dimanche 9 novembre 2014

Attention, chantier !

Avant de devenir papa, l'homme (en général, pas que le mien) passe par plusieurs métiers. Il commence médecin pour sa femme qui vomit puis enchaîne assez rapidement sur "treuil" au fur et à mesure que la dite femme prend du volume. Il passe aussi par vétérinaire puisque la future maman ne peut plus s'occuper des chats (cause toxoplasmose) et jardinier (pour la même raison).
Mais surtout, il sera peintre, maçon, électricien, menuisier, constructeur de meuble ikéa... pour transformer l'une des pièces de la maison en nid douillet pour l'enfant à venir.

Avant la naissance de La Tornade, L'Homme (le mien, cette fois) avait refait la chambre qui servait de débarras et chambre d'amis. Il faut dire qu'il fallait virer cette tapisserie-moquette infâme et remplacer la moquette (cette au sol) par du parquet (plus facile d'entretien). Mais L'Homme aime bien faire les choses bien, donc après avoir détapissé, il a mis de la toile de verre partout (même sur les parties mansardées, autant dire que c'est ultra galère). Il a démonté les contours de la fenêtre pour les repeindre pièce par pièce. Il a bien réfléchi à la sous-couche du parquet et au parquet lui même. Il a investi dans une scie à onglet et une scie sauteuse. Il a refait toute l'électricité.

Par contre, ça a été prêt un peu à la dernière minute : La Tornade a décidé de se pointer alors qu'on rentrait d'Ikéa et qu'on venait de construire le dernier meuble de sa chambre. Super timing, non ?

L'Homme a même construit le plan à langer pour qu'on ait un truc immense et pas de ces microscopiques tables qu'on trouve dans le commerce. Le seul soucis, c'est que ça prend toute la place de la pièce... Et que c'est fait sur mesure pour la pièce.

Donc, avec l'arrivée de Cosette, la chambre de La Tornade va devoir rester "chambre de bébé" et il faut une autre chambre pour lui... Mon bureau a été désigné pièce désormais inutile (puisque j'ai fermé mon entreprise). J'ai donc vécu pendant 3 ans dans une immonde pièce VERTE aux murs dégueulasse et à la moquette tâchée... et pour La Tornade, cette pièce est devenue magnifique !

Les travaux ont commencé à la fin des vacances d'été. J'ai demandé longuement et avec insistance à L'Homme s'il était certain de vouloir le faire lui même. Je voulais pourvoir transférer La Tornade à distance de l'arrivée de "petite soeur" pour qu'il ne se sente pas éjecté par elle... J'aurai donc bien aimé que tout soit prêt fin octobre.

Raté.

L'Homme a voulu tout faire lui même (certes, son argument est valable : c'est moins cher). Il a réparé le plafond et l'a repeint. Il a nettoyé les murs, détapissé là où c'était nécessaire, a repeint le tout. Il a arraché la moquette dégueulasse et a mis du parquet. Il a racheté un nouveau radiateur plus moderne et moins encrassé (...). Ce week end, nous avions refilé La Tornade à ma mère pour pouvoir terminer le sol... c'était sans compter sur le fait qu'il fallait aussi refaire le couloir (certes petit, mais ça n'est pas plus simple pour autant).

Du coup, ce soir, 10 jours après la date où j'aurai voulu voir les travaux finis, les plinthes de la chambre ne sont pas faites, le parquet du couloir n'est pas tout à fait terminé (les plinthes ne sont donc pas mises non plus), l'électricité de la nouvelle chambre n'est pas faite, le nouveau radiateur n'est pas branché... Et les meubles ne sont pas encore achetés...

Je désespère tellement que cet après-midi j'étais assise par terre à découper de la sous-couche et à gémir de douleur à chaque mouvement... Mais bon, je ne suis pas certaine que mon intervention ait apporté une grande aide puisque je n'arrêtais pas de lui demander tel ou tel objet / outil / conseil ce qui l'a empêché d'avancer correctement sur ce que, lui, faisait...

Mais bon, je sais que c'est parce que j'aime bien mon confort et avoir mon petit cocon que j'ai du mal à gérer le fait que la maison soit en travaux. Pour lui, c'est l'état normal d'une maison...
Vivement que ça soit terminé, quand même...

Mise à jour de l'article : La pièce terminée !

samedi 8 novembre 2014

La course aux jouets (à petits prix)

Ce week end, dans mon patelin, c'est la bourse aux jouets ! Sans grandes attentes, j'ai décidé d'y aller.

L'année dernière, nous avions trouvé une poupée garçon (dont j'ai déjà parlé) et un xylophone sans bâton pour La Tornade. Et quelques jeux pour sa cousine.

