2 fois par mois...), je fournis les couches, c'est plus simple. Du coup, c'est facile, elle sait bien comment ça marche, pas besoin de la convaincre ou quoi que ce soit. J'avais rencontré d'autres Ass Mat et j'avais bien senti que ça effrayait un peu... Mais on trouve des groupes d'Ass Mat sur Facebook, je suppose qu'il en existe pour les Ass Mat pro couches lavables...

La crèche, ça a été un peu plus délicat. J'étais tellement soulagée de trouver ce mode de garde abordable que j'avais peur de perdre la place... Et ils ont été magiques. Déjà, ils ont accepté la DME mais en plus il ont été hyper ouverts pour les couches lavables. Je leur ai expliqué tout, plusieurs fois (parce qu'elles étaient plusieurs et que ce n'est pas évident quand on n'est pas plongé dedans ... genre "il faut une surcouche à chaque fois, sauf pour les TE1" ou "on garde le film, il se lave s'il n'y a pas eu de selles"). Elles ont été patientes. Juste un peu promptes à accuser les couches à chaque rougeur...
Du coup, je me suis montrée moins obtue et si elles le jugent nécessaire, je ne m'offusque pas qu'elles mettent la Schtroumpfette en jetable pour la sieste, par exemple.
J'ai contacté d'autres crèches qui, elles, bien que sensibilisées au bio, ne voulaient pas gérer une telle particularité. Je pense que l'ouverture de ma crèche est liée aussi au fait que la structure soit petite (moins de 20 enfants tous âges confondus et pas de très petits).

Les mamies... Ca, c'est une autre histoire...
Ma belle mère vit loin donc on part plutôt en jetable, c'est elle (en plus, elle n'a pas de sèche linge...). Pourtant, je pense qu'elle est d'accord pour gérer les couches lavables.
Ma mère, par contre, ne veut pas. Quand il faut changer la Schtroumpfette, elle demande toujours d'abord ce qu'elle a sur les fesses avant de proposer son aide... parce que "les autres, je sais pas faire moi"... mais elle ne veut pas apprendre (même si elle m'a déjà regardée faire)...
Je pense que je suis plus tolérante avec ma mère parce que c'est ma mère...

Les baby-sitter aussi, toutes les gardes ponctuelles, là je ne m'embête pas, je repasse en jetable pour la soirée histoire de pas les perturber pour si peu de temps (trop long à expliquer pour quelque chose de si ponctuel...).

c/ Sur le long terme

Au quotidien, on a bien pris le pli. On repasse en lavable ponctuellement donc j'ai toujours un petit paquet à portée de main mais bon, un paquet pour six semaines c'est quand même nettement mieux que six paquets pour un mois...

De temps en temps, l'Homme me fait remarquer que c'est quand même plus facile les jetables (surtout quand la Schtroumpfette est en mode ver de terre qui se débat) mais finalement, il est sensible à l'aspect écologique (plus que moi, je crois) donc on continue.

Je continue à guetter les promotions intéressantes pour acheter quelques couches supplémentaires et j'attends avec impatience l'été pour laisser ma fille se promener en couches... parce que bon, c'est bien d'acheter des surcouches mignonnes mais sous le body et le pantalon, on les voit pas trop...

Popotins en couches lavables !

3- Semaine internationale de la couche lavable (SICL)

Je termine par un peu de pub...
La semaine du 18 avril, c'est la semaine internationale de la couche lavable.

Je vais mettre en place des ateliers découvertes dans les Yvelines (mon secteur), je vous en reparlerai la semaine qui précède, je pense et d'autres maman relai mettent en place d'autres ateliers dans leurs secteurs.
C'est le moment pour y réfléchir et en parler. C'est le moment pour toucher et tester.
Et sur Brindilles, ça sera le moment pour investir, il y aura des réductions, il me semble...

Avant d'arrêter votre choix. N'hésitez pas à me contacter !

La couche lavable, parlons-en !

jeudi 3 mars 2016

Bilan de santé et prévention

Bonjour à tous,
ça fait un moment que je n'ai pas écrit. Je ne vous oublie pas, j'ai juste beaucoup de chose qui occupent mes journées et peu de possibilités pour dégager le temps d'écrire.

