mardi 26 mai 2015

Une journée un peu spéciale

Attention :
cet article n'est pas très drôle
et parle de maladie,
de doutes et d'angoisses.
Si vous être là pour vous détendre,
passez votre chemin.
 

Aujourd'hui Cosette a 6 mois alors j'ai envie de vous parler d'elle, de ses évolutions, de ses apprentissages, de ses sourires et de ses fous rires...
Mais aujourd'hui, un autre sujet a occupé ma journée. Un sujet moins amusant, un sujet nettement moins amusant. Mon épée de Damoclès personnelle.

Ca s'appelle Polykystose rénale.

Derrière ce nom étrange se cache une maladie héréditaire dominante (c'est à dire un risque sur deux de la transmettre) qui provoque à long terme une insuffisance rénale nécessitant un traitement pas dialyse et/ou une greffe de rein.
Une maladie très caractérielle : une fois la présence de kystes confirmée, on ne peut pas savoir quand ça évoluera. Déjà, il n'est pas certain que ça évolue, ça peut rester à vie dans cette situation de statu quo qui n'impacte pas mon quotidien. Ensuite, si ça évolue ça peut être vers 40 ans ou 50 ans ou 60 ans ou 70 ans ou ... On ne sait pas. Et rien ne permet de le prédire.

Une épée de Damoclès qui influe sur mon mode de vie depuis que je suis gamine.

Qui dit héréditaire, dit familiale. Il y avait une machine de dialyse chez mes grands parents et mon père a eu une greffe rénale quand j'étais ado. J'ai toujours été persuadée que j'étais atteinte mais l'apprendre "pour de vrai" m'a quand même pas mal ébranlée.

C'est bien parce que j'avais une vision très sombre de mon avenir que j'ai vécu plusieurs vies en même temps pendant une période (une entreprise, des études pas correspondance et un boulot de nuit... simultanément !). C'est aussi pour cette raison que j'ai longtemps clamé que je ne voulais pas d'enfants. J'y reviendrai.

C'est certainement à cause de cet avenir que je m'imagine être le mien que je suis totalement phobique des aiguilles. Les prises de sang sont de vraies épreuves pour moi et je n'ai jamais réussi à donner mon sang (bon, ok, je n'ai essayé qu'une fois) tellement je panique...

Je suis actuellement suivie par l'un des médecins qui gère les essais cliniques de médicaments en France pour la PKD (le petit nom de cette pathologie). Tant que je vais bien, je ne rentrerai pas dans un protocole mais en attendant, j'ai une surveillance régulière de ma fonction rénale. Et aujourd'hui, c'était l'examen de contrôle qui se fait, normalement, tous les deux/trois ans et que je n'avais pas fait depuis 2011, grossesses oblige (ça modifie la fonction rénale et puis, il y a une injection d'iode pour l'examen...).
Le principe de l'examen, c'est une prélèvement d'urine et un prélèvement de sang toutes les heures. 6 prélèvements en tout. Néanmoins, ils ne sont pas si barbares que ça, ils ne piquent pas 6 fois (ouf !) mais ils plantent un petit tube dans le bras et le laissent à demeure pendant la durée de l'examen. Ce qui me fait peur, dans les aiguilles, c'est surtout le fait que ça soit (et que ça reste) dans mon corps... Autant dire que cet examen est une réelle épreuve pour moi.
L'Homme a eu la gentillesse de venir me tenir la main pendant qu'on me mettait en place cet objet intrusif qui me fait particulièrement paniquer. Et finalement, ça c'est bien passé. Mais je vous laisse imaginer l'angoisse dans les quelques minutes avant la mise en place du truc et l'espèce de bouffée de panique quand elle a demandé à L'Homme de sortir... J'ai réussi à prendre sur moi et à dire que non, si elle voulait me piquer, j'avais  besoin qu'il soit là...

Et c'est passé.

***

Quand j'étais plus jeune, et même encore il y a cinq ans quand j'ai rencontré L'Homme, je disais à qui voulait l'entendre que je ne voulais pas d'enfants parce que je ne voulais pas "transmettre". Finalement, les choses ne se passent pas comme prévu et j'ai voulu donner des enfants à L'Homme et fonder une famille avec lui.

Bien sûr, il était au courant du risque. Nous en avions parlé et nous avions décidé que ça ne devait pas nous empêcher de construire une famille, qu'il est possible (très fortement possible) que d'ici 40 ou 50 ans, quand ils seront concernés, un traitement soit en place. C'est d'ailleurs l'une des raisons de ma présence dans ces protocoles.

La Tornade est né. Je ne me suis pas trop posé de questions surtout que mon suivi a été mis entre parenthèses à cause de la grossesse et de l'allaitement puis de la préparation du mariage (je n'avais pas la tête à ça). Je suis tombée enceinte de Cosette... Une sage-femme m'a alors fait des remarques parce que je n'avais pas dépisté mon fils (mon néphro m'a dit que c'était trop tôt...). Ca m'a mise face à cette réalité que je ne voulais pas voir : j'ai peut être transmis cette maladie à mon enfant. Puis Cosette et née et j'ai repris le suivi. J'ai réfléchis sur certaines de mes réactions, sur certaines choses qui me touchent... Et je me suis bien rendue compte de l'importance de cette pathologie dans ma manière de m'être construite. J'ai décidé qu'il fallait que j'en parle à mes enfants même s'ils encore trop jeunes pour vraiment comprendre. L'examen d'aujourd'hui, était l'occasion idéale...

Mais j'ai eu des mots tellement maladroits quand j'ai parlé à La Tornade. Je lui ai dit que "maman a une maladie", j'ai essayé de lui expliquer avec des mots simples. Sans lui dire que son papy aussi l'avait ni, surtout, qu'il risquait de l'avoir aussi. Je voulais juste lui dire que pour l'instant je vais bien mais qu'on surveille... Mais mes mots étaient tellement bancals. J'ai vacillé quand il m'a répondu "moi aussi j'ai une maladie", c'était comme un coup de couteau, je n'ai pas su que répondre. Et il a enchaîné "Cosette aussi elle a une maladie".

Heureusement que L'Homme était pas loin et qu'il a pris la suite, je n'étais plus capable de parler.
Depuis la naissance de Cosette, ça fait plusieurs fois que je me demande comment je réagirais si j'apprends que je leur ai transmis à l'un ou à l'autre, ce cadeau empoisonné. Serais-je encore capable de me regarder dans un miroir ? Serais-je encore capable de les regarder, eux ?
Un jour, j'ai dit à ma mère que je ne voulais pas d'enfant parce que je ne voulais pas transmettre. Elle m'a alors demandé si je pensais qu'ils avaient eu tord, eux, de faire ce choix.
Impossible de dire autre chose que non, je ne serai pas là, sinon... Mais je ne sais pas si je suis capable de surmonter ça, ça serait comme avoir fait du mal à mes enfants en toute conscience, non ?
Je ne sais pas, ça me turlupine... Et je ne saurai pas avant une quinzaine d'année, quand ils seront assez grands pour décider s'ils veulent savoir ou pas.

Mon père, greffé depuis bientôt 20 ans, se porte à merveille, il a une activité professionnelle physique (il est commerçant) et prenante et il tient le coup (bon, ok, il est fatigué, mais il a 60 ans...). Cet exemple devrait me rassurer, non ?
Je suis au courant des avancées des tests cliniques et il y a fort à parier que d'ici 10 ans maximum, un traitement efficace soit commercialisé. Cette perspective devrait me rassurer, non ?
Alors pourquoi est-ce que je n'y arrive pas ?

Mmm...
Voilà une conclusion bien pessimiste...
Mais je travaille à croire en l'avenir, à lui faire confiance.
Et j'espère sincèrement que pour mes enfants ceci ne sera pas une épreuve de plus dans la vie, déjà garnie dans ce domaine, mais juste une formalité, un petit désagrément passager sans incidence.
Je crois en la médecine.
Et j'aime mes enfants.

Créations coutures, les premiers cadeaux

Je vous en ai parlé il y a quelques temps, je me suis mise à la couture. Petit point sur mes dernières créations (moment de fierté !).

Après mes premiers essais plutôt concluants, j'ai voulu tenter des trucs un peu plus compliqués et je me suis lancée dans des chaussons pour Cosette. Je me suis plantée, j'ai démonté un chausson pour le refaire et j'ai refais la même...
Vous voyez le problème ?
 Du coup, j'ai laissé tomber pour les chaussons et je suis passée à autre chose : une tenue complète pour la choupette. Il s'agit d'une salopette, une tenue en une seule pièce avec un petit volant pour faire jupette et plein de dentelle partout. La perspective de la photo rend un peu bizarre, mais je crois que j'ai quand même fait le volant un peu court. C'est du 9 mois, on verra cet été ce que ça donne...
Salopette à volant.
 Avec une chute de tissus piqué chez Loup Anne (la super cousine de L'Homme), j'ai fait une petite trousse de couture, l'occasion d'apprendre à fixer une fermeture éclair et de me rassurer quant à mes capacités créatives.
Petite trousse avec pique aiguilles
 Ceci étant fait, j'ai repris un projet de plus grande envergure en m'attaquant à une tenue de nuit pour La Tornade. J'ai d'abord fait une robe de chambre dans un tissus vraiment très marrant. Je l'aime beaucoup mais il n'a pas l'habitude de porter une robe de chambre donc il ne la porte pas vraiment... Mais bon, c'est pas grave, je suis quand même super fière de moi.
La ceinture, de la couleur de la doublure, n'étais pas encore faite quand j'ai pris la photo
 Après cette robe de chambre, je me suis attaquée au pyjama. Je n'avais pas choisi un tissus pour aller avec mais juste un tissus qui me plaisait bien... Et pourtant, c'est vert !! Moi qui n'aime pas le vert, j'ai surpris mon entourage...
Vous pouvez voir la housse de plan à langer que Loup Anne nous avait offert à la naissance de La Tornade
Ce projet m'a pris pas mal de temps parce qu'il y avait deux pièces donc pas mal de boulot. Mais ce n'est pas la seule raison. Il y a une couture à la main tout du long du bas de la chemise, j'ai donc été moins encline à me mettre à l'ouvrage pendant quelques temps. Puis, une fois le haut terminé, je n'ai pas pu me mettre au bas tout de suite (les voyages de L'Homme me laissent assez peu de temps pour coudre... seule avec deux enfants, c'est prenant !). Et quand je m'y suis remise, enfin, je me suis plantée en coupant les jambes du pantalon, j'avais fait deux jambes identiques... J'ai pris quelques temps de réfléxion et quelques conseils avant de me décider à remplacer la jambe manquante (parce que, bien sûr, je n'avais plus assez de tissus) par une jambe unie verte... Et en fait, ça rend super bien !! La Tornade aime beaucoup ce pyjama et il sait que c'est sa maman qui le lui a fabriqué.

Vous n'imaginez pas comme ça m'a fait plaisir qu'il le trouve beau et encore plus quand, spontanément, il m'a remerciée ! Ce gosse est quand même extra.

Duo de pochettes
 Après ça, j'ai fait une paire de pochettes assorties pour continuer à apprendre des techniques (ici les plis) et je me suis attaquée à mes premiers cadeaux (parce que les vêtements pour mes enfants, ce ne sont pas des cadeaux, c'est pour moi avant tout...).

J'avais trois cadeaux de naissance à faire et je m'y suis donc attelée avec enthousiasme. Tout d'abord, il fallait trouver les idées. Pour le témoin de L'Homme accueillant son cinquième garçon sur six enfants, je ne me voyais pas lui offrir une layette, me disant qu'il ne devait pas manquer. J'ai donc choisi de faire une couverture en patchwork. L'Homme m'a aidée à choisir l'ordre des tissus, il a vraiment un très bon goût en association de couleur, ce n'est pas la première fois qu'il retouche ce que j'ai prévu et que je suis très contente du résultat. Quoi qu'il en soit, elle était vraiment magnifique, cette couverture.

Patchwork turquoise et rouge
 Pour le fils de ma cousine, j'ai tenté une salopette. C'est la même base que celle que j'ai faite pour Cosette, juste pas du tout décorée pareil. Comme j'avais déjà fait le travail de montage une fois, ça a été assez facile et je suis très contente du résultat.
Devant
Derrière
 Et enfin, pour la fille de ma marraine de La Tornade, une superbe robe réversible avec deux panty assortis. Pendant que je la montais, je ne cessais de me dire que j'étais trop jalouse et qu'elle était trop belle. Heureusement, il me reste largement de quoi faire quelque chose pour Cosette. Reste à trouver quoi.
Quand j'avais dit à la maman que je lui faisais une robe pour sa fille, elle m'a dit que c'était une bonne idée comme ça elle pourrait la mettre en tunique plus tard. Partant de cette idée, j'ai donc rallongé les bretelles : sur une robe en 6 mois, j'ai fait des bretelles en 9 mois encore rallongées.
La fleur sur la première face est une poche.


 C'est cette tenue qui fait que cet article n'a pas été écrit plus tôt car j'attendais de l'avoir offerte pour mettre les photos, la maman lisant, je crois, ce blog de temps en temps.

Après cette période "cadeaux de naissance", je me suis attaquée aux préparations du baptême de Cosette, je vous en parlait dans mon dernier article.
Les modèles des pochons du baptême me servent pour ranger du matériel de couture.
 Entre deux pochons, j'ai tout de même réalisé deux tenues pour mes enfants.

Tout d'abord, j'ai sauvé de la poubelle une chemise de L'Homme au col trop élimé. Je suis très fière du résultat et, là encore, La Tornade m'a sincèrement remercié et j'ai été très touchée.
Ravi de porter la chemise de son père il prend docilement la pose pour la photo
Et j'ai aussi fait pour Cosette une culotte bouffante en voile de coton (une chute donnée, encore, par Loup Anne) c'est à dire dans un tissus très fin. Il fait un peu froid en ce moment mais je trouve que c'est très sympa et j'adore le tissus que j'ai trouvé pour les parmentures, faut que je trouve quelque chose à faire avec ce qu'il m'en reste.

Dur dur, d'avoir une photo à la fois sans son visage et nette !
 Et là, je prends un risque en continuant à vous montrer mes créations puisque ce sont des cadeaux pas encore offerts qui vont suivre.

Pour la fête des mères, j'ai confectionné un sac pour ma maman. J'ai choisi les tissus avec elle mais je savais que je voulais mettre de la toile de jouy parce qu'elle adore ça. Le modèle était avec du Liberty mais je trouve que c'est magnifique comme ça. J'espère qu'elle l'utilisera... et qu'il tiendra !
Sac à bandoulière réglable avec rabat et bouton aimanté.
 Et la dernière création du jour, une petite trousse (facile à faire) pour mon ancienne apprentie qui fête son anniversaire fin juin. Elle a choisi le modèle et le tissus extérieur (ramené du Japon par L'Homme, il faut bien que ses déplacements aient du bon...).
 
Boutons en nacre
Doublure en popeline rouge pour contraster
Et après ?

Pour la fête des père (qui tombe à peu de choses près en même temps que l'anniversaire de mon père), je prévois un t-shirt simple... Mais ça sera la première fois que je ferai du jersey... Faut que j'achète les aiguilles qui vont bien, d'ailleurs.

Les nièces de L'Homme ont leurs anniversaires en juillet (4 ans et 1 ans), j'ai prévu de leur faire une tenue identique.

Une amie vient d'accoucher et une autre devrait le faire d'ici début juillet... Je réfléchis aux cadeaux de naissances.

Et peut être vais-je enfin me lancer pour faire un truc pour moi...

jeudi 21 mai 2015

Citoyenne !

L'Homme et moi ne sommes pas très portés religion... Pour ne pas dire pas du tout...

Mais je ne vois pas pourquoi les parrains et marraines seraient réservés aux chrétiens. Et Robespierre non plus. D'après ce que nous racontait l'adjoint au maire de notre ville samedi, c'est de lui que vient la cérémonie que nous avons faite.

Le parrainage civile.

Je me souviens que le maire qui avait fait la même cérémonie pour La Tornade avait bien insisté là dessus : parrainage, pas baptême. Il s'agit d'un acte fait en mairie qui n'a aucune valeur ni civile, ni juridique, c'est juste quelque chose de symbolique. Du coup, les municipalités ne sont pas obligées d'accepter de le faire, ça dépend de l'humeur des maires, en gros. Les villes voisines ne le font pas, je suis contente que la mienne le fasse (sinon, faut trouver un autre maire, on n'est pas obligé de le faire chez nous si la municipalité ne veut pas le faire).

Pour la Tornade, c'était le maire en personne qui s'en était occupé. Outre le fait que le personnage était amusant (avec ses moustaches jusqu'au menton comme Asterix - mais en gris), on avait eu droit à un grand moment, un discours sympa, un maire investi, quoi, j'avais vraiment aimé. Là, je suis un peu moins sensible à ce nouveau maire très controversé que nous avons et qui n'est pas bien souvent à la mairie d'après ses détracteurs (alors maintenant qu'il est en plus élu aux départementales...). Du coup, pas de maire pour Cosette, mais un adjoint et deux conseillères donc une ambiance plutôt sympa quand même. La Tornade et sa cousine ont d'ailleurs bien participé à l'ambiance en courant partout dans la salle de cérémonie. Mais qu'importe, c'était jours de fête.

C'était important pour moi que nos enfants aient un parrain et une marraine. Des référents désignés qui ne soient ni les parents ni la famille proche mais des gens que nous aurions choisis pour des raisons précises.

Pour La Tornade, nous avons choisi comme parrain, le cousin de L'Homme qui reprend la ferme familiale. Ca permet de garder un lien fort avec cette branche de la famille, cette facette de l'éducation du Papé (le père de L'Homme) et des origines familiale. Le fait que le dit cousin soit le filleul de Mamilyne (la mère de L'Homme) ne gâche pas. Sa marraine, elle, a été choisie pour pouvoir répondre aux questions religieuses si un jour La Tornade s'en pose. C'est une protestante très pratiquante. Mais elle peut être une référence pour autre chose aussi : la musique ! C'est une musicienne incroyable (prof de musique, accessoirement). Si L'Homme chante plutôt très bien (surtout Brel ou Brassens), je suis, pour ma part, une vraie casserole. Cette référence n'est donc pas inutile.

L'autre élément de choix important était que le caractère de ces personnes faisait qu'ils prendraient ce rôle à coeur. Et nous ne sommes pas déçus.

Pour Cosette, il m'était important que sa marraine puisse être une référence féminine parce que je suis loin d'en être une. Ce n'est malheureusement certainement pas moi qui vais apprendre à ma fille comment se maquiller ou comment assortir ses vêtements... Je compte donc sur Ma Laurette pour ça ! En plus, elle a aussi la corde "musique" et la corde "santé" à son arc, si elle est pas parfaite. Quant au parrain, Pa-Pat, c'est la bonne humeur, la fête, le bon vin... et c'est un type extra avec les enfants. Le coeur sur la main, toujours présent quand on a besoin de lui... Un très bon ami à qui nous voulions donner une place dans notre famille. C'est chose faite.

La journée, donc...

Ma Laurette était arrivée à Paris la veille mais les chats sont ses ennemis mortels et j'en ai deux, je ne pouvais donc pas l'héberger. Ma mère en ayant un aussi, elle a du se réfugier chez sa belle mère dans la banlieue de parisienne géographiquement la plus loin de la mienne... 1h30 de métro et train pour me rejoindre samedi matin, quel courage ! Elle est arrivée alors que j'étais chez le coiffeur (en face de la gare !) et elle a fait connaissance de sa filleule qu'elle n'avait encore jamais vue.

Puis passage à la maison pour profiter de ses conseils modes et choisir ma tenue et celle de L'Homme (pour Cosette, c'était la robe à froufrou et paillette qui pique les yeux...). Habillage, donc, maquillage, sacs à langer (bah oui...), coiffure pour la marraine et c'est parti. Nous étions tout pile à l'heure... Bon, le parrain et la belle-famille non, mais dans le quart d'heure nous étions tous là. Ouf.

La robe qui pique les yeux...
Petite cérémonie, donc (à peine moins long qu'un mariage, finalement), lecture de textes, signatures, photos et c'est plié. Quelques photos devant la mairie mais Cosette claquait des dents dans sa robes alors on est vite partis vers le resto.

J'avais travaillé pendant plusieurs jours à faire des pochons pour les cadeaux.
Mes modèles de pochons
Chaque adulte a eu un petit pochon (celui du haut), tous différents avec tissus et rubans différents. Dedans, du chocolat (De Neuville, du bon !). Les parrain/marraine ont eu des gros pochons avec dedans un petit pochon, une bouteille de raisins au sauterne enrobé de chocolat, des chocobon, du nougat. Les gros pochons étaient rouge et vert. A dominance rouge pour elle et à dominance verte pour lui
La brodeuse, c'est ma mère, moi je couds et c'est déjà bien
Pour le resto, je fais une petite pub parce que c'était trop bon : Casa Gissi à Gargenville (78). Nous avions réservé l'atelier (une salle séparée au fond de la terrasse) et nous y avons été tranquilles. Le repas, un tartare coupé au couteau, a obtenu l'unanimité des convives. Le buffet d'entrée était aussi convainquant et les cafés gourmands était très bon (un peu fort, le baba, quand même...). Quant au vin, accord parfait. Le service discret et efficace. Je savais où j'allais, je connaissais, mais j'en parle parce que j'ai vraiment été ravie.

Après quoi, Ma Laurette a du retourner sur Lyon. Elle n'a laissé son mari et sa fille qu'une journée, pas d'avantage... mais c'était vraiment super de l'avoir avec nous. Je sais qu'elle lira ces lignes alors je ne peux m'empêcher de rajouter que je suis bien contente qu'elle ait accepté d'être la marraine de Cosette, comme ça on aura plein de super raisons de se voir ! (Moi, une machiavélique manipulatrice ? Bah, elle le savait déjà...)

La soirée se terminée chez mes parents puis par un petit tour à la nuit des musées... Mais quand on sort à 22h30 avec deux enfants, ça dure pas trop longtemps, quoi... La Tornade était cassé et Cosette avait, elle aussi, besoin de dormir (et d'un instant de câlin au calme avec sa maman ^^).

Voilà, voilà. Moi je dis, ça ne vaut pas la peine de se priver d'une petite fête bien sympathique sous prétexte que l'église c'est pas notre truc.
Vive le parrainage civil !

vendredi 15 mai 2015

Reconvertion, de nouveaux horizons

Un an.

Il y a un an, je décidais que l'aventure Happy Manga allait se terminer.
J'ai fait mon dernier Japan Expo en 2014 et j'ai vendu tout mon stock de mangas et de dvds. Malheureusement, ce sont les seuls produits que j'ai réussi à vendre... Il me reste de nombreux Artbook (recueils d'illustration) et produits dérivés en tous genre donc je désespère un peu de me défaire, mais c'est une autre histoire...

Mon exercice comptable se terminant au 31 juillet, j'avais décidé que c'était le moment parfait pour mettre fin à tout ça. Mais le temps que je finisse ma compta, entre les vacances d'été et l'avancée de la grossesse, ça a été un peu plus long que prévu. Il a ensuite fallu que mon super comptable fasse la liasse fiscale et les déclaration... et finalement, on a décidé que la date de fin serait au 31 décembre. Mais il fallait encore faire les procédures légales de liquidation.

Créer la société (sous forme SASU) m'a pris un mois, en gros, pour écrire les statuts, les valider et les déposer. Et ça m'avait coûté dans les 500€. Moins que ça, même, je crois. Fermer l'entreprise aura pris NEUF mois et m'aura coûté plus de 1500€ !! Allez comprendre...

Mais ça y est, c'est terminé. Happy Manga n'est plus.

Pourtant, j'ai renouvelé le nom de domaine parce que l'une de mes adresses mails est toujours dessus et que notre accès pour le serveur qu'on à la maison passe par là...
Et puis, comme dit plus haut, j'ai encore pas mal de marchandise.

Mais à part ça, je passe vraiment à autre chose.
Je suis passée sur les deux derniers Paris Manga (10 jours avant d'accoucher puis avec un bébé de 2 mois et demi) en tant que visiteur pour trouver des repreneurs à mon stock et avec une certaine nostalgie. Là, Japan Expo approche, j'envisage d'y pointer le bout de mon nez, mais il est probable que ça soit mon dernier passage en salon, ça ne m'intéresse plus... Sauf peut être pour les prix que je peux y avoir (parce que je lis toujours des mangas !!) et pour faire un coucou à mes amis. Mais ma route à changé de direction et je ne partage plus leur quotidien, je ne suis plus l'une de leurs pairs, je me sens étrangère à leurs problématiques.


Alors je cherche quelle direction je vais prendre.


Mon premier plan de réorientation s'appelle la VAE. Ou Validation des Acquis de l'Expérience.

J'ai découvert que tout le monde ne sait pas ce que c'est alors j'explique. Imaginez que vous avez un diplôme basique, que vous entrez dans une entreprise et que, au fil de l'évolution de votre carrière vous vous retrouvez à un poste auquel vous ne pourriez pas postuler en temps normal à cause de votre absence de diplôme (la France donne beaucoup d'importance au diplôme !). La VAE, ce n'est pas une formation, c'est démontrer (par l'écris, donc c'est un peu long et compliqué) que vous avez acquis, grâce à votre expérience, le niveau requis pour l'obtention d'un diplôme donné. On n'apprend rien, on démontre aux professionnels et aux enseignants d'un diplôme qu'on n'a plus rien à apprendre pour obtenir ce diplôme. Et du coup, on l'obtient.
C'est long, c'est beaucoup d'écriture, ça demande une certaine discipline, mais je pense être capable de tout ça. (J'ai une licence obtenue par le CNED alors que je gérais déjà ma boite et que je bossais de nuit pour arrondir mes fins de mois... alors voilà, quoi...)

Mon but étant d'utiliser mes cinq années d'expérience en tant que chef de PME pour obtenir un Master me permettant, par la suite, de décrocher un poste à responsabilité auquel je peux difficilement prétendre avait "juste" une licence... alors que j'ai l'expérience et le niveau requis.


Mon second plan, pour diverses raisons, c'est un "petit" boulot de VDI. On Vendeur à Domicile Indépendant.

Qu'est-ce que c'est que ce truc ? Vous avez tous entendu parler des "réunions tupperware" ? Et bien c'est ça, un VDI. On travaille pour une entreprise et on vend au domicile des particuliers (ou sur leur lieu de travail tant que c'est pas dans un lieu destiné à la vente) les produits de cette entreprise lors (de préférence) de réunions entre particuliers.
Madame C décide de faire une réunion chez elle. Elle contacte un VDI de la marque qui l'intéresse et invite ses copines à une date précise. Pendant la réunion, le VDI fait des démonstrations de produits, présente les autres produits de la marque, discute avec les participantes, échange sur son expérience... C'est un moment convivial qui, dans l'idéal pour le VDI, se termine par une séries de commandes sur lesquelles elle sera rémunérée.

Voilà voilà.

Moi, je vais travailler pour le site Brindilles.fr.

Pourquoi Brindilles ?
On pourrait commencer par demander qui est Brindilles. Brindilles est un site de vente en ligne de produits naturels, bio, écolos, de maternage, de puériculture... Tout ce que j'aime en ce moment. Écharpes de portage, jeux en bois, accessoires d'allaitement. Que des choses qui me parlent. Mais aussi des choses que je connais moins et que je vais prendre plaisir à découvrir : couches lavables, cosmétique bio...

Les VDI y sont appelées Mamans Relais et il y a une petite communauté bien sympathique qui s'entraide et s'épaule. Il n'y a pas de secteur géographique bien défini mais, en gros, je suis la référente pour les clients du 78 nord. En passant par moi, les clients bénéficient de 5% de réduction sur tout le site pour toutes leurs commandes (même celles passées ultérieurement sur le site).

Je devrai recevoir mon kit de démonstration la semaine prochaine et je suis pressée de faire mes premières réunions pour partager mes centres d'intérêt et renouer avec ce plaisir personnel qu'est la vente (bah oui, je suis un peu commerciale dans l'âme, quand même...). Je suis pressée aussi de recevoir mon kit pour tester moi-même tous ces nouveaux produits avant de pouvoir les montrer avec tout mon enthousiasme à d'autres mamans (un tire lait manuel ! une nouvelle écharpe !)

Donc (petite pub), si vous voulez commander sur Brindile.fr et que soit vous me connaissez "en vrai", soit vous habitez le 78, contactez moi et devenez ma cliente, aidez moi à démarrer et bénéficiez de 5% sur votre commande.

Je suis impatiente de pouvoir vous raconter ma première réunion !


Vous avez dit coïncidence ?

J'ai reçu mon contrat de VDI signé le jour où j'avais rdv à la banque pour fermer le dernier compte de Happy Manga. Si je reçois mon kit mardi, jour où cette fermeture de compte sera effective, je pense que ça sera un signe positif pour mon changement d'orientation pro. Vous ne pensez quoi ?