Cette année, L'Homme voulait que je trouve une patinette ou une draisienne. Echec. Mais j'ai trouvé d'autres choses. Bien sûr, vous doutiez de moi ?


D'abord, c'était censé être une super activité à faire avec lui avant que ma mère vienne nous en débarrasser le chercher pour le week end. La Tornade est super calme dans sa poussette et comme il n'a pas encore deux ans (même si c'est pour bientôt), il ne connait pas encore trop le Père Noël et ne sera pas choqué de trouver sous le sapin des jouets qu'il a vu maman acheter. Faudra qu'on s'en occupe, de ce vieux barbu, d'ailleurs...

Ca ouvre à 9h, j'arrive sur place vers 10h, je me dis que ça va, je m'y prends tôt. Petit tour du parking juste devant la salle, blindé. Comment dire qu'avec mon gros ventre et la poussette, je me sens pas de monter ni les escaliers venant de l'autre parking ni la côte pour les voitures. Je décide donc me mettre mon gros ventre en avant et je me vautre sur la seule place libre, celle qui est juste devant la porte avec un panneau bleu devant. Oui, oui, je suis enceinte (dans le dernier mois) et pas handicapée, mais quand même, parfois, voilà, quoi...

Je sors donc la poussette mastodonte que L'Homme a choisie il y a deux ans et met La Tornade dedans. Il est ravi, ça fait longtemps qu'il n'a pas été dedans. Il veut que je l'attache et je sais qu'il va être sage et calme, que je vais pouvoir faire mon tour tranquillement.

Déjà, je dois attendre pour entrer dans la salle : deux ou trois familles sont venues dévaliser les lieux. 4 adultes, autant de mômes (si ce n'est plus) et 15 sacs énormes plus des poussettes jouets et autres trucs qui ne rentrent pas dans les sacs. Heu... Il reste des jouets à l'intérieur ? Ils se pressent pas, ils s'installent dans le sas, décident entre eux qui va chercher la voiture, quels sacs ils emmènent pour ce premier voyage... La Tornade et moi attendons sur le trottoir que tout ce petit monde se décide à bouger ses fesses pour laisser un passage.

Enfin, j'entre. Mais juste dans le sas, hein. Parce que quand je fais mine d'aller vers la salle, le type qui fait les crêpes, quasiment sans lever les yeux, m'indique que je ne peux pas entrer avec la poussette. Pardon ? Comment dire, La Tornade dans sa poussette, c'est un ange. La Tornade lâché dans des allées pleines de jouets, je risque de devoir me battre avec lui pour qu'il repose tel ou telle connerie et de devoir lui courir après parce qu'il sera parti regarder autre chose dans la direction  opposée à la mienne... Et, bien sûr, je risque la méga-frustration du gosse, la grosse colère, le roulage par terre et devoir le porter hurlant jusqu'à la voiture et repartir sans rien. C'est quand même bien, la poussette, non ? En plus on m'a dit que je devais pas trop le porter si je veux que Cosette attende son heure... Le type aux crêpes me répond juste qu'il surveille la poussette. Génial, je suis garée juste devant la porte, quoi, ça servait à rien que je la sorte... Merci.

La Tornade a décidé d'être plutôt cool. Il accepte de rester accroché à ma main et vient avec moi.

C'est blindé !

Direct, j'avise une grosse caisse avec des pièces de rail en bois et le train en bois avec aimants qui va avec. Nickel, ça fait parti des trucs que l'Homme et moi aimerions que La Tornade ait. Et là, je me retrouve avec La Tornade dans une main et ma caisse (lourde) dans l'autre. Heu... Je viens de retrouver l'autre avantage de la poussette, tiens... Au secours !

Direction la caisse pour mettre de côté, on me montre où poser le truc et on me donne le papier pour mettre mon nom dessus. Ok, c'est reparti. Deux mètres plus loin La Tornade repère une boite de Clippo. Bon, son père adore, il n'en a pas... Il est très Duplo en ce moment, peut être que ça peut permettre de changer. Ok, on prend. La boite est pas trop grosse, La Tornade veut la garder, parfait, tu la portes, mon bonhomme. Mais une bonne âme nous propose un sac, ils ont tout prévu, dites donc ! Super, la boite disparait dans le sac et La Tornade se précipite dans l'allée pour trouver autre chose.

Mais tous les jouets sont emballés dans du film étirable transparent (genre celui qu'on utilise pour mettre les restes aux frigos) donc il ne peut pas toucher à tous les boutons ni allumer tous les jouets. Néanmoins, il ne faut pas sous estimer les capacités d'une Tornade en quête d'occupation, il trouve le seul jeu pas emballé de l'allée et se met à y jouer. Ca reste très sage, je suis contente (et fière), il laisse le jouet à sa place, il joue debout devant la table et calmement. J'en profite pour finir de regarder cette allée et pour jeter un oeil sur la suivante. Tiens, une patinette... Ouais, mais elle est super laide, il n'en est pas question.

Retour vers La Tornade, je vais m'éloigner, j'aimerai bien qu'il m'accompagne. Et là, je trouve, par terre derrière lui, un de ces fauteuils coussins à taille enfant qui coûtent une fortune. Il est pas magnifique mais il n'est pas non plus Cars ou Spiderman donc je lui montre. Je lui demande s'il aime le dessin, ça semble lui plaire, il veut s'asseoir dessus. Manque de bol, le plastique collant (toujours le même) l'en empêche. J'ai donc mon sac, mon coussin (qui ne rentre pas dans le sac) et La Tornade dans les mains. On repart dans l'autre sens, on va poser le coussin avec le train, mais on fait l'autre allée.

Et là, l'écoulement du temps commence à entamer la perfection de La Tornade. Il trouve un jeu très nul mais très coloré (un truc pour 9 mois, quoi...) et décide qu'il lui plait. Il le prend et s'éloigne. Hey ! Hey ! Tu vas où ? Tiens, il est devenu sourd. Je me retrouve à lui courir marcher vite derrière jusqu'à ce que je comprenne où il va... Au même endroit que moi : il pose son jouet sur la boite du train ! Ok, t'as tout compris, mon fils, mais non. Je pose le coussin et reprend le jouet en plastique.

Allez, on se refait cette allée une deuxième fois parce que là on n'a rien pu voir, hein. Non, laisse la voiture. Non, ça c'est trop petit, tu n'es pas assez grand pour jouer avec. Non, ça c'est pour les bébés, tu es trop grand pour jouer avec. Non, ça non plus, on ne prend pas. Il se libère de ma main et part de nouveau devant moi. J'en profite pour laisser le jouet moche sur une table au hasard (pas trop loin de sa position de départ, je crois). Et on continue.

Il y a une table de peluches, je jette un oeil mais c'est bon, il me vole les miennes en ce moment, il en a assez puis on monte sur l'estrade (c'est dans une salle type théâtre) pour voir les jeux de société. Rien pour son âge, rien pour le mien non plus. Dommage. Par contre, La Tornade et son flair incroyable a repéré les trotteurs et les essaie tous. Non, on les laisse là...

Je repère alors la merveille des merveilles : le garage des Tut tut Bolides. Il a une dizaine de ces voitures chez ma mère, ça serait parfait... Mais voilà, on s'habitue un peu trop aux prix mini des brocantes : 30€, c'est trop cher. J'hésite un peu quand même mais mon explorateur en herbe ne m'en laisse pas trop le temps alors je laisse tomber pour le retrouver.

Dernière allée, là il veut tout prendre. Il fatigue, il y a trop de trucs trop biens (ou simplement c'est trop haut donc il veut les prendre pour les voir). Vite, vite, je fais la deuxième allée. Mais en fait j'ai pas bien vu donc on recommence.
J'hésite un moment devant le globe terrestre. J'ai envie d'un truc comme ça pour lui montrer quand son papa est en Inde ou au Japon, pour qu'il comprenne... Mais c'est quand même encore super compliqué pour lui, ça... Finalement, je renonce. Pour tomber, un mètre ou deux plus loin sur un puzzle à 15 pièces avec un dessin neutre (pas Cars ni Superman... J'ai rien contre eux, hein, mais comment dire...). 15 pièces, c'est beaucoup (d'ailleurs, c'est écrit 3 ans), mais je n'en ai pas vu à 6 pièces et je joue souvent à faire des puzzles sur la tablette donc c'est "comme maman". Je lui montre, ça lui plait, on prend...

Mais la voiture à côté lui plait encore plus, il l'attrape et commence à râler quand je veux qu'il l'a repose. Ok, restons calme. Regarde, La Tornade, ce qu'on prend, c'est dans le sac. La voiture, elle reste sur la table, tu veux porter le sac ? Bingo ! Direction la caisse.

Il y a deux caisses, une de chaque côté de la salle. Mais mes jouets lourds et encombrants sont du côté où est garée ma poussette donc j'ai pas trop le choix, ça sera cette caisse là. De toutes façons, il y a plus de 5 mètres de queue aux deux endroits. La Tornade est toujours avec moi... Ah non, il est en train de partir de l'autre côté de la salle avec le sac de courses. J'essaie de le rappeler, bloquée dans ma file... Puis je laisse tomber, je demande au gars devant de me garder la place et je vais rattraper le déserteur. Nous revenons, je récupère mon sac et cherche un truc pour que La Tornade ne me refasse pas le coup du sprint dans les allées. Je l'envoie chercher le coussin (vu qu'il avait repéré où c'était. Il y va et revient les mains vides. Bon, il a oublié la consigne en cours de route, normal.

