mercredi 5 novembre 2014

Dernière ligne droite, J - 1mois

La date du terme. Date approximative mais à partir de laquelle ils comptent quand même le temps pour te déclencher. Pour moi (ou plutôt, pour Cosette), c'est dans un mois.

Plus qu'un mois à être grosse (quoi que, ça à tendance à durer un peu plus, ça, mais pas autant), plus qu'un mois à avoir mal à la hanche à chaque fois que je me tourne dans mon lit (c'est à dire 5 ou 6 fois par nuits), plus qu'un mois à pisser toutes les deux heures (si ce n'est toutes les demi heures), plus qu'un mois à ne plus tenir assise (enfin, ça, ça dépend de la taille de l'épisio, il peut y avoir d'autres causes qui rendent cette position inconfortable), plus qu'un mois à avoir mal au dos (quoi que...).

Plus qu'un mois avec la super excuse pour faire 2 siestes par jour, rester au lit sans rien faire et déléguer toutes les tâches ingrates à L'Homme. Enfin, bébé est une bonne excuse aussi quand on allaite deux ou trois fois par nuits... on verra bien.

Plus qu'un mois avant de voir le bout du nez et des orteils de Cosette.

A l'approche de la date du terme, on devient de plus en plus impatient... Mais le corps médical, lui, s'affole : dans un mois ils vont perdre une super patiente !
Du coup : écho supplémentaire (cause diabète gesta), rdv anesthésie, examens d'urine, PV, prise de sang, rdv pour visiter la maternité, séance de couple avec la sage-femme, dernier rdv avec l’obstétricienne, dernier rdv avec l'ostéo pour préparer l'accouchement... Et si jamais bébé n'en a pas marre et décide qu'il veut attendre le terme : monitoring tous les deux jours jusqu'à J+5 pour déclenchement.
Voilà un mois bien chargé. Et on s'obstine à me dire qu'il est déconseillé de prendre la voiture...

Hier, donc, j'ai eu droit au rdv d'anesthésie. Obligatoire. Le dernier mois. J'avais mal compris, je pensais que j'allais rencontrer un médecin qui allait me parler de la péridurale, du protocole qui est appliqué dans cette maternité (ici, j'aurais un bouton pour la gérer seule alors que dans l'autre maternité j'étais juste passive), qui me demanderai (au moins), si je voulais ou non la péri... Recevoir des informations, quoi. Et bien non, pas du tout ! Ce rendez-vous ne sert qu'à l'anesthésiste qui constitue son dossier, vérifie si on a un "beau dos" (le mien serait "parfait") pour savoir si ça sera facile ou pas et donne une ordonnance pour une énième piqûre sans l'expliquer. Merci, au revoir.

Ah oui, et elle te harcèle de "vous êtes stressée par l'accouchement ?", "cette grossesse est arrivée sans que vous le vouliez ?", "vous devriez vous relaxer" et autres solution à ma manière de vivre alors qu'elle m'a à peine laissé parler librement (= autrement que pour répondre à ses questions fermées). Alors, en fait, non, je n'étais pas si stressée pendant mon entretien avec elle. Si je parlais vite et que j'étais pressée que ça se termine c'était parce que j'étais en colère : je n'aime pas être résumée à un dossier alors que je suis une personne. Elle était déçue que je n'ai pas de nouveaux résultats biologiques à lui donner en exclusivité, tout était déjà dans le dossier (qu'elle n'a consulté que pour ça, pas pour mes antécédents médicaux ou autres qu'elle a préféré me redemander alors qu'ils sont déjà dedans...).
La vieille école du médecin tout puissant qui possède le savoir et du patient qui obéit placidement. Eurk.