Mais hier, nous avons fait quelque chose qui mérite vraiment un article parce que ça me semble important de diffuser cette information un peu trop confidentielle.

Il y a quelques semaines, j'ai reçu une invitation pour un bilan de santé gratuit fait par la CPAM pour la Schtroumpfette. Rien que ça !

Le papier stipule que la CPAM offre ce bilan aux enfants entre 12 et 18 mois et entre 3 ans et demi et 4 ans et demi. Sauf que j'ai jamais entendu parlé de ça et que je n'avais rien reçu pour le Schtroumpf... Du coup, petit mail à mon médecin généraliste :
"J'ai reçu ça, késako ? Vous en pensez quoi, je fais ou pas ?"
Sa réponse :
"Plusieurs patiente l'ont fait, elles ont été satisfaite, c'est très complet, vas-y !"

Alors j'appelle, sortant mon agenda pour deux plus plus tard... ah, bah non, rdv deux semaines plus tard (parce que j'étais moyen dispo...). Donc très peu d'attente, en fait. On me prévient que ça prendre la demi journée (3h30 environ) et qu'il faut qu'un parent soit présent.

Je reçois par la poste, la confirmation du rdv et deux questionnaires, l'un concernant la santé de l'enfant, l'autre concernant l'ambiance à la maison (situation familiale, sociale, garde de l'enfant...).

Hier après midi, donc, après avoir avalé un déjeuner un peu tôt, nous partons à Paris. La grande expédition !

L'examen se passe rue Amelot, une petite rue à sens unique loin de tout parking... impossible de se garer, j'ai tourné 20 minutes avant de tomber sur le graal ! Venez en métro, si vous le faite, ça sera plus simple...

Accueil bienveillant et souriant, j'attends à peine et on m'envoie à l'étage pour le début des examens... Vérification du nom et du prénom et on me demande si elle a déjà eu une prise de sang de santé... bah non, en fait... "alors on va en faire une"... bon, ça commence bien... Je suis phobique des aiguilles, ça va bien se passer... hum hum...

A peine le temps d'ouvrir mon journal dans la salle d'attente, nous sommes reçues par une secrétaire médicale qui se présente, est douce et bienveillante. Elle crée le dossier informatiquement, vérifie l'adresse, oui, le nom de ma rue est le même que le nom de ma ville, je sais, c'est bizarre mais c'est comme ça. Elle me demande de confirmer que je veux que les résultats soient aussi transmis à mon médecin (ce n'est pas obligatoire, il faut même signer un bon pour accord) et si je suis d'accord pour que les donnes soient utilisées à des fins statistiques de manière anonyme et uniquement pour eux (pas diffusé, donc). Ca me va.

Retour à la salle d'attente mais je n'ai pas le temps de m'asseoir, nous allons voir l'infirmière...

Et là, la prise de sang. Ouch.

L'infirmière était douce, calme et bienveillante (je le dis et le répète parce que c'est très agréable) avec moi et avec la petite. Elle cherche les veines, elle me laisse donner poupée, tétine et doudou à la Schtroumpfette, elle trouve mais c'est la main, elle me dit que ça risque de couler en goutte à goutte donc d'être plus long... Je dis ok...

En fait, tant que j'étais tendue, la Schtroumpfette pleurait. Je la tenais bien, lui parlait, la rassurait... et puis je me suis détendue... et là, d'un coup, pouf, elle aussi. Magique. Elle avait le regard un peu dans le vide, elle est restée calme pendant la fin de la prise de sang. L'infirmière a pris deux tubes au total, ma demander nos origines pour les recherches de maladies génétiques et puis voilà.

Elle m'annonce qu'on doit changer d'étage et :
Elle : vous avez une poussette ?
Moi : non, un porte-bébé.
Elle a sourit.

Arrivée au troisième, je donne le dossier à l'accueil, là on a attendu un peu. Le temps pour la Schtroumpfette de visiter les deux salles d'attente, de regarder un peu tout, de vouloir entrer dans les salles ouvertes...

Puis c'était le tour de l'ORL.
Lui, n'était pas bienveillant du tout...
"Non, tu vas pas là" "Non, tu lâches ça, non, tu tires pas dessus" "Allez viens là" "Non tu pleures pas, écoute, ne bouge pas, non tu ne mets pas ta main"...
Ni avec moi à poser ses questions à un débit tel qu'il est impossible de se concentrer pour réfléchir aux réponses. J'en ai oublié que mon frère était allergique aux acariens...
Donc, gros questionnaire des antécédents familiaux, puis examen des oreilles, d'abord avec un truc qui vérifie l'audition puis à l’œil (il a regardé dedans, quoi) et examen à l’œil aussi des narines (très encombrées ce jour là, je ne sais pas trop ce qu'il a vu...) et enfin, la bouche...
La Schtroumpfette a passé un sale quart d'heure, je crois que ça lui a été encore plus désagréable que la piqûre. Mais ça avait l'avantage d'être complet.

Ah oui, et aussi...
Lui : Elle dit combien de mot ?
J'ai été prise totalement au dépourvu. J'en sais rien, moi...
Moi : Heu... Maman, Papa... parfois on croit qu'elle dit "c'est là" ou "c'est ça" mais c'est pas bien clair... heu... elle dit Ka en désignant le chat et heu... heu... parfois elle dit "cor" quand elle signe encore et...
Lui : Comment ça quand elle signe ?
Moi : Bah, quand elle signe (je fais le signe) les baby-sign, quoi...
Lui : Qui lui apprend ça ?
Moi : Bah nous...
Lui (mimique méprisante puis) : Bon, donc elle ne dit QUE trois mots... elle a quel âge déjà ? 15 mois... bon...
Aucun commentaire, où comment mettre le doute à la mère.

Retour en salle d'attente, passage sur les plans à langer, très bien aménagés (heureusement, me direz vous...) et on me fait savoir que je dois aller à l'étage du dessous pour voir la pédiatre avant de revenir. Ok, on va au deuxième.

Petite attente, le temps d'une histoire, puis nous sommes reçues.

Le retour de la bienveillance. Ouf !
La Schtroumpfette repère un ballon, sa poupée ne l'intéressait plus du tout... Elle se balade dans la salle pendant que je parle avec la pédiatre et là ce joue quelque chose d'assez amusant :
Il y a un petit escalier en bois, elle le voit, elle veut monter. La pédiatre lui dit que non, elle ne peut pas monter, ça sera pour l'examen tout à l'heure. Donc j'explique à la Schtroumfette que, oui c'est ça qu'elle ne doit pas faire, par contre elle peut s'asseoir. Elle teste deux trois fois puis s'assoie, contente d'avoir compris ce qu'elle pouvait faire. Elle retourne jouer et reviens s'asseoir, parfait...

Nous parlons alimentation, je parle DME, c'est reçu sans sourciller.
Nous parlons vaccins ou plutôt non vaccination (à part les essentiels), c'est reçu presque sans sourciller mais en tous cas sans tentative de me faire changer d'avis.

On passe à l'examen, je mets la petite sur la table d'examen pour le deshabiller, j'enlève les chaussures et là :
Moi : "Voilà"
Schtroumpfette : "Vala"
La pédiatre : "Elle dit plein de mots, elle parle bien"
Dans ma tête : Et toc, l'orl !

On écoute les poumons assise sur maman, devant, derrière, couchée sur le plan d'examen. La pédiatre ne cesse de faire des compliments. Palpation du ventre, manipulation des jambes, la Schtroumpfette est fascinée par le mobile qui tourne autour d'elle, ça se passe super bien.
Pesée toute nue (heureusement que je venais de changer la couche ^^).

On se rhabille et c'est l'épreuve de l'escalier. Je lui dis que maintenant elle peut monter. Elle me regarde et... elle s'assoie. Je l'avais vu venir, celle là ! J'étais bien morte de rire.
J'ai tout de suite verbalisé : ces adultes, ils sont incompréhensibles, d'abord on ne peut pas et maintenant il faut le faire...
Finalement, elle essaie. Elle essaie même de monter les escaliers debout mais à chaque fois la pédiatre la coupe dans sa concentration d'un "vas-y mets ton autre main, maintenant"... elle ne le fera pas, dommage, elle n'était pas loin, pourtant... Elle fini par monter les escaliers à quatre pattes, très vite, et là, la pédiatre "ah, oui, c'est bon, elle sait bien faire..." Quand je vous dis qu'elle monte toute seule dans sa chambre quand elle veut dormir...

La pédiatre m'annonce qu'il n'y a pas d'ophtalmo aujourd'hui mais que ça pourrait être bien qu'elle soit vue à des fins de dépistage vu qu'on porte tous des lunettes dans nos familles respectives, L'Homme et moi...

Fin de l'entretien, la Schtroumpfette va voir la pédiatre à son bureau et fini sur ses genoux.
La pédiatre : bah dis donc, ça te traumatise pas, les examens, toi
Moi : ça n'a pas été aussi simple avec l'orl
La pédiatre : ah, oui, les enfants aiment pas trop, en général
Moi : faut dire qu'il est nettement moins bienveillant que vous
... A bon entendeur ^^

Retour à l'étage du dessus, salle d'attente, j'ouvre le goûter, on commence à grignoter.
Une infirmière vient me voir, se présente, et m'explique qu'en fait c'est elle que nous devons voir maintenant et que son bureau et à l'étage du dessous... elle s'excuse et nous dit de prendre notre temps puisqu'elle doit d'abord recopier les dates des vaccins et autres données dans son ordinateur.

On fini le gâteau, on descend, je fais le bib de la Schtroumpfette et elle se balade partout avec en le buvant en attendant.
Elle manque d'entrer dans une salle (celle où nous irons après) et je lui explique (depuis ma place) qu'on doit encore attendre, je lui dis de revenir, je lui dis que oui on ira là, mais on doit attendre qu'on nous appelle et je lui demande de nouveau de revenir vers moi. Elle me regarde. Elle me souris... Elle vient !!
Magique !
Merci ma fille d'être si parfaite en publique ^^

Puis nous sommes reçues par l'infirmière.
Encore une personne douce, à l'écoute et bienveillante.

On parle matelas au sol, pas de soucis. J'ai tout de même senti qu'elle insistait pour savoir si la Schtroumpfette dormait "dans son lit" (sous entendu, pas avec papa et maman ?).
Elle me demande si j'ai allaité et combien de temps. Elle prend note sans commentaire. Elle me demande quel lait boit la Schtroumpfette aujourd'hui, elle prend note, encore.
Je parle un peu de ce qu'on fait avec le Schtroumpf (certains bibs sont remplacés par du lait végétal), elle ne valide pas ni ne déconseille.
On parle DME, elle ne sourcille pas. Elle pose plutôt des questions concernant le grignotage et les boissons sucrées... choses que nous de faisons pas. Tout va bien, donc.

La petite est mesurée, le périmètre crânien est pris.
Et voilà.
C'était fini.
Ca a duré 2h30.

Globalement, j'ai trouvé ça super. L'accueil et l'écoute étaient très bons, les salles d'attentes étaient grandes et garnis de quelques jouets (pas trop, mais un peu quand même). Dommage que l'ophtalmo n'ait pas été là, j'aurais bien aimé qu'elle soit vue, mais c'est pas grave.
Ca reste, néanmoins, un enchaînement d'examens médical donc ce n'est pas hyper fun pour l'enfant...

On m'a expliqué qu'en fait, les invitations sont, en gros, tirées au sort mais si on est informé et qu'on appelle pour avoir un rdv, on en aura un. Je trouve ça un peu bizarre, mais bon...

Du coup, cet été, j'appellerai pour que le Schtroumpf soit vu aussi.

Et j'invite tous les parents d'enfants entre 12 et 18 mois et encore 3 ans et demi et 4 ans et demi qui dépendent de la CPAM d'IDF de les contacter !
Si vous êtes d'une autre CPAM, renseignez vous auprès de votre CPAM.

Et si vous le faites, n'hésitez pas à me faire un retour de votre demi journée ^^