Son oeil d'aigle repère un autre jouet pourri en plastique moche et commence à jouer avec. Un truc à accrocher à la poussette (où il ne va quasiment plus, nous l'avons dit) avec une file de petites voitures et un volant avec des boutons qui font du bruit. Une dame commence à discuter avec lui du genre "tu as vu les voitures et ça c'est un volant" et tout et tout. Elle s'extasie qu'il soit capable de dire les couleurs (alors qu'après elle pensera qu'il est plus âgé qu'il ne l'est réellement...). Ils sont pas loin de moi, je ne sais pas si elle a repéré que j'étais la maman, elle continue à jouer avec lui. Elle a un badge avec un nom et écrit "bénévole" alors je laisse faire. Le baby-sitting gratuit quand on fait la queue, c'est toujours bon à prendre. "C'est beau, hein ?" dit-elle... heu, non, mais c'est pas grave. La Tornade, lui, est enthousiaste. Elle regarde le prix. 6€ cette daube ? Je commente "c'est cher, aussi"... Le type derrière moi, dit qu'il vient d'acheter le même dans un centre commercial pour 19€ ! Tu t'es fais avoir, mec...

La Tornade se désintéresse des petites voitures quand il remarque que l'allée est vide et que c'est de nouveau un super terrain de course. C'est bientôt à moi de passer en caisse, j'hésite, je soupire... et la nana me propose d'y aller. Oh oui ! Hem, pardon, oui, s'il vous plait, merci. Grand sourire.
Il veut pas trop se faire porter mais je profite du laps de temps entre ce moment et mon passage en caisse pour attraper la poussette (je suis à côté de l'entrée, là) histoire de mettre mes achats lourds dedans. C'est sans compter sur La Tornade qui est ravi de remonter dedans (alors que la voiture est DEVANT la porte). Bon, on l'attache, il dit "au revoir" à la nana, au moins, c'est clair. Puis c'est à moi de passer.

Une caisse de train en bois, un coussin fauteuil, une petite boite de clippo et un puzzle : 16,5€. Ca va, je me suis pas ruinée et La Tornade sera ravi. Je glisse les petits trucs sur le bas de la poussette et mets le reste (encombrant et un peu lourd quand même) sur les genoux du gosse qui, trop content d'être de nouveau assis, ne moufte pas.

Retour à la maison facile et rapide. Il était ravi d'aller rejoindre papa, il s'est même assis tout seul dans son siège auto, c'est dire. Quand on arrive, j'ai à peine le temps de montrer les achats à L'Homme que la boite de Clippo est renversée sur le sol et le petit en pleine découverte. Prévoyante, j'envoie L'Homme cacher la caisse du train avec les cadeaux de noël et je mets le coussin fauteuil dans un coin discret (comme si ce truc énorme pouvait être discret).

L'Homme et La Tornade jouent avec les Clippo mais, moi, ce qui m'intéresse c'est de voir comment il va réagit face au puzzle. Je le déballe, le démonte et lui montre comment le refaire. Et voilà que plus rien d'autre n'existe. Il le défait, le refait avec beaucoup d'aide (c'est nous qui le refaisons, quoi, mais il y met vraiment du sien) et dès que la dernière pièce est placée, le défait de nouveau. C'est pas demain qu'il le fera tout seul, mais il aime le principe. Comme dit son père : quand il aura appris par coeur où va chaque pièce, il commencera peut être à essayer de les mettre dans le bon sens.

En conclusion, de bonnes affaires, mais il fallait bien y aller dans les deux heures après l'ouverture pour ne pas avoir que les jouets bizarres ou incomplets...

vendredi 7 novembre 2014

Premiers essais en crèche

La Tornade est gardé depuis la fin de mon congé mat par une Ass Mat en qui nous avons grande confiance et dont nous sommes très contents. Le seul inconvénient, c'est le prix, bien sûr...

Ce week end, elle prend quelques jours pour partir loin... Du coup je me retrouve à devoir gérer notre Tornade super énergique toute seule alors que je suis KO et dans l'incapacité de le porter... Autant dire que c'est un peu compliqué. J'ai donc anticipé et j'ai inscrit le bonhomme à la halte-garderie.

En version courte, c'est la crèche mais c'est limité à 2 matinées par semaine.

Comme j'avais l'intention que ça soit ultra-hyper-occasionnel, je ne pensais pas qu'il serait nécessaire de faire une adaptation dans les règles... Mais ils ont insisté.

Hier, donc, j'ai passé une heure avec lui là bas. C'était très amusant de voir mon "voleur de jouets" observer de loin, sans intervenir, les dynamiques du groupe. Il a joué dans son coin et n'a rien dit quand les autres venaient lui prendre des trucs des mains. Il s'approchait des activités pour regarder puis retournait à un jeu tranquillement dans son coin. C'était trop mignon. Par contre, comme je le craignais (parce que je le craignais ?), il a été trèèèès difficile de le convaincre de partir. Lui qui n'avait quasiment pas fait un bruit pendant une heure, s'est mis à crier et à se rouler par terre (il le fait depuis peu... j'aime pas trop, je peux pas me pencher autant, moi...). Finalement, heureusement que L'Homme bossait de la maison, parce que j'ai pu obtenir que La Tornade me suive contre la promesse qu'on allait voir papa. On a donc embarqué L'Homme dans la voiture pour emmener le monstre chez sa nounou qu'il ne voulait pas voir... jusqu'à ce qu'on y arrive, bien sûr. Là, nous n'existions plus.

Aujourd'hui, deuxième heure à la crèche. Cette fois-ci, je devais m'absenter un petit peu (genre une demi-heure... on fait quoi en une demi-heure ?). Contrairement à hier, je me suis installée dans un coin de la salle et non au milieu. Qui plus est, ils ont ouvert la deuxième salle (avec piscine à balle et matelas pour courir et sauter) donc je n'étais pas du tout avec lui et nettement moins dans son champ de vision. Il m'a beaucoup moins calculé que les autres enfants qui me regardaient en se demandant qui j'étais. Mais, alors qu'on était (enfin) en train de me dire que je pouvais lui indiquer que j'allais m'absenter, il s'est éclaté contre un tapis, lui-même contre un mur... Bobo. Rien de grave, mais suffisamment pour que, dans cette environnement nouveau, il demande "maman". Bon, bien sûr, il est venu jusqu'à moi et reparti aussitôt. C'est bon, il avait pas mal, j'étais là, j'étais pas inquiète. Il est retourné jouer. Je lui ai alors dit que je le laissais et il m'a royalement ignorée. Et quand je suis revenue, ça c'était très bien passé (sans surprise) et il ne voulait pas partir (sans surprise non plus) mais je m'en suis mieux sortie qu'hier.

Normalement, il devait faire 2h tout seul lundi mais ça ne sera surement qu'une parce qu'ils n'avaient pas calculé qu'en ce jour de pont ils seraient en effectif réduit. Et ensuite, il fera 3h (temps normal de garde à la halte-garderie de 8h30 à 11h30) mercredi matin.

Trois nanas pour garder 15 enfants, c'est de la garderie, c'est certain. Autant la nounou a plein de temps avec lui (surtout en ce moment qu'elle ne prend plus de nouveaux contrats) autant, elles, elles ne peuvent pas passer un temps individuel avec chacun d'eux. Je trouve donc les mômes assez infects, râleurs, accrochés à leurs doudous à la moindre contrariété (attitude encouragée par les nanas : je t'engueule, tu pleures, va prendre ton doudou). L'un des gosses embêtait La Tornade, celui-ci la repoussé gentillement en disant "arrête" comme il fait avec nous quand on l'embête, elles sont intervenues pour bloquer l'autre et féliciter La Tornade d'avoir agis ainsi... c'est une attitude si surprenante ?
Je les ai trouvées assez dures, elles disputent, posent des limites mais ne donnent pas vraiment d'explications. Et pourtant, à côté de ça, elles peuvent être très prévenantes et garder un enfant qui a besoin d'attention sur leurs genoux pendant un bon moment.

Pour La Tornade, les dés sont jetés, il ira de temps en temps à la halte-garderie mais pas à la crèche (donc jamais trop souvent ni trop longtemps) vu qu'ils ne donnent les places qu'en septembre, chez moi, et qu'en septembre j'espère bien qu'il entrera à l'école.
Mais pour Cosette, la question se pose. Question budget, j'aimerai bien avoir cette fichue place en crèche (surtout que cette année on n'a pas payé trop d'impôts donc la CAF devrait être notre amie) mais question intérêt de l'enfant, je ne sais pas trop si la nounou ne serait pas mieux...
L'Homme propose moitié-moitié, pourquoi pas... Il faut qu'on décide avant de faire la demande parce qu'ils ne prennent en compte la demande que dans les conditions qu'on leur donne... Mais bon, ça sera en mars/avril, je crois, on a encore le temps d'y penser.

Et vous, quel mode de garde utilisez vous et préférez vous ?


mercredi 5 novembre 2014

Dernière ligne droite, J - 1mois

La date du terme. Date approximative mais à partir de laquelle ils comptent quand même le temps pour te déclencher. Pour moi (ou plutôt, pour Cosette), c'est dans un mois.

Plus qu'un mois à être grosse (quoi que, ça à tendance à durer un peu plus, ça, mais pas autant), plus qu'un mois à avoir mal à la hanche à chaque fois que je me tourne dans mon lit (c'est à dire 5 ou 6 fois par nuits), plus qu'un mois à pisser toutes les deux heures (si ce n'est toutes les demi heures), plus qu'un mois à ne plus tenir assise (enfin, ça, ça dépend de la taille de l'épisio, il peut y avoir d'autres causes qui rendent cette position inconfortable), plus qu'un mois à avoir mal au dos (quoi que...).

Plus qu'un mois avec la super excuse pour faire 2 siestes par jour, rester au lit sans rien faire et déléguer toutes les tâches ingrates à L'Homme. Enfin, bébé est une bonne excuse aussi quand on allaite deux ou trois fois par nuits... on verra bien.

Plus qu'un mois avant de voir le bout du nez et des orteils de Cosette.

A l'approche de la date du terme, on devient de plus en plus impatient... Mais le corps médical, lui, s'affole : dans un mois ils vont perdre une super patiente !
Du coup : écho supplémentaire (cause diabète gesta), rdv anesthésie, examens d'urine, PV, prise de sang, rdv pour visiter la maternité, séance de couple avec la sage-femme, dernier rdv avec l’obstétricienne, dernier rdv avec l'ostéo pour préparer l'accouchement... Et si jamais bébé n'en a pas marre et décide qu'il veut attendre le terme : monitoring tous les deux jours jusqu'à J+5 pour déclenchement.
Voilà un mois bien chargé. Et on s'obstine à me dire qu'il est déconseillé de prendre la voiture...

Hier, donc, j'ai eu droit au rdv d'anesthésie. Obligatoire. Le dernier mois. J'avais mal compris, je pensais que j'allais rencontrer un médecin qui allait me parler de la péridurale, du protocole qui est appliqué dans cette maternité (ici, j'aurais un bouton pour la gérer seule alors que dans l'autre maternité j'étais juste passive), qui me demanderai (au moins), si je voulais ou non la péri... Recevoir des informations, quoi. Et bien non, pas du tout ! Ce rendez-vous ne sert qu'à l'anesthésiste qui constitue son dossier, vérifie si on a un "beau dos" (le mien serait "parfait") pour savoir si ça sera facile ou pas et donne une ordonnance pour une énième piqûre sans l'expliquer. Merci, au revoir.

Ah oui, et elle te harcèle de "vous êtes stressée par l'accouchement ?", "cette grossesse est arrivée sans que vous le vouliez ?", "vous devriez vous relaxer" et autres solution à ma manière de vivre alors qu'elle m'a à peine laissé parler librement (= autrement que pour répondre à ses questions fermées). Alors, en fait, non, je n'étais pas si stressée pendant mon entretien avec elle. Si je parlais vite et que j'étais pressée que ça se termine c'était parce que j'étais en colère : je n'aime pas être résumée à un dossier alors que je suis une personne. Elle était déçue que je n'ai pas de nouveaux résultats biologiques à lui donner en exclusivité, tout était déjà dans le dossier (qu'elle n'a consulté que pour ça, pas pour mes antécédents médicaux ou autres qu'elle a préféré me redemander alors qu'ils sont déjà dedans...).
La vieille école du médecin tout puissant qui possède le savoir et du patient qui obéit placidement. Eurk.

Bon, alors, c'est quoi cette ordonnance ? Parce que bon, j'étais énervée alors quand elle me tend son papier écrit à la va-vite et à moitié pas lisible, je lui demande ce que c'est.
Elle se lève, ouvre la porte, je dois partir... Et ma réponse ? Je redemande.
Elle ma dit de la suivre. Ah, je vais avoir ma réponse dans le couloir ? Vive la confidentialité.
Il faut que je fasse cette prise de sang en fin de semaine prochaine, où je veux, et je rapporte les résultats quand je reviens.
Ok, mais c'est quoi ?
Elle est en train de partir et ne me regarde même pas quand elle me répond enfin. Rapidement, en termes techniques qui devraient m'être incompréhensible si je n'avais pas une petite connaissance du monde médical (bah oui, j'avais compris une partie de l'ordonnance et je savais à quoi elle servait... mais bon, j'étais juste remontée, quoi...).
Quel culot, quand même, j'ai de lui demander ce qu'elle m'a prescrit, vous ne trouvez pas ?

Heureusement, l'après midi (après un allez-retour en voiture chez moi pour manger, cette voiture déconseillée, ces bouchons à cause des travaux sur la route et tout et tout...), je visitais la maternité avec une sage-femme.

Comme je fais mes cours de préparation "en ville" (comme ils disent), je ne pouvais théoriquement pas profiter de cette visite qui est payante car intégrée aux cours proposés par la maternité. Le deuxième cours, si j'ai bien suivi. Mais l'obstétricienne (plutôt jeune donc apte à répondre aux questions des patients), m'a indiqué comme me greffer au groupe juste pour la visite. Bien sûr, j'ai du, en contre-partie annuler l'un de mes cours en piscine parce que la sécu ne rembourse pas 15 cours de préparation à l'accouchement, juste 8.

Mais ça valait le coup. 2h de visite des salles. Plein de réponses. Une approche humaine et à l'écoute.

D'abord les salles d'accouchement avec la baignoire et les tables hi-tech qui peuvent se mettre dans tous les sens et sont agrémentées de tonnes d'accessoires. Dans chaque salle, il y a un trompe l'oeil différent devant la table (enfin, le lit) d'accouchement. On pourra peut être, même, choisir sa salle. Moi, j'ai fait mon choix : je préfère le triptyque oriental de la chambre jaune, puis celui de la bleu et j'aime moins la fenêtre avec vue sur Seine de la verte (de toutes façons, j'aime pas le vert).
Après nous avoir fait l'article de la super table d'accouchement, elle nous parle de l'auto-gestion de la péridurale (cool, enfin des réponses !!). C'est très clair, c'est très honnête (= vous allez souffrir et la péri n'est pas là pour vous faire rien ressentir, ça sera quand même pas agréable !), ça me convient. Elle nous montre ensuite les engins de torture j'ai nommé la ventouse, les spatules et les forceps. Petit frisson.
Elle parle de la césarienne, du travail, de l'accouchement... Si tout ce passe bien, pas de gynéco, juste une sage-femme. C'est très bien, ça. Du moins, ça me convient.

Après un dernier tour des lieux, direction la maternité. Elle nous montre une chambre (la seule encore libre). C'est fou le calme du couloir quand tu te dis que c'est blindé de mamans et de bébés tout juste nés. Elle nous montre où est le bureau du pédiatre (qui était devant son ordi, porte ouverte donc, visiblement, dispo pour toute question de maman), les deux nurseries : celle pour laisser bébé 15 minutes si on veut raccompagner Papa à la voiture ou prendre l'air en bord de Seine (c'est sur une île, toutes les chambres ont vu sur Seine ^^) et celle, plus grande, pour donner le bain à bébé (tous les jours, ça sera le seul moment de son enfance où elle aura ce luxe).

Et elle termine par une touche toujours aussi honnête qui me la rende encore plus sympathique : Bon, la nourriture c'est de la nourriture d'hôpital, hein, donc c'est bizarre... Abats, gratins de bettes... Mais vous n'allez pas vous plaindre, hein, vous ne restez que 3 jours. Par contre, vous pouvez/devriez mettre deux ou trois trucs dans votre valise pour compléter si vous voulez...

J'en suis partie assez rassurée. Cette vieille bique d'anesthésiste, elle viendra (si c'est elle) 5 minutes maximum pendant l'accouchement. Mais le reste du personnel correspond à mes attentes. Ouf.

Et pour terminer ce billet, petit moment de gène, ce matin.
Croiser un ancien collègue en allant déposer son pot d'urine au labo, cacher le dit pot d'urine dans son dos pendant qu'on fait la causette comme si de rien n'était...

lundi 3 novembre 2014

Elle a fait deux bébés toute seule

Nous sommes allés, hier, La Tornade, L'Homme, mon gros ventre et moi, rendre visite à une amie qui a accouché il y a six semaines de deux adorables bambins (tant que ça passe plus de temps à dormir qu'à brailler, c'est adorable, non ?) qu'elle élève seule dans un appart parisien.

Ben et Nuts sont vraiment très mignons. Ben, le garçon, est plus petit et plus calme. Il fait ses nuits, voilà qui met à bas toutes mes suppositions concernant le critère pour faire les nuits. Il a de superbes yeux bleus de bébé que La Tornade n'a jamais eu. Nuts, la fille, la première née (parle-t-on réellement d'aîné pour des jumeaux ?), est plus demandeuse des bras. Elle a moins dormi que son frère pendant que nous étions là. A six semaine, elle faisait le gabarit de La Tornade à la naissance. Mais bon, je suppose que c'est normal pour des jumeaux...

Leur mère, une jeune femme énergique qui ne manque pas de ressources (c'est nécessaire dans cette situations, non ?) a décidé de leur offrir un allaitement mixte. Elle alterne donc sein et biberon pour chacun d'entre eux. Elle nous a confié que s'occuper de jumeaux ce n'est pas forcément deux fois plus de travail parce que tu peux faire des économies d'échelles, en gros. Elle évalue ça à 1,5 fois plus. Mais bon, elle doit tout noter parce que sinon elle se souvient pas si elle a pensé au traitement de chacun ni qui a eu le bain la veille... Et je la comprends, je me souviens (enfin, L'Homme se souvient) que nous avions noté aussi au début pour La Tornade... alors avec deux petits, la fatigue et les jours qui se ressemblent, il est normal de noter. Je me demande si je noterai encore pour Cosette... on verra ça très prochainement.

Notre amie est membre d'un asso de parents de jumeaux et elle nous explique qu'on lui a prêté pas mal de matériel. Pour La Tornade, j'ai préféré acheter d'occasion, mais je pensais bien qu'on aurait un numéro deux. Elle, elle a eu 1 et 2 en même temps, l'organisation est forcément différente. J'avais prêté des vêtements à la marraine de La Tornade et je me souviens de la galère pour se souvenir de quoi était à moi ou pas... Alors quand il sera temps pour notre amie de rendre les objets prêtés, j'espère qu'elle aura meilleure mémoire que moi...

Avant la naissance de Ben et Nuts, leur mère a quitté son deux pièces au deuxième sans ascenseur pour un 3 pièces au cinquième AVEC ascenseur... Mais sans local poussette. Pour les parisiens qui connaissent un peu, essayez d'imaginer la poussette double + les deux cosy + la maman (bah oui !) dans les mini-ascenseur des immeubles parisiens ? En arrivant avec La Tornade, L'Homme, mon gros ventre (encore lui), le lit parapluie et le cadeau pour la jeune maman, nous n'avons pas réussi à tous rentrer... L'Homme et le cadeau ont fait les 5 étages à pied.

Notre Tornade personnelle a d'ailleurs trouvé que les peluches et autres grelots s'était bien un moment et nous a reproché par les actes de ne pas avoir pensé à nous encombrer en plus de la nouvelle boite de duplo. Il cherchait de la stimulation... En ouvrant tous les apéricubes, en montant sur un marche pied trépied pas stable (en s'accrochant de préférence à la télé), en trimbalant les bouteilles d'eau à travers l'appartement... En refusant de manger (trop tard) et de faire la sieste, BIEN SÛR !

L'appart est tout en longueur, il m'était difficile de croiser quelqu'un dans le couloir. Les sanitaires sont des mouchoirs de poche, la cuisine ne vaut guère mieux. Les chambres, bien que petites, sont correctes. Et le salon, salle à manger est un pièce très agréable bien que peu éclairée (mais ce n'est qu'un détail). 63m², tout de même... mais à cause du couloir, ça donne l'impression d'en faire moins. Avec mon 100m² + sous sol total + jardin de banlieue, j'ai du mal à envisager de vivre dans Paris...

Notre amie avait pas trop mal préparé l'arrivée de Ben et Nuts, elle avait mis en place la livraison de tout ce qui peut être utile au quotidien, avait déménagé (un mois avant d'accoucher... les cartons sont pas vraiment vidés, quoi), avait trouvé des assos de parents de jumeaux et tout et tout. Du coup, je ne savais pas trop quoi lui offrir comme cadeau de naissance. Et puis je me suis souvenue de la réaction de ma témouine chérie quand j'étais venue voir sa petite choupinette la première fois. A mon "j'ai un truc pour toi", elle m'avait répondu "pour moi ou pour le bébé ?". Cette phrase m'avait d'autant plus parlé quand je m'étais moi-même retrouvée dans cette position avec La Tornade. Du coup, j'ai cherché ce qui pourrait aider notre amie et je me suis dit : livraison de course + vie en plein Paris = pas de fruits et légumes frais à la fois bons et abordables. Nous sommes donc arrivés avec une énorme cagette de bouffe fraîche. Plein de trucs, mais tous en petites quantité et de préférence des trucs qui se conservent parce que bon, elle est toute seule. Et bien, elle était contente. Et moi aussi, j'aime bien trouver le "bon" cadeau. (moment de fierté)

En tous cas, notre amie me semble extra-ordinaire (c'était déjà le cas, mais là, encore plus) et je l'admire énormément. Surtout parce que je suis certaine que je serai incapable de gérer deux petiots avec autant de brio (imaginez un bébé au sein et l'autre dans le transat bercé du bout du pied). Comme elle dit : elle n'a pas le temps de se prendre la tête à se poser mille questions. Elle suit son instinct et c'est visiblement ça qui marche le mieux.
Je n'ai qu'une chose à dire : Bravo.