Bon, alors, c'est quoi cette ordonnance ? Parce que bon, j'étais énervée alors quand elle me tend son papier écrit à la va-vite et à moitié pas lisible, je lui demande ce que c'est.
Elle se lève, ouvre la porte, je dois partir... Et ma réponse ? Je redemande.
Elle ma dit de la suivre. Ah, je vais avoir ma réponse dans le couloir ? Vive la confidentialité.
Il faut que je fasse cette prise de sang en fin de semaine prochaine, où je veux, et je rapporte les résultats quand je reviens.
Ok, mais c'est quoi ?
Elle est en train de partir et ne me regarde même pas quand elle me répond enfin. Rapidement, en termes techniques qui devraient m'être incompréhensible si je n'avais pas une petite connaissance du monde médical (bah oui, j'avais compris une partie de l'ordonnance et je savais à quoi elle servait... mais bon, j'étais juste remontée, quoi...).
Quel culot, quand même, j'ai de lui demander ce qu'elle m'a prescrit, vous ne trouvez pas ?

Heureusement, l'après midi (après un allez-retour en voiture chez moi pour manger, cette voiture déconseillée, ces bouchons à cause des travaux sur la route et tout et tout...), je visitais la maternité avec une sage-femme.

Comme je fais mes cours de préparation "en ville" (comme ils disent), je ne pouvais théoriquement pas profiter de cette visite qui est payante car intégrée aux cours proposés par la maternité. Le deuxième cours, si j'ai bien suivi. Mais l'obstétricienne (plutôt jeune donc apte à répondre aux questions des patients), m'a indiqué comme me greffer au groupe juste pour la visite. Bien sûr, j'ai du, en contre-partie annuler l'un de mes cours en piscine parce que la sécu ne rembourse pas 15 cours de préparation à l'accouchement, juste 8.

Mais ça valait le coup. 2h de visite des salles. Plein de réponses. Une approche humaine et à l'écoute.

D'abord les salles d'accouchement avec la baignoire et les tables hi-tech qui peuvent se mettre dans tous les sens et sont agrémentées de tonnes d'accessoires. Dans chaque salle, il y a un trompe l'oeil différent devant la table (enfin, le lit) d'accouchement. On pourra peut être, même, choisir sa salle. Moi, j'ai fait mon choix : je préfère le triptyque oriental de la chambre jaune, puis celui de la bleu et j'aime moins la fenêtre avec vue sur Seine de la verte (de toutes façons, j'aime pas le vert).
Après nous avoir fait l'article de la super table d'accouchement, elle nous parle de l'auto-gestion de la péridurale (cool, enfin des réponses !!). C'est très clair, c'est très honnête (= vous allez souffrir et la péri n'est pas là pour vous faire rien ressentir, ça sera quand même pas agréable !), ça me convient. Elle nous montre ensuite les engins de torture j'ai nommé la ventouse, les spatules et les forceps. Petit frisson.
Elle parle de la césarienne, du travail, de l'accouchement... Si tout ce passe bien, pas de gynéco, juste une sage-femme. C'est très bien, ça. Du moins, ça me convient.

Après un dernier tour des lieux, direction la maternité. Elle nous montre une chambre (la seule encore libre). C'est fou le calme du couloir quand tu te dis que c'est blindé de mamans et de bébés tout juste nés. Elle nous montre où est le bureau du pédiatre (qui était devant son ordi, porte ouverte donc, visiblement, dispo pour toute question de maman), les deux nurseries : celle pour laisser bébé 15 minutes si on veut raccompagner Papa à la voiture ou prendre l'air en bord de Seine (c'est sur une île, toutes les chambres ont vu sur Seine ^^) et celle, plus grande, pour donner le bain à bébé (tous les jours, ça sera le seul moment de son enfance où elle aura ce luxe).

Et elle termine par une touche toujours aussi honnête qui me la rende encore plus sympathique : Bon, la nourriture c'est de la nourriture d'hôpital, hein, donc c'est bizarre... Abats, gratins de bettes... Mais vous n'allez pas vous plaindre, hein, vous ne restez que 3 jours. Par contre, vous pouvez/devriez mettre deux ou trois trucs dans votre valise pour compléter si vous voulez...

J'en suis partie assez rassurée. Cette vieille bique d'anesthésiste, elle viendra (si c'est elle) 5 minutes maximum pendant l'accouchement. Mais le reste du personnel correspond à mes attentes. Ouf.

Et pour terminer ce billet, petit moment de gène, ce matin.
Croiser un ancien collègue en allant déposer son pot d'urine au labo, cacher le dit pot d'urine dans son dos pendant qu'on fait la causette comme si de rien n'était